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26 mai 2023 5 26 /05 /mai /2023 13:45

Extrait :

"Dans cette forme de parole hystérisée, il assume la censure du paradigme du débat. Et effectivement cela renvoie à toute une partie de la gauche historique. Ce n'est pas nouveau. Cela renvoie au 'pas de liberté pour les ennemis de la liberté'. C'est le ver dans le fruit révolutionnaire qui veut que l'on assume de ne pas tolérer dans le champ du débat public les idées que l'on ne partage pas soi-même et que l'on juge réactionnaire."

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14 mai 2022 6 14 /05 /mai /2022 14:56

Utilisation de concepts mobilisateurs connotés positivement, de petits mots-valises flous, vagues, sans contenu. Et si l'identité politique d'Emmanuel Macron, c'était l'absence de toute identité politique ?" Voici la réflexion fort juste de Clément Viktorovitch. 

   

Et si l'identité politique d'Emmanuel Macron, c'était le vide et le néant, avons-nous envie de dire plus précisément ?

 

En mai 2017 nous avions déjà publié un article où nous parlions de cet aspect du macronisme. "Dans la série "déconstruisons les déconstructeurs", nous écrivions : 

 

''Être démocrate, c'est aussi accepter cette indétermination et cette incertitude quant aux fins dernières du combat politique.

 

"Dire que la démocratie n'a pas de fondement qui lui soit extérieur, c'est [...] reconnaître qu'elle est en réalité une an-archie. Elle n'a pas d'arkhè, de commencement et de commandement, elle ne connaît pas d'autorité... Pas même le passé et la tradition n'ont d'autorité absolue dans une démocratie, puisque aucune de leurs règles n'est à l'abri d'un réexamen." (Antoine CHOLLET, Défendre la démocratie directe. Sur quelques arguments antidémocratiques des élites suisses, Presses polytechniques et universitaires romandes, Lausanne 2011, p. 86 in Francis DUPUIS-DERI, La peur du peuple, Agoraphobie et agoraphilie politiques, LUX Humanités, Québec 2016, p. 131-132.)

 

"… Le défaut de ce système est que le pouvoir ne devrait pas avoir de commencement ni de "commandement" supérieur, pas d'"autorité" supérieure, pas de limites. Le choix dans l'offre politique se réaliserait dans un choix entre aucune morale supérieure ou bien aucune morale supérieure, le néant ou le néant. Ainsi, il serait bon que les républicains qui nous parlent sans arrêt de "valeurs de la république" nous expliquent quelles sont ces valeurs, vu qu'"il n'y a pas de fondement ultime à la démocratie" et que le relativisme éthique est la règle ? Un démocrate plus modéré (ou plus lucide) expliquerait que ceci n'est pas un programme politique, mais absence de programme, la porte ouverte au pire. Du Macron durant la campagne présidentielle.'' (Fin de citation de l'article de 2017 que vous pouvez lire ici.)

 

Le vide et le néant. Le pouvoir fondé sur rien, pas même sur le passé et la tradition, ni même sur les droits de l'homme (puisque ceux-ci ont été bafoués par la gestion totalitaire et ségrégationniste du Covid, l'Etat de droit lui-même n'existe plus), la démocratie absolue pour une république absolue : Macron est le parfait représentant de cette attitude démocrate désinvolte, d'indétermination et d'incertitude quant aux fins dernières du combat politique. La nature ayant horreur du vide, ce vide s'effondrera tout seul sous le poids de son inertie et se comblera par d'autres réalités devant la force des événements.

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6 mars 2022 7 06 /03 /mars /2022 09:28

Au moment où un certain candidat et ses soutiens disent dans la même phrase qu'ils veulent la "Re-conquête" en disant être CONTRE le Christ - où est leur logique ? Le Christ n'a-t-il pas fait de la France ce qu'elle est fondamentalement ? -, en ce moment où nous entendons chacun dire qu'il faut suivre tel candidat, avec tel programme pour la France, chacun s'est-il demandé si suivre le programme de tel ou tel candidat était ce qu'il y avait de mieux à faire ? 

 

"Eviter le moins pire", entendons-nous également souvent; Chacun a-t-il bien réfléchi à ce qu'il y a de moins pire pour la France ?

 

Pourquoi n'organisons nous donc pas nous-mêmes, là où nous sommes, la société que nous voulons ?

 

En serions-nous incapables, ou bien serions-nous impuissants ?

 

Les déclarations de "peuple souverain" et autre "souveraineté nationale" seraient-elles de pures abstractions ? Serions-nous d'éternels mineurs ?

 

Le système a-t-il mis par écrit ces notions parce que sachant que c'est lui le contrôleur et non les "citoyens", a-t-il voulu par là jeter un écran de fumée magique ? Qui contrôle qui ? 

 

Voici notre programme :

 

Mettre des limites, et des contrôles, à l'enrichissement indéfini des riches. La liberté de l'enrichissement ne doit pas tourner en liberté d'asservir et d'exploiter sans limites les pauvres, tous égaux dans la pauvreté depuis 1789.

 

À l'image de S. Martin de Tours, Apôtre des Gaules, aider les plus démunis. Secourir les plus faibles.

 

"Le Christ Roi : "les derniers seront les premiers." (Lettre de Véronique Lévy aux Insoumis)

 

Être indépendant et souverain collectivement, c'est l'être individuellement.

 

Se retirer de tout ce qui nourrit le système.

 

Là où il y a la division, mettre la paix.

 

Là où est le moteur de la Révolution, là où est la haine, mettre l'amour.

 

Là où il y a la barbarie, mettre la noblesse.

 

Organiser la société parallèle que nous voulons.

 

Se retirer de toute instance oligarchique; ne plus laisser qu'une coquille vide; utiliser la force de l'inertie et laisser faire à la nature son travail.

 

À la place d'un texte soutenu par deux anges aux ailes noires en 1789, louant un "Être suprême"..., plaçons au-dessus du texte, la Croix du Christ, salut du monde, soutenu par deux anges aux ailes blanches.

 

La liberté, l'égalité et la fraternité, notions chrétiennes millénaires dans notre pays doivent à nouveau être placées sous l'aune du vrai, du Beau et du Divin.

 

La France, Fille aînée de l'Église, doit renouer avec son Baptême qui la fit entrer dans la civilisation.

 

Voilà l'authentique Reconquête.

 

Le Christ par droit de conquête a conquis la Couronne au Golgotha.

Saint Martin, priez pour la France.

Saint Martin, priez pour la France.

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15 mars 2021 1 15 /03 /mars /2021 08:05

Cette video de Swann Cimbé-Brianceau explique ce qui oppose les théories révolutionnaires aux théories authentiquement contre-révolutionnaires, c'est à dire anti-révolutionnaires, en les examinant dans leur processus.

 

"Révolutionnaire, c'est un terme plutôt positif aujourd'hui : 'Regardez cette technologie, elle est révolutionnaire', et on pense la Révolution comme quelque chose de bon, de sain, alors que systématiquement la Révolution c'est la mort de milliers de personnes, c'est un changement brutal de régime dans lequel beaucoup souffrent. Et on n'est jamais sûr au final (de savoir) si le régime que l'on met en place est vraiment meilleur. Est-ce que l'URSS est un bien meilleur régime que le Tsar ? Est-ce que la République française est un meilleur régime que l'Ancien Régime ? Est-ce que le nazisme était un meilleur régime que l'empire allemand ? Il faut comprendre ce qu'est la Révolution, et ce, qu'en fait, elle cherche à faire.

 

Qu'est-ce que la Révolution ?

 

En science, une Révolution c'est le tour complet sur lui-même, et dans ce tour complet il y a une force, une énergie, que l'on va utiliser pour passer d'un point a à un point b dans un moteur. Le moteur utilise la Révolution. 

 

Lire : Principe du moteur de la Révolution  

 

En fait, on va mettre en tension deux forces.

 

Tension = Résistance x intensité

 

La tension crée une différence de potentiel, le courant passant de a (potentiel -) vers b (potentiel +). C'est comme cela que fonctionne un moteur hydraulique dans le cas du moulin à eau, où une roue tourne avec une différence de potentiel entre le haut et le bas, l'eau passant de l'un à l'autre en créant de l'énergie, en créant une Révolution qui active le moteur.

 

Lire : Franc-maçonnerie "religion de la république" : Vincent Peillon jette le masque

 

Et donc, selon Vincent Peillon, et le titre de son ouvrage, 'La Révolution française n'est pas terminée'. Vincent Peillon a été ministre de l'éducation nationale. Il nous dit que ce que nous avons commencé en 1789 nous devons continuer de l'accomplir. Et qu'a-t-on commence ? On a commencé la libération. Et il faut (toujours selon Vincent Peillon) une nouvelle religion à la France, qui soit la laïcité; une religion qui ne soit pas négative (attention, reste bien à ta place, etc..), mais plutôt une religion positive qui s'impose à nous, qui fasse corps avec nous.

 

La Révolution est un processus

 

Lorsqu'on a commencé la Révolution de 1789, on a voulu 'régénérer' l'être humain ('rééditer l'espèce humaine améliorée' in Xavier MARTIN, Régénérer l'espèce humaine, Utopie médicale des Lumières 1750-1850, Dominique Martin Morin édition, Mayenne 2008), régénérer l'homme en rétablissant la société qui le fasse passer de la tyrannie, à enfin la 'Liberté, l'Egalité, la Fraternité'. Et donc, il faut faire passer les gens d'un régime à un autre; il faut abolir ce régime qui était fondé sur certains principes, et arriver à d'autres principes qui sont ceux de l'idéologie, qui sont l'autonomie (l'Ancien régime était basé sur l'hétéronomie), la culture (la culture d'un contrat que nous avons réfléchi mûrement et que l'on sait être bon alors qu'avant on est fondé sur la nature), le progrès (avant c'était la tradition d'où les progressistes contre les tradis, les gens bien intentionnés et les réactionnaires, les bons et les mauvais...). Et on met en intention ces deux choses, cet ordre ancien et cet ordre nouveau qu'il faut arriver à créer.

 

Lire : La fabrication d'un "homme nouveau" (thème obsessionnel des révolutionnaires) manipulé et heureux d'être manipulé    

 

Et donc, en république, comme en Urss, ou partout ailleurs en totalitarisme, on arriverait à voir poindre des révolutions nouvelles. Exemples : enfin les femmes se sont émancipées, Me Too est une révolution, la Révolution de mai 68, la Révolution verte de Greta Thunberg, la Révolution fasciste, la Révolution nationale,  la Révolution de ceci, de cela...

 

Et, à chaque fois, si vous n'êtes pas pour ce progrès, on nous dit vous êtes un odieux réactionnaire, le méchant de l'histoire. C'est exactement cela processus révolutionnaire. Et tous les progressistes s'en sont bien saisis et l'ont bien compris et d'autres l'utilisent bon gré mal gré, sans s'en rendre compte, se disant qu'il faut le progrès, que c'est une bonne chose et foncent du moment qu'on leur dit que c'est un progrès. Et évidemment le rôle des médias là-dedans est énorme (sans rentrer dans le détail et la polémique, ce que l'on pourra se donner la liberté de faire plus tard.) Voilà comment fonctionne la Révolution. Maintenant comment fonctionne la Contre-Révolution ?

 

"Il ne faut pas penser la Contre-Révolution comme une révolution contraire", où il s'agirait de renverser la table, de tout casser, de buter tous ceux qui ne sont pas d'accord, et de refaire le même processus révolutionnaire, de faire passer les gens de cette société antichrétienne, anti-traditions, donc républicaine, à une contre-révolution qui voudrait rétablir ces choses qu'on avait perdues mais en le faisant de la même manière.

 

Donc, non "la Contre-Révolution n'est pas une Révolution contraire, mais le contraire de la Révolution" (Jospeh de Maistre) C'est-à-dire que l'on ne veut pas se battre contre ce système en utilisant les mêmes armes qui sont la Violence, la Terreur, le Mensonge, la Diabolisation (manichéenne) ... le Clivage ... la Polarisation à l'extrême ... la Guerre (à l'intérieur et à l'extérieur en 1792)...

 

Ce qu'il faut faire seulement, c'est simplement rester dans la tradition de la philosophie politique qui fonde cette Vérité philosophique (d'Aristote) qui est que 'l'homme est un animal politique', avoir la vertu de Force. C'est dans notre Nature que d'être Politique, c'est-à-dire de fonder des sociétés (Bien commun) et d'avoir des relations avec les autres (évangélisation, témoignage), et de vouloir que ces relations avec les autres soient bonnes (Union). C'est dans notre Nature que de s'accommoder avec les uns les autres (Paix), de faire respecter la nature humaine telle qu'elle est, et de ne pas chercher à lui imposer un cadre, de ne pas chercher à lui imposer une structure de pensée, de ne pas chercher à lui imposer des idées du genre cela c'est le bien, cela c'est le mal, mais de respecter les gens tels qu'ils sont (Libre Arbitre). En fait, la Contre-Révolution c'est de respecter la Loi naturelle, le droit naturel. Et nous verrons dans un prochain épisode ce qu'est un système fondé sur la loi naturelle et non pas sur l'idéologie.

 

Lire : Contre le Nouvel Ordre mondial : en finir avec la "révolution" (Ière partie)

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9 mars 2021 2 09 /03 /mars /2021 12:27

L'article suivant évoque l'importance de la sémantique et de la narrative, bref, cet aspect largement délaissé du combat politique qui explique pourquoi la (vraie) droite (chrétienne) a toujours perdu depuis des décennies : 

L'abolition de la culture - Partie 6 : Le christianisme, sauveur de la culture occidentale ou victime de son abolition ?

[Note: Ceci est le sixième et dernier chapitre de l'excursion historique de Kathleen Marquardt sur l'abolition de la culture qui est étroitement liée à l' Agenda 21 , le plan pour l'établissement d'un nouvel ordre mondial qui a été présenté à la conférence de 1992 à Rio de Janeiro des Nations Unies pour l'environnement et le développement et entre-temps détermine pratiquement tous les aspects de notre vie. J'ai rassemblé toute la série ici pour les lecteurs intéressés : andreas.]


Par Kathleen Marquardt
Traduction © : Andreas Ungerer

3 mars 2021, American Policy Center
Comme expliqué au chapitre 1 , selon les marxistes de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, la culture et le christianisme occidentaux devaient être abolis pour que le marxisme prenne le contrôle du monde. Et comme le montrent les chapitres 2 , 3 , 4 et 5 , un autre groupe secret de banquiers et d'aristocrates britanniques, déterminés à établir un gouvernement mondial, a travaillé en parallèle avec les marxistes.

Les deux groupes comprennent que pour gagner le pouvoir sur le monde, ils doivent contrôler les États-Unis. Il ne fallut pas longtemps avant que les mondialistes se rendent compte que les marxistes avaient élaboré le plan et étaient bien ancrés dans les réseaux sociaux américains, en particulier les syndicats et les écoles. Et ils ont travaillé sur leur infiltration des églises. Alors que les marxistes se frayaient un chemin dans la culture américaine, les globalistes ont créé la Federal Reserve Bank en 1913 et la Société des Nations (le précurseur des Nations Unies) en 1920 comme principaux outils pour établir la domination mondiale.

Pour mal citer un vieux dicton: "Celui qui a le plus d'argent gagne". La faction mondialiste qui contrôle les principales banques du monde avait le plus d'argent. Ils ont décidé d'obtenir ce qu'ils recherchaient des marxistes culturels en finançant leur travail dans les écoles et les syndicats. Sous les fondations Carnegie, Ford et Rockefeller, les marxistes culturels ont pu non seulement créer de meilleurs modèles de lavage de cerveau, mais aussi couvrir beaucoup plus de domaines qu'ils n'auraient pu le faire seuls. Un jeu éclos en enfer.

Et pendant tout ce temps, la droite, conservateurs et libertaires, soit dormaient au volant, soit avaient déjà succombé au chant des sirènes de la gaucheMême après que la vérité ait déjà été révélée, par exemple par le biais du rapport Dodd de la Commission Reece *, ainsi que par les entretiens avec Yuri Bezmenow *, un ancien officier du KGB et transfuge soviétique. De nombreux livres ont exposé l'objectif marxiste culturel, ce ne sont que quelques-uns des nombreux:

Et pourtant, nous ne faisons rien pour regagner notre république ou pour rétablir le respect de l'état de droit et de la constitution. Pourquoi donc? Stephen Coughlin et Richard Higgins, les auteurs de Re-Remembering the Mis-Remembered Left *, ont répondu à cette question - et si vous ne l'aimez pas, c'est la vérité honnête de Dieu:

Depuis l'époque de Karl Marx, on s'est rendu compte que la dialectique de Hegel ne fait pas progresser les cultures qui y sont soumises, mais les rejette . Conscient de cela, Marx a appelé à une philosophie critique pour démolir la culture occidentale et à un prolétariat de nihilistes bourgeois pour la mettre en œuvre. Au vu des enseignements de Karl Marx à Saul Alinsky *, il n'est pas nécessaire d'être religieux pour reconnaître le courant nihiliste sombre et destructeur qui traverse la gauche et qui se caractérise par de nombreux hommages à Satan et Cie.

Aujourd'hui, la critique de la philosophie par Marx se manifeste comme la théorie critique de l'école de Francfort, qu'Herbert Marcuse a opérationnalisée avec la tolérance répressive * comme l'une des manifestations les plus célèbres de celle-ci en Amérique aujourd'hui. .

De la théorie critique de l'école de Francfort aux efforts de front uni de l'Internationale communiste dirigée par les Soviétiques qui a formé l'antifa, la pénétration interconfessionnelle, le précurseur de Black Lives Matter, et bien plus encore dans les années 1930 , tous les aspects de la gauche peuvent, avec l'Amérique confrontée aujourd'hui peut non seulement être directement associée à des programmes d'inspiration marxiste, mais ils peuvent également être placés dans un contexte qui les révèle comme un développement futur prévisible de la mission historique de la gauche.

Dans son état actuel, l'analyse conventionnelle suggère que la gauche est piégée dans une pseudo-réalité soutenue par le langage politique archaïque déjà identifié. En tant que telle, la conscience stratégique de la gauche a été oubliée, et les constructions actuelles sont très réactives, focalisées localement et bien penséesIls sont défectueux en dessous de la moyenne - et de manière dangereuse.

Afin de rappeler la gauche mal perçue, cette analyse utilise le modèle du politique, cette analyse utilise le modèle de guerre politique que Mao a utilisé dans sa longue marche réussie pour contrôler la Chine. Soit dit en passant, le modèle d'insurrection maoïste est aussi la stratégie d'exécution, que les marxistes américains comme Marcuse ont fait publiquement leur propre stratégie au début des années 1970.

La guerre politique reconnaît le rôle que jouent les récits pour surmonter l'état de droit. Les mouvements de masse et les activités anti-étatiques utilisent des récits au niveau culturel. Le but ultime est d'apporter du pouvoir dans l'espace politique.

Là, la fidélité au récit entraînera la non-application de la loi. Avec le temps, cette non-application deviendra institutionnalisée. En imposant des récits à l'opposition, la gauche acquiert d'abord de l'influence, puis le contrôle. L'abus de langage conduit à une opposition contrôlée, qui conduit alors à un abus de pouvoirLes stratégies de guerre politique sont intensément dialectiques, visant à isoler les valeurs américaines, qui sont ensuite rejetées par un processus inexorable de négation dialectique - l'abolition de la culture.

Cette analyse conclut que l'opposition actuelle des Américains ordinaires et des conservateurs est incapable de formuler une réponse stratégique à la gauche. La gauche a fait jouer à cette opposition exactement le rôle qu'elle devait jouer.

Par conséquent, cette analyse recommande qu'un groupe soit immédiatement constitué et doté des ressources nécessaires pour adopter pleinement le schéma opérationnel de la gauche qui consiste à exécuter les réponses aux niveaux stratégique, opérationnel et tactique. Dans ce contexte, la lutte contre la gauche doit inclure des réponses dirigées contre ses moteurs dialectiques, son étatisme* inhérent, et la domination du scientisme* et de l'information maintenue par les récits, le tout devant être mis en œuvre avec le même effort de guerre politique créatrice que celui de la résistance au mouvement de masse. Nous sommes confrontés à une menace existentielle. Comme le président Obama l'a clairement indiqué, d'ici 10 ou 20 ans, la gauche récoltera les fruits de sa longue marche à travers l'Amérique. Un dernier conseil : prenez la pilule rouge maintenant. La question n'est pas de savoir si nous la prendrons, mais à quel point ce sera douloureux.

 

Oui, nous sommes dans une situation désespérée, mais peu comprennent la menace.

 

Il faut remonter aux origines de l'abolition de la culture et aux raisons de l'extinction de la culture occidentale et du christianisme exposées dans les chapitres 1 et 2 . Pourquoi la culture occidentale et le christianisme doivent-ils être détruits? La culture occidentale représente les aspects justes et sans préjugés de notre monde basé sur la raison, la logique et l'ouverture d'esprit de notre mondeLa culture occidentale a donné naissance à la constitution des États-Unis, au cadre de la nation. Et les traditions religieuses chrétiennes, en particulier les dix commandements, sont les pierres angulaires de la culture occidentale. Comme l'écrivait Antonio Gramsci dans ses carnets de prison:

Tout pays fondé sur les valeurs judéo-chrétiennes ne peut être renversé tant que ces racines ne sont pas coupées ... Le socialisme est la religion même qui doit dominer le christianisme ... dans le nouvel ordre, le socialisme triomphera en conquérant d'abord la culture par l'infiltration des écoles, des universités, des églises et des médias, en changeant la conscience de la société.

 

Le christianisme est au cœur du problème. C'est la seule chose qui se trouve aujourd'hui entre le communisme et la liberté. Ceux qui ont formé et affiné l'abolition de la culture en étaient conscients. Comme l'explique le chapitre 1, selon les marxistes de la fin du 19e et du début du 20e siècle, la culture et le christianisme occidentaux devaient être abolis pour que le marxisme prenne le contrôle du monde. Et comme le montrent les chapitres 2 , 3 , 4 et 5 , un autre groupe secret de banquiers et d'aristocrates britanniques, déterminés à établir un gouvernement mondial, a travaillé en parallèle avec les marxistes.

Les principes sociaux du christianisme prêchent la lâcheté, le mépris de soi, l'humiliation, la soumission et l'humilité. En un mot: toutes les caractéristiques de la canaille. ~ Karl Marx et Friedrich Engels sur la religion (éd. 1957)

Note du blog Christ Roi. En réalité, c'est l'inverse qui est vrai: être chrétien demande du courage et de la force.

Lire : En hébreu, le verbe pécher signifie manquer son but, se tromper de cible. Pécher est se tromper de bonheur qui est Dieu 

Le concept démocratique de l'homme est faux parce qu'il est chrétien. Le concept démocratique tient au fait que ... chaque personne est un être souverain. C'est l'illusion, le rêve et le postulat du christianisme. ~ Karl Marx

Note du blog Christ Roi : Le dernier ouvrage de l'historien italien Aldo SCHIAVONE, traduit en français, évoque également ce trait de la culture occidentale chrétienne, celui de l'égalité des hommes. Ce livre a pour titre "Une histoire de l'égalité, Leçons pour le XXIe siècle" (Fayard 2020). 

Lire : Penser un nouveau pacte d'égalité, plus équitable

L'Amérique est comme un corps sain avec une triple résilience: son patriotisme, sa morale et sa vie spirituelle. Si nous pouvons saper ces trois domaines, l'Amérique s'effondrera de l'intérieur - Joseph Staline

Les marxistes et les mondialistes ont attaqué l'Église et la culture occidentale de l'intérieur et de l'extérieur, pendant toutes ces décennies. Nous sommes bien conscients des attaques venues de l'extérieur - l'abolition de la prière à l'école (même un moment de silence), le Serment d'allégeance, l'Hymne national. L'interdiction des groupes religieux extrascolaires alors que nous soutenons tous les autres. Les cinq piliers de l'islam et la prière à Allah sont enseignés dans les écoles. Mais une fille qui voulait écrire un rapport sur son héros préféré, Dieu, s'est vu interdire de le faire, et le professeur lui a ordonné de "retirer immédiatement sa rédaction de la cour de l'école parce que cela pourrait violer le premier amendement de l'avoir dans la classe où ses camarades pourraient la voir". Certains élèves avaient entendu l'enseignante réprimander Erin et plus tard la narguer pour avoir cru en Dieu". ~ David Horowitz, Dark Agenda, The War to Destroy Christian America, pp. 47-8

 

The fédéralist a rapporté :

La ville de New York est devenue l'un des nombreux districts scolaires des États-Unis à mettre en œuvre des plans de cours conformes à Black Lives Matter cet automne. Selon le département de l'éducation de New York, les enseignants approfondiront les sujets du "racisme systémique", de la brutalité policière et du privilège des blancs dans leurs classes.

 

Le plus grand système scolaire de Caroline du Nord, dans le comté de Wake, a lancé cet été un site Web qui propose des leçons de BLM aux enseignants pour qu'ils les utilisent en classe et aux parents pour qu'ils les utilisent à la maison. Le site web, créé par le Bureau des affaires d'équité du système scolaire, encourage les enseignants à "s'attaquer aux injustices qui existent au-delà de l'éducation par le biais des conversations que nous avons avec d'autres lorsque nous observons la haine, en soutenant les efforts qui s'attaquent au racisme et à l'oppression, et en s'engageant directement dans la défense des droits.

"Les fondamentalistes de la Bible n'ont pas le droit d'enseigner à leurs enfants leurs croyances religieuses parce que nous, l'État, les préparons à l'an 2000, lorsque l'Amérique fera partie d'une société mondiale unique à laquelle leurs enfants n'appartiendraient pas alors". ~ Peter Hoagland*, ancien sénateur de l'État du Nebraska, dans une interview radiophonique en 1983

American Policy Center Le thème de la dégradation de l'environnement a été la bannière avec laquelle le christianisme a été attaqué depuis le début des années 1960. Il y a plus qu'assez d'articles sur l' American Policy Center pour l'expliquer. Et des livres à gogo, en voici quelques-uns:

Il y en a des centaines d'autres.

Lynn White, Jr., professeur d'histoire à l'Université de Californie, a écrit un article * pour le magazine Science intitulé "The Historical Roots of Our Ecologic Crisis" dans lequel il a écrit:

Ce que nous faisons en matière d'écologie dépend de nos idées sur la relation entre l'homme et la nature. Plus de science et plus de technologie ne nous sortiront pas de la crise écologique actuelle tant que nous n'aurons pas trouvé une nouvelle religion ou repensé l'ancienne. . . Comme nous le reconnaissons aujourd'hui, il y a un peu plus d'un siècle, la science et la technologie . . . se sont combinés pour donner à l'humanité des pouvoirs incontrôlables. S'il en est ainsi, le christianisme a contracté une grande dette à cet égard. . . Notre science et notre technologie sont issues de l'attitude chrétienne à l'égard de la relation de l'homme avec la nature.

Aucun nouvel ensemble de valeurs fondamentales ne s'est imposé dans notre société pour remplacer celui du christianisme. Par conséquent, la crise écologique continuera de s'aggraver jusqu'à ce que nous rejetions l'axion chrétien* selon laquelle la nature n'a d'autre raison d'exister que de servir l'homme.

La destruction de l'animisme païen par le christianisme a rendu possible l'exploitation de la nature avec indifférence aux sentiments des objets naturels. Les esprits que la nature protégeait autrefois des humains se sont évaporés. ~ P. 6

Ce sont quelques-unes des attaques frontales. Ce sont les attaques insidieuses de l'intérieur des églises qui triompheront dans l'abolition de la culture et de la liberté, si des mesures ne sont pas prises rapidement, et elles se déroulent au plus haut niveau des nombreuses dénominations chrétiennes différentes.

Ceux qui nous ont conduits au gouvernement mondial comprennent que les croyances humaines doivent être effacées et que les anciennes religions doivent être remplacées et échangées contre une seule qui permet aux dirigeants mondiaux de contrôler leurs fidèles. L'évêque William Swing, fondateur de l'United Religions Initiative (URI), a donc décidé :

Puisque le but de la religion est de servir et d'adorer Dieu, toutes les religions et mouvements spirituels doivent avoir un langage et un but communs - l'adoration d'un Dieu commun . (Je souligne) William E. Swing, 7e évêque du diocèse épiscopal de Californie.

LifeSite News meldete am 13. Februar 2019:

Selon une déclaration du Vatican jeudi 12 septembre, le Pape signera un "Pacte mondial pour l'éducation" ainsi que des représentants des principales religions, des organisations internationales et diverses institutions humanitaires ainsi que des personnalités du monde politique, économique et scientifique et des athlètes, des scientifiques et des sociologues de renom invitent à "donner aux jeunes générations une maison commune unie et fraternelle."

Dans un message vidéo au début de l'initiative, François a déclaré: "Nous avons besoin d'un pacte éducatif mondial pour une éducation à la solidarité universelle et un nouvel humanisme".

Un pasteur protestant de Brême, en Allemagne, a prêché que le Christ était le seul moyen d'arriver au ciel, et est ainsi devenu le sujet de conversation de la ville. Non pas que les gens l’aient félicité - le pasteur Olaf Latzel * est accusé d’avoir méprisé d’autres religions et le procureur de Brême envisage une procédure pénale à son encontreLe pasteur Latzel a prononcé ledit sermon le 18 janvier 2015 devant sa congrégation.

Ce que nous observons est exactement ce que Mary Parker Follett dit avoir été nécessaire pour mettre en place le Nouvel État (voir chapitre 5). Elle conclut par ces mots :

On est loin de la maxime ``La religion est une affaire entre l'homme et son Créateur'' à l'exclamation de Mazzini: ``L'Italie est une religion elle-même'', mais aujourd'hui nous sommes certainement arrivés à un point où nous sommes dans l'attachement social et le Volonté créatrice comme une force, une profondeur et une force irrésistibles aussi grandes que celle de n'importe quelle religion que nous ayons jamais connue. Nous sommes prêts pour une nouvelle révélation de Dieu. Cela ne passe pas par un seul homme, mais par les hommes et les femmes qui s'unissent dans un ministère consacré pour un grand accomplissement avec un seul but. Nous avons besoin d'une nouvelle croyance en l'humanité, pas d'une croyance sentimentale ou d'une doctrine théologique ou d'une conception philosophique. Le nouvel état *, p. 359, 360 (p.124 dans le PDF)

En 1993, le Partenariat religieux national pour l'environnement ( NRPE ) a annoncé un programme de 5 millions de dollars avec l'église baptiste Mount Gilead à Washington, DC pour "souligner le lien entre la résolution des problèmes de pauvreté et l'environnement". Ce partenariat est un accord formel entre les quatre des plus grandes organisations religieuses du pays - la Conférence catholique américaine, le Conseil national des Églises du Christ, la Coalition sur l'environnement et la vie juive et Evangelical Environmental Network - avec l'Union of Concerned Scientists. ( consultez-les * si vous ne connaissez pas ce groupe maléfique) comme conseiller spécial. Paul Gorman, directeur exécutif du partenariat, a déclaré:

… la manière dont les personnes pieuses gèrent la crise environnementale aura beaucoup à voir avec l'état futur de la planète et, selon toute probabilité, aussi avec l'avenir de la vie religieuse."

Ensuite, il y a le Temple de la compréhension, fondé en 1960 et situé dans la cathédrale Saint-Jean-le-Divin à New York.*. Il comprenait le Dalaï Lama, Jawaharlal Nehru, le pape Jean XXIII, Eleanor Roosevelt, Anwar el-Sadat, le Dr. Albert Sweitzer, secrétaire général de l'ONU U Thant. Elle a initié une série de "sommets spirituels" qui ont eu lieu dans le monde entier, notamment à Genève, Calcutta, les universités de Harvard, les universités de Princeton et Cornell et la cathédrale Saint-Jean-le-Divin. En 1984, une réunion a eu lieu sur le mont Sinaï pour "parvenir à un consensus interconfessionnel". Le secrétaire général adjoint de l'ONU, Robert Muller, a été chargé de rédiger une "Déclaration sur l'unité des religions mondiales". "Au Parlement des religions du monde à Chicago en 1993, l'une des principales conférences était intitulée 'Une proposition pour faire évoluer le Parlement vers une Organisation des religions des Nations Unies'. Dans cette allocution liminaire, le Dr. Robert Muller, la création d'un Conseil mondial permanent des religions d'ici 1995 sur le modèle des Nations Unies. Bien qu'un certain nombre de délégués aient été sceptiques quant à la création d'un véritable Conseil mondial des religions, il a été généralement estimé que ce Parlement rapprochait le mouvement interconfessionnel mondial d'une coopération beaucoup plus étroite. Son président, le Dr David Ramage, a estimé que l'étape suivante consistait à "établir des centres interconfessionnels dans diverses régions clés du monde, puis à mettre en réseau les relations entre eux. D'autres ont vu la création d'un conseil religieux mondial comme une possibilité très réelle dans les années à venir".

 

Thomas Berry, prêtre et "géologue", croyait que le monde était appelé à un nouveau système de croyance "post-confessionnelle", voire post-chrétienne, que la terre en tant qu'être vivant - mythologiquement comme Gaïa, la terre mère - considère et les humains comme leur conscience. Que le monde connaît une nouvelle illumination qui est plus grande que la découverte de Copernic selon laquelle la terre tourne réellement autour du soleil. que la conception chrétienne traditionnelle d'un Dieu extérieur qui a créé l'homme à sa propre image est tout aussi fausse que la conception pré-copernicienne selon laquelle le soleil tourne autour de la terre. cet homme n'a pas de place particulière dans la communauté universelle de la vie, qui dans son intégralité est la manifestation du divin." Le rêve de la terre , 1990.

 

Je pourrais ajouter 10 000 points de plus, mais vous pouvez voir ce qui se passe ici. Il y a aussi toutes ces histoires de marxistes culturels qui s'infiltrent et prennent le contrôle des églises chrétiennes (il suffit de penser à la conférence * de la Southern Baptist Convention). Il y a des pasteurs qui déclarent maintenant qu'ils peuvent célébrer des mariages homosexuels. Il y a des pasteurs qui n'ouvrent pas leurs églises par crainte du COVID 19. Et il y en a tellement qui craignent de perdre leur statut d'organisme à but non lucratif et ne mentionnent donc même pas ces sujets. Vous ne devriez pas vous en inquiéter tant que vous ne conseillez pas aux paroissiens de voter pour certains candidats et projets de loi. Mais ils se taisent.

 

La réponse à cette question est la citation ci-dessus de "Re-souvenir la gauche mal souvenue" :

Cette analyse conclut que l'opposition actuelle des Américains ordinaires et des conservateurs est incapable de formuler une réponse stratégique à la gauche. La gauche a conduit cette opposition à jouer exactement le rôle qu'elle devait jouer.

 

Les personnes qui doivent lancer l'attaque sont les pasteurs et les prêtres qui croient encore que la Bible est la Parole de Dieu. Ils doivent d'abord débarrasser leurs églises de l'ennemi intérieur, les marxistes culturels qui se sont insidieusement introduits dans leurs lieux de culte. Et ils doivent commencer à prêcher à partir de la Bible. Ils doivent s'attacher à la Parole de Dieu.

 

"George Washington n'était pas seulement le chef de l'armée continentale, il en était l'aumônier. Au début de la guerre, le colonel Washington a demandé au Congrès continental nouvellement formé de fournir des aumôniers aux troupes afin de les rejoindre dans la lutte contre l'armée anglaise. Mais aucun des ecclésiastiques n'était prêt à s'avancer, que ce soit par loyauté envers l'Église anglicane d'Angleterre ou par pure peur. Washington, chrétien de longue date et représentant paroissial ordonné de l'Église anglicane (épiscopale), a assumé la responsabilité de servir dans le double rôle de commandant et d'aumônier, de tenir des offices hebdomadaires et de diriger la prière quotidienne. Les aumôniers de Dieu ne font pas toujours la bonne chose. Ils sont même utilisés par les Obadias* du monde d'aujourd'hui caché par centaines dans des grottes, tandis qu'un autre, Elias *, prêche la parole de Dieu seul. Les prédicateurs et les pasteurs d'aujourd'hui doivent ramper hors de leurs cavernes, aller à leurs chaires, ouvrir les portes de l'église et se battre pour la parole de Dieu. (D'après un sermon et une étude biblique des pasteurs David Koopman et John Peach).

S'ils le font, ils peuvent, mais peut-être seulement, préserver la culture de l'Occident avec l'Église chrétienne.

Ils doivent proclamer la parole de Dieu à haute voix de leurs chaires et défendre ceux qui sont persécutés pour leur foi, et ils doivent tomber à genoux et demander pardon à Dieu de ne pas se consacrer à leurs églises de la manière qui est leur mission.

*******

Kathleen Marquardt défend le droit à la propriété et à la liberté depuis des décennies. Bien qu'elle n'ait pas eu l'intention d'être une militante, elle est devenue un leader et un ardent défenseur des droits constitutionnels, un promoteur de la civilisation, de la science saine et de la raison. Dédiée à exposer les erreurs des mouvements radicaux pour l'environnement et les droits des animaux, son travail a été présenté dans des publications nationales telles que Fortune and People, le Washington Post et Field and Stream, ainsi que dans des programmes d' information télévisés tels que Hard Copy, The McLaughlin Group, Présidente de Geraldo et bien d'autres. Elle est aujourd'hui vice-présidente de l'American Policy CenterKathleen écrit et parle maintenant de l'Agenda 21 / 2030 et de sa menace pour notre culture actuelle et le système de gouvernement représentatif.

 

Source: https://americanpolicy.org/2021/02/16/aufheben-der-kultur-cancel-culture-part-5-schools-the-birthing-place-of-cancel-culture/

Tous les liens marqués d'un * ont également été ajoutés.

Source: Ma Traduction de UncutNews | Gift Amm Himmel

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21 décembre 2020 1 21 /12 /décembre /2020 12:04

Celui qui oublie son passé est mort pour l'avenir.

Euripide

Nos dirigeants cherchent des repères, une direction à suivre, une identité. Or souvenons-nous que lorsque le mot "république" remplace le mot "France", nous renonçons à des siècles d'histoire :

Le baptême de Clovis représenté dans une enluminure des Grandes Chroniques de France de Charles V, vers 1370-1379.

Le baptême de Clovis représenté dans une enluminure des Grandes Chroniques de France de Charles V, vers 1370-1379.

Les mots ont une signification, un sens : ils permettent l’expression d’une pensée tout en précision et en nuance. Certains d’entre eux ont un poids particulier : celui de l’Histoire. Ils sont des témoins du temps, de ce qui était ou de ce qui est.

 

Lorsque M. le Premier ministre emploi le mot « République » en lieu et place de celui de « France », il ne s’y trompe pas. Le projet de loi « confortant les principes républicains », qu’il a défendu dans les colonnes du Monde, en est la parfaite illustration : ce qu’il veut protéger, ce qu’il veut sauver, c’est la République. Et la France de devoir céder la priorité. Mais la République n’est qu’une forme de gouvernement parmi d’autres.

Source : Profession Gendarme.comBoulevard Voltaire

 

Le problème dans lequel nous nous trouvons depuis 1789 (Commentaire d'Elbo trouvé sous l'article de Profession Gendarme.com) est celui-ci

 

Lorsqu’on parle de République on fait oublier la France.

Et lorsqu’on parle des républicains, on fait oublier les français…

C’est quoi un républicain ? Depuis 1789, c’est un citoyen qui accepte de se soumettre aux lois de la république, donc, si une loi est mauvaise, et que vous ne voulez pas vous y soumettre, parce qu’elle serait, par exemple, dangereuse pour vous même et pour les autres, le régime a le droit de vous exclure de la société. Comprenez-vous l’arnaque ?

 

Avant 1789, on était des français, peu importe le type de régime en place, et nous ne pouvions perdre cette qualité de français.

 

Une autre arnaque aussi, on vous a fait croire qu’avant 1789 nos ancêtres ont vécu 10 siècles d’obscurantisme ? Il n’y a rien de plus faux là dedans. Nos ancêtres ont au contraire connu la Lumière et c’est nous qui sommes dans l’obscurantisme, pourquoi ?

 

Parce qu’avant 1789, notre société avait pour fondement LA MORALE : comportement digne, recherche de la vérité, valeurs… défense du bien commun.

 

Après 1789, la France a pris pour fondement LA LOI, exit la morale.

 

[Ndlr. "Art. 4 de la Déclaration des droits de l'homme de 1799. La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi."]

 

Elle (la France) était là, ou non, peu importe, ce qui importait désormais étaient ceux qui écrivaient les lois et ceux qui les acceptaient.

Or, quand tout repose sur la loi, tout dépend de la valeur des personnes qui imposent leurs lois aux autres, si vous avez des personnes droites, ça peut encore aller, mais si vous vous retrouvez avec des voyous… ça donne ce que nous vivons aujourd’hui, et si vous ne voulez pas respecter leurs lois, hé bien vous devenez à votre tour un criminel aux yeux de la république, alors que vous n’avez rien fait.

 

Comprenez vous désormais de quelle façon on a été dupés ?

 

En 1789, on a donc troqué la morale (la loi naturelle) contre "la loi".

Mais en réalité, une autre morale a pris la place de la morale. Cette nouvelle morale est celle de l'opinion.

 

Qu'est-ce que l'opinion ? L'opinion est façonnée par de nouvelles idoles que sont les sondages, la "majorité". Un phénomène que l'on peut ainsi résumer : "tout le monde le fait, donc je peux le faire aussi". Ce qui était interdit par la morale devient possible dans la nouvelle morale de l'opinion. L'humain a-t-il progressé au change quand je peux tuer parce que la majorité le fait ?

 

"'Aucune barrière ni droit naturel ni règle constitutionnelle' ne doit s'opposer à une majorité législative (Mirabeau).

Ce régime n'est qu'une forme de la tyrannie. Sous l'angle de l'Etat de droit, elle marque une régression par rapport à la pratique au XVIIIe siècle, de l'Ancien Régime. C'est ce que Hayek appelle une 'démocratie illimitée', et ce que Benjamin Constant avait stigmatisé comme une 'souveraineté illimitée'"... (Le Livre noir de la Révolution française, Par Pierre Chaunu, Jean Tulard, Emmanuel Leroy-Ladurie, Jean Sévillia, Cerf, Paris 2008, p. 14).

La formule de Mirabeau est à rapprocher de la doctrine étatiste créonienne de Jacques Chirac qui a synthétisé les principes républicains et "laïcs" en disant : "pas de loi morale au-dessus de la loi civile" ("non à une loi morale qui primerait la loi civile", Jacques Chirac, Journal du Dimanche, avril 1995).

Cette doctrine démocratique a pu légitimer des génocides du moment que ceux-ci étaient conformes à la loi, expression de la Volonté générale.

 

"La Volonté générale ne pouvait que finir par vouloir changer toutes les lois, aujourd'hui la loi naturelle, demain peut-être les lois de la gravitation universelle", a pu ironiser le professeur de droit Jean-Claude Martinez.

 

En réalité, la civilisation nous enseigne que liberté s'arrête là où commence celle des autres. Autrement dit il y a toujours une limitation, une limite de la liberté, pour que la liberté reste "liberté".

D'ailleurs, cette liberté limitée, n'est-elle pas inscrite dans la déclaration des Droits de l'homme elle-même qui stipule d'une manière incohérente avec le fondement de la loi comme source du droit et non la morale (Art. 3. Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation et Art. 6. La Loi est l'expression de la volonté générale), Art. 4, je cite : "La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui. Ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme N'A DE BORNES QUE CELLES QUI ASSURENT AUX AUTRES MEMBRES DE LA SOCIETE LA JOUISSANCE DE CES MÊMES DROITS. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi."

Ainsi, la limite de la liberté est la vraie garantie des droits de l'homme et de la civilisation. La déclaration des droits de l'homme le reconnaît elle-même, tout en se contredisant, en fantasmant une source du droit dans la loi elle-même, une loi qui pourrait tout. "La Volonté générale ne pouvait que finir par vouloir changer toutes les lois, aujourd'hui la loi naturelle, demain peut-être les lois de la gravitation universelle", a pu ironiser le professeur de droit Jean-Claude Martinez.

 

Et cette limite à la liberté (et donc à la loi) trouve dans la morale traditionnelle son fondement extérieur (la loi morale du Décalogue et non celle de l'opinion).

 

Contrairement donc aux incohérents et artificiels Droits de l’Homme — que l’Occident décadent essaie d’imposer au reste du monde —, le droit naturel apparaît aux civilisations traditionnelles comme la source du droit.

 

En effet, il n’existe qu’une nature humaine universelle, et tous les hommes sont soumis à des mêmes lois qu’ils n’ont pas choisies ; des lois physiques et physiologiques bien sûr, mais aussi des lois de bon comportement, ou lois morales, dont le païen Cicéron nous rappelle l’origine : la raison qui nous distingue de l’animal... À l’instar d’un Confucius ou d’un Aristote, il reconnaît le droit divin ; la loi naturelle ne saurait provenir que du Dieu auteur de la nature humaine, et non de l'opinion changeante et fluctuante de l'homme.

 

"La loi civile doit rechercher et reconnaître les exigences de la loi naturelle, car la loi naturelle niée, elle ouvre la voie au relativisme éthique individuel comme au totalitarisme politique." Tel a été l'enseignement de Benoît XVI (Catéchèse pour l'audience générale Place St.Pierre, 16 juin 2010.)

 

Comme remède dans un monde en perte de repères (l'équerre et le compas relativistes ayant détruit la boussole...) et qui ne parvient plus à créer du lien social, je propose que l'on reconnaisse le christianisme comme religion historique de notre pays.

Ce n'est pas en effet la "laïcité" qui est "au-dessus" - n'en déplaise aux francs-maçons - (la laïcité elle-même est une invention du christianisme), c'est le christianisme qui est au-dessus de la laïcité.

Ainsi, symboliquement, la croix placée dans une salle de classe serait la garantie de la laïcité permise, précisément par le règne de la Croix. Dès lors qu'on enlève l'auteur de la laïcité, on détruit ce qui l'a créée. 

Entendu comme distinction du temporel et du spirituel (qui n'existe dans aucune autre civilisation), le christianisme est le meilleur garant des droits de l'homme et de la démocratie. Après libre à chacun de croire ou non..., d'être adepte d'une idole ou pas... Mais la France est chrétienne. Le christianisme est au-dessus. La Constitution de notre nation le dit depuis 496.

Toutes les religions ne se valent pas. Pas même la religion de la laïcité (pour les francs-maçons) qui ne vaut pas la religion qui l'a permise, qui donc, historiquement et logiquement, est au-dessus. Ne serait-ce déjà que pour cette seule raison : le catholicisme a construit la France que la république cherche à éliminer en supprimant le mot, le catholicisme mérite à ce titre de (re)devenir religion d'Etat, en lieu et place de la laïcité que seul, il permet.

Une laïcité auto-référencée, c'est comme la liberté sans la morale, la "république" sans la "France", la destruction est au bout.

Il est temps de revenir aux principes qui ont fait la France.

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10 avril 2020 5 10 /04 /avril /2020 21:15

L'oligarchie qui a plongé la France dans le chaos entend maintenant nous faire croire qu'elle est à même de créer le "Monde d'après" le coronavirus. 

En pleine pandémie la préoccupation de Macron est ne pas laisser la place aux populistes.

 

Quatre sources

 

Premier article :

https://fr.sputniknews.com/france/202004101043527425-souverainete-patriotisme-economique-le-gouvernement-mise-sur-le-made-in-france-pour-de-bon/

https://fr.sputniknews.com/france/202004101043527425-souverainete-patriotisme-economique-le-gouvernement-mise-sur-le-made-in-france-pour-de-bon/

«Souveraineté», «patriotisme économique», le gouvernement mise sur le made in France. Pour de bon?

 

L’épidémie de coronavirus met à mal la politique de l’État français qui consistait à vendre une partie de ses entreprises stratégiques à l’étranger. Après les pénuries de masques de protection, le gouvernement souhaite désormais reprendre son indépendance dans les secteurs de «première nécessité». Le made in France, grand gagnant de cette crise?

 

«S’affranchir de la dépendance» aux autres pays et «ne plus subir», c’est le nouveau projet d’Emmanuel Macron. Après avoir vendu plusieurs fleurons de l’industrie française comme Alstom, Technip ou encore laissé Sanofi délocaliser sa production de paracétamol, notamment en Chine, l’épidémie de Covid-19 rappelle cruellement les limites de cette stratégie. Désormais, le chef de l’État appelle à un sursaut de «souveraineté» pour ne plus être à la merci des importations dans les secteurs de «première nécessité».

 

Un constat partagé… et dénoncé par Arnaud Montebourg dans les colonnes de Libération. Selon lui, si Emmanuel Macron change maintenant de paradigme, il porte une part non négligeable de responsabilité dans la situation actuelle, notamment lorsqu’il était ministre de l’Économie de François Hollande. «Il a malheureusement abandonné les 34 plans industriels de reconquête de notre souveraineté technologique, et il y a en avait un important dans le secteur des équipements de santé, dont aujourd’hui nous aurions bien besoin», regrette l’ancien ministre de l’Économie, du redressement productif et du numérique.

 

«Une politique industrielle qui est allée à vau-l’eau»

 

Interrogée par Sputnik, Amandine Hesse, présidente de la Fédération indépendante du Made in France (FIMIF), estime que «la pénurie de masques de protection est l’illustration du fait que l’on a eu une politique industrielle qui est allée à vau-l’eau.» Selon elle, il est crucial de mettre en place une vraie politique de relance qui mette à l’honneur les entreprises françaises.

«Aujourd’hui, on manque cruellement de moyen de production pour assurer les opérations nécessaires à une survie en temps de crise […] C’est quand même ce qui est réalisé localement, par des solidarités individuelles ou plurielles, qui fait que l’on est capable de s’en sortir.»

En témoigne le nombre d’entreprises qui ont participé à l’effort national. Le groupe LVMH s’est lancé dans la production de gel hydroalcoolique et a offert 10 millions de masques. D’autres ont multiplié les dons. Décathlon a suspendu par exemple la vente aux particuliers de ses masques de plongée Easybreath pour mettre son stock à disposition des établissements de santé. D’autres entreprises ont aidé localement. C’est le cas notamment du groupe Altesse, fabricant des manchettes «Les Georgettes»– régulièrement portées par Brigitte Macron–, qui a donné plus de 4.000 masques aux gendarmes et personnels hospitaliers.

 

Les entreprises mettent l’accent sur la solidarité

Au micro de Sputnik, Thomas Huriez, créateur de la marque de jeans 1083, dont l’usine est située dans la Drôme, raconte comment du jour au lendemain, son entreprise est passée de la production de pantalons à celle de masque de protection.

 

«On a été contacté par des professionnels de santé et des médecins locaux qui nous ont dit être en manque de masque. Dans une note, le CHU de Grenoble les a invités à fabriquer leurs propres masques, sauf que ces médecins, pharmaciens, radiologues et ambulanciers n’avaient pas forcément de machines à coudre ni de temps. Ils nous ont donc demandé de les aider. C’est ce que l’on a fait immédiatement.»

 

Désormais, plusieurs centaines de masques sortent chaque jour des lignes de production de 1083 et sont donnés localement. «Il y a une superbe chaîne de solidarité qui s’est mise en place, puisque des magasins nous donnent du tissu. On coupe et coud. Une cinquantaine de couturières bénévoles nous aident à augmenter les capacités de production. Enfin, une dizaine de volontaires nous aident à les distribuer», se félicite Thomas Huriez.

«Cette crise montre à tous la valeur de nos savoir-faire et quelque part, met en exergue l’importance d’être souverain pour répondre à nos besoins primaires. C’est essentiel. Il faudrait arrêter de penser la consommation publique, professionnelle ou personnelle que de manière financière et court-termiste afin de l’appréhender de manière plus globale», explique le créateur de 1083.

Amandine Hesse, de la FIMIF, rappelle qu’un «mouvement de réindustrialisation» s’amorçait déjà avant la pandémie de Covid-19, notamment à cause de l’envolée des prix du pétrole. Or avec l’économie chinoise qui s’est arrêtée de longs mois et entraînera forcément un manque de biens manufacturés importés, l’idée de réimplanter une partie des usines en France fait son chemin chez certains dirigeants.

 

Consommer local pour soutenir le modèle économique français

 

Le gouvernement, par la voix de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, lance des appels au «patriotisme économique», les entreprises réfléchissent à un retour dans l’Hexagone. Le made in France peut-il réussir à tirer son épingle du jeu auprès des Français, une fois cette crise passée? Amandine Hesse l’appelle en tout cas de ses vœux. Et pour cause, «en achetant Français, on soutient aussi notre modèle économique. Dans le sens où nos entreprises contribuent en payant les salaires, mais également les cotisations sociales», détaille la présidente de la FIMIF.

«Je pense que les consommateurs se rappelleront des entreprises françaises qui étaient là lorsque cela allait mal. Il peut y avoir un vrai changement. Malheureusement, ça se fait dans la douleur, mais il y a des choses bien qui peuvent en sortir», conclut Amandine Hesse.

 

Source: SputnikNews https://fr.sputniknews.com/france/202004101043527425-souverainete-patriotisme-economique-le-gouvernement-mise-sur-le-made-in-france-pour-de-bon/

2e article :

 

 

http://www.leparisien.fr/politique/covid-19-en-coulisses-macron-prepare-un-grand-discours-de-la-refondation-09-04-2020-8296707.php

http://www.leparisien.fr/politique/covid-19-en-coulisses-macron-prepare-un-grand-discours-de-la-refondation-09-04-2020-8296707.php

Covid-19 : en coulisses, Macron prépare un grand discours de la refondation

 

S’il a demandé mercredi à ses ministres de cesser de parler de l’après-confinement alors que le coronavirus frappe encore, le président planche en catimini sur une grande adresse à la Nation pour définir les défis et priorités du monde de demain.

 

« Une nouvelle ère », « une refondation », « sur le modèle du Conseil national de la Résistance en 1945 », murmurent les happy few dans la confidence. Selon nos informations, de sources concordantes, Emmanuel Macron, qui fera une nouvelle allocution à la télévision lundi, travaille aussi dans le secret de l'Elysée sur un grand discours de sortie de crise, que certains prévoient pour le mois de juillet, une fois seulement que les Français auront pu sortir dans des conditions sécurisées du confinement. Il s'agira de dessiner « le monde d'après » et d'ébaucher des mesures « puissantes », dit-on, pour sauver l'économie d'un marasme digne de la Seconde Guerre mondiale, et d'une catastrophe sociale.

 

« Il prépare en catimini un très grand discours sur le monde d'après, confirme un important ministre. Un discours fondateur qui acterait la fin du confinement, marquerait le début d'une nouvelle ère et s'accompagnerait de grandes annonces, potentiellement la suppression de certaines réformes. Dans sa ligne de mire, il y a celles des retraites et de l'audiovisuel public ».

 

3e article

Coronavirus, Monde d'Après et Chemin de Damas de Macron : en pleine pandémie, la préoccupation de la Macronie est de "ne pas laisser la place aux populistes" !

“Une nouvelle ère” : Macron prépare en secret un discours sur “le monde d'après” la crise

 

D’après les témoignages recueillis par Le Parisien, cette allocution pourrait entériner les grandes priorités du monde de demain : la sauvegarde de l’Etat-providence, le sauvetage de l’économie, la lutte contre les inégalités sociale, le pouvoir d’achat, la mise en place d’un « Green deal » écologique, et la modernisation urgente du système de santé. Selon les informations du Parisien, une « cellule anticipation » a même été constituée secrètement à Matignon, pour réfléchir à ces pistes sur « le monde d’après ».

 

[…] En filigrane, il faut sans doute voir dans ce discours une façon pour Emmanuel Macron de préparer également son avenir politique. « Il faut qu’on sorte de tout ça avec un énorme programme, pour ne pas laisser la place aux populistes », fait ainsi valoir un conseiller du président. « Les gens n’ont pas saisi l’ampleur de la crise économique qui nous attend ! L’enjeu fondamental sera la reprise du combat contre les inégalités », plaide, quant à lui, un pilier de la majorité, ajoutant : « Le président des riches, c’est le moment d’en sortir ». Lui-même l’a déjà annoncé en Conseil des ministres, mercredi 8 avril. « Il est faux de penser qu’on passera d’un monde tout noir à un monde tout blanc », après la crise, a martelé le chef de l’Etat. « Ce sera un monde gris. Ne croyez pas qu’il y aura des scènes de liesse », a-t-il mis en garde. Et un macroniste historique de dresser un parallèle avec la Libération de 1945 : « D’une certaine façon, c’était presque plus simple au lendemain de la Seconde guerre mondiale, car il fallait tout reconstruire. Là, le pays va être économiquement très abîmé et psychologiquement fragilisé ».

 

Sourcehttps://www.valeursactuelles.com/politique/une-nouvelle-ere-macron-prepare-en-secret-un-discours-sur-le-monde-dapres-la-crise-118034

Quatrième article :

https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/03/19/coronavirus-emmanuel-macron-pense-deja-au-jour-d-apres_6033654_823448.html

https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/03/19/coronavirus-emmanuel-macron-pense-deja-au-jour-d-apres_6033654_823448.html

Coronavirus : Emmanuel Macron pense déjà au « jour d’après »

 

« Le président considère qu’il faut réfléchir à des changements de paradigme, notamment en matière économique, analyse la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye. On perçoit que cette crise révèle des dysfonctionnements, notamment sur nos chaînes de production. » L’exécutif aurait notamment été interloqué par la part prise par la Chine dans certaines filières. « Nous avons un enjeu de souveraineté », dit-on à l’Elysée.

 

Un avis partagé au gouvernement, y compris par les ministres venus de la droite. « Il faudra réfléchir, c’est une conviction profonde que j’ai depuis longtemps, à refaire venir dans notre continent européen, et singulièrement en France, une production de ce qui nous paraît être essentiel pour la vie de la nation », a estimé le ministre des comptes publics, Gérald Darmanin, mercredi 18 mars sur BFM-TV.

 

« Nous irons jusqu’à la nationalisation de certains fleurons industriels », a abondé Bruno Le Maire, le ministre de l’économie, alors que des entreprises comme Air France sont aujourd’hui au bord de la faillite. « L’Etat paiera », a lui-même martelé M. Macron, lundi, après avoir déjà assuré dans sa précédente allocution, le 12 mars, que les entreprises et salariés français seront soutenus par la puissance publique, « quoi qu’il en coûte ».

 

Lire aussi Coronavirus : vers l’instauration d’un « état d’urgence sanitaire » en France, où le nombre de contaminations augmente

Retisser le fil rompu

Cet éloge en faveur de l’Etat et des services publics de la part d’un homme qui a construit son identité politique sur l’idée de liberté et de l’émancipation individuelle n’a pas manqué de frapper les esprits. « Son discours de jeudi [12 mars], on aurait dit le grand discours d’un homme de gauche d’après-guerre, comme s’il préparait la reconstruction après la seconde guerre mondiale », souligne un conseiller ministériel. « Le président se félicite tous les jours dans cette crise de la solidité de l’Etat et de ses fonctionnaires », explique un de ses proches.

 

Source: https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/03/19/coronavirus-emmanuel-macron-pense-deja-au-jour-d-apres_6033654_823448.html

 

Note du blog Christ Roi. Eric Zemmour a justement résumé cette réorientation doctrinale de Macron comme son "chemin de Damas" ! (C News du 24 mars 2020) : 

 

Lire"Ces mesures de confinement général sont là pour compenser un déclassement économique, technologique et d'indépendance nationale" : Eric Zemmour et Marc Menant au top de l'analyse sur CNews

 

"Le quinquennat d'Emmanuel Macron est un chemin de Damas. C'est absolument passionnant ce qui se passe. C'est Paul, Saül, ce juif qui était contre le christianisme et qui était un juif strict et qui sur le Chemin de Damas il rencontre le Christ et il devient le plus grand propagateur du christianisme. 

 

"Et Emmanuel Macron est élu sur le marché, l'individu, l'Europe, et il est en train de ramener l'Etat, le social, la nation. C'est un Chemin de Damas ! Le seul chemin de Damas comparable dans l'histoire récente c'est celui des socialistes en 1983, exactement à l'envers. C'est-à-dire que les socialistes en 1981 avaient été élus sur l'Etat, le social, la nation, et en 1983 ils sont allés chercher l'individu, l'entreprise et l'Europe. Emmanuel Macron qui se croyait le nouveau monde n'était que la fin, la queue de comète de 1983. Et là, il nous ramène à avant 1981. C'est inouï. 

 

LirePandémie : Charles Gave / Hervé Juvin : Une nouvelle page se tourne

 

"Et quand Bruno Le maire nous dit qu'il va nationaliser des entreprises (notamment Air France-KLM) personne ne le critique. Même les libéraux se font tout petit. Emmanuel Macron a arrêté sa réforme sur le chômage, sur les retraites." ( Fin de citation d'Eric Zemmour )

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8 juin 2018 5 08 /06 /juin /2018 22:22

La démocratie moderne issue des révolutions du XVIIIe et XIXe siècles a tué le droit naturel et divin en prenant pour source de la légitimité la souveraineté nationale (article 3 de la déclaration des droits de l'homme). 

La doctrine des droits de l'homme est devenue aujourd'hui l’unique référence légitime pour ordonner le monde humain et orienter la vie sociale et individuelle. Dans cette doctrine, la loi politique n’a plus d’autre raison d’être que de garantir les droits humains, toujours plus étendus. Elle ne protège plus la vie des institutions – qu’il s’agisse de la nation, de la famille, de l’université, des ouvriers –, mais donne à tout individu l’autorisation inconditionnelle d’y accéder.  La loi ne commande plus, ne dirige plus, n’oriente plus : elle autorise. La vie humaine est soumise à une critique arbitraire et illimitée, privant la vie individuelle comme la vie sociale de tout critère d’évaluation, critère d'évaluation pourtant nécessaire à toute construction sociale. Telle est la thèse du philosophe Pierre Manent * dans son dernier livre "La Loi naturelle et les droits de l'homme", où afin de recouvrir un critère d'évaluation, l'auteur propose de réhabiliter la loi naturelle... que la période moderne a eu tendance à éliminer. 

Interrogé dans Le Figaro aujourd'hui, l'auteur explique par exemple qu'au nom des droits de l'homme, "les européens s'imposent une apnée morale et sont incapables d'agir" :

Pierre Manent réhabilite la loi naturelle

La doctrine des droits de l'homme, seul principe de légitimité encore accepté en Europe, rend impossible la délibération publique et l'art du gouvernement. Telle est la thèse que défend le philosophe Pierre Manent dans son nouveau livre La Loi naturelle et les droits de l'homme (PUF). Pour le disciple de Raymond Aron, les droits individuels règnent sans contrepoids jusqu'à faire périr l'idée du bien commun.

 

LE FIGARO MAGAZINE - Vous soulignez le contraste entre la suspension du jugement des Européens, lorsqu'ils considèrent des mœurs étrangères, et le ton accusateur qu'ils se plaisent à adopter à l'égard de leur propre héritage. Pourquoi une telle opposition?

 

Pierre MANENT - En passant d'hier à aujourd'hui, de la IIIe ou de la IVe à la Ve République actuelle, notre rapport à la diversité du monde a été bouleversé. Nous sommes passés de l'assurance, voire de l'arrogance, à la timidité, voire la pusillanimité ; de l'évidence de la perspective coloniale à l'évidence de son caractère inadmissible. Que s'est-il passé? Suspendons un instant le jugement moral, regardons la dynamique politique. La République colonisatrice déploie ses principes et sa force vers l'intérieur et vers l'extérieur. La formation de la nation démocratique, du «commun» républicain, entraîne un immense déploiement d'énergie qui donne son caractère à cette période, pour le meilleur et pour le pire.

 

Nous avons alors le vif sentiment d'organiser la prise en compte des besoins humains et sociaux d'une manière incomparablement supérieure à ce que l'on observe alors en Afrique ou en Asie. Bref, nous nous sentons inséparablement «meilleurs» et «plus forts». Nous tenons la diversité du monde sous notre regard, pour le conquérir, le mettre en valeur et aussi le comprendre, l'inventorier. Quelques décennies plus tard, que voyons-nous? Le ressort des nations européennes est brisé par l'épuisement consécutif à la Grande Guerre et le déshonneur consécutif aux années 1933-1945. La décolonisation change radicalement les termes du problème, car, comme la colonisation, elle est une dynamique. Elle n'établit pas un ordre démocratique juste ou normal après l'injustice ou la pathologie coloniale. Elle enclenche un mouvement opposé.

 

Source

 

 

Pierre Manent a enseigné la philosophie politique à l’EHESS. Ses travaux portent sur l’histoire de la pensée politique libérale et la question des rapports entre le politique et le religieux. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont Situation de la France (Desclée de Brouwer, 2015) et Les métamorphoses de la cité (Flammarion, 2010).

Pierre Manent réhabilite la loi naturelle
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26 mai 2018 6 26 /05 /mai /2018 13:32
Augustin COCHIN, La Machine révolutionnaire, Oeuvres, Préface de Patrice Gueniffey

Lés éditions Tallandier ont publié en avril "Augustin Cochin La Machine révolutionnaire, Oeuvres", avec une préface de Patrice Gueniffey. Les textes sont réunis, présentés et annotés par Denis Sureau.

 

« Si un historien fut longtemps ignoré, et pour de mauvaises raisons, c’est bien Augustin Cochin. On peut même dire que l’homme et l’oeuvre seraient tombés dans un oubli complet si François Furet ne les avait tirés du sépulcre où l’historiographie révolutionnaire de la Révolution les avait ensevelis. À l’heure où l’on se gargarise de mots, à l’heure où le despotisme de “l’opinion”, ou de ce qui en tient lieu, se fait plus sentir que jamais, à l’heure où la démocratie partout célébrée est davantage un mantra qu’une réalité, en ces temps de disette et de médiocrité de la pensée, le retour aux grandes oeuvres, originales et puissantes, est toujours comme un bain de Jouvence. » Patrice Gueniffey

 

Chartiste de formation, historien de métier et sociologue de tempérament, Augustin Cochin est mort au champ d'honneur à trente-neuf ans, en 1916. François Furet le considérait comme l'un des deux historiens, qui, avec Tocqueville, surent penser la Révolution française. Cochin est assurément celui qui a mis à jour le mécanisme de la Révolution, au sein de sociétés de pensée qui vont modeler une opinion publique nouvelle et l'esprit démocratique moderne.

 

Extrait (p. 566) :

 

"Nous en voulons à la maçonnerie, vous le verrez tout de suite [...] : dans un pays où les anciens corps indépendants, provinces, ordres ou corporations, tombent en poussière, un parti organisé d'une certaine manière s'empare fatalement de l'opinion, la dirige artificiellement, par le seul fait de son jeu mécanique, sans rien devoir ni à des causes naturelles, économiques ou autres, ni à l'action légitime de ses idées, ni même au nombre de ses affiliés ou au talent de ses chefs. Le règne de l'intérêt général, celui de la majorité numérique, sont des chimères; le peuple passe des mains de la minorité qui a le droit de commander, aux mains de la minorité qui a l'art de tromper. Il faudrait montrer qu'une telle organisation existait en 89, d'autant plus dangereuse que la Société d'alors ne songeait qu'à se garder du côté de l'autorité légitime, depuis longtemps inoffensive; qu'il n'y a pas eu, de 89 à 95, un seul mouvement populaire, la Vendée exceptée, qui n'ait été décidé, organisé, déterminé dans tous ses détails, par les chefs d'un 'Caucus' secret; que les principes qui servent de façade à la République depuis Rousseau jusqu'à Paul Bert n'ont jamais été pris au sérieux et appliqués de bonne foi que par d'honnêtes conservateurs qui voyaient cette façade de la rue; et surtout - et c'est là le grand point - qu'il n'y a pas un miracle, un accident dans l'histoire de la Démocratie, mais une loi générale et l'effet nécessaire d'un certain état politique."

***

"Le peuple passe des mains de la minorité qui a le droit de commander, aux mains de la minorité qui a l'art de tromper". Pour illustrer cette phrase d'Augustin Cochin, voici un extrait de Patrice Gueniffey dans La Politique de la Terreur, Essai sur la violence révolutionnaire (Fayard 2000, réed. Tel Gallimard, Mesnil-sur-l'Estrée 2003, p. 206-210) :

 

« dans le régime démocratique, [...] (e)n théorie, le nouveau citoyen se voit reconnaître un pouvoir de contribuer à la formation des décisions.

[...] Mais en réalité, il a moins de prise sur la décision qu'il n'en a jamais eu (Voir P. Gueniffey, Le Nombre et la raison, La Révolution française et les élections, éd. de l'EHESS, Paris 1993, p. 208-213). En effet, la participation démocratique [...], constitue une double fiction dont l'effet est de transférer le pouvoir théoriquement possédé par les individus à une oligarchie composée de professionnels de la politique. Cette oligarchie trie les problèmes et définit les termes dans lesquels ils peuvent être résolus, médiation indispensable pour transmuer la poussière des volontés individuelles en 'volonté collective'. La toute-puissance de la 'machine', ou du parti, est la réalité de la liberté du citoyen moderne. Tout comme, à l'intérieur de la société de pensée ou du mouvement jacobin, le pouvoir réel se trouve entre les mains du 'cercle intérieur', dans la société globale le peuple est réellement dépossédé de son pouvoir au profit du parti indispensable au fonctionnement de la démocratie.  

 "Pas de liberté sans organisation", admet Augustin Cochin, qui reconnaît ainsi la nécessité fonctionnelle des médiations pour engendrer de l'unité à partir de la multiplicité des volontés; mais, ajoute-t-il aussitôt, "pas de liberté avec l'organisation", puisque c'est en réalité l'appareil, la machine, qui fabrique seule l'opinion de ce peuple abstrait (A. Cochin, La Révolution et la libre pensée: la socialisation de la pensée (1750-1789), Plont-Nourrit, Paris 1924, p. 174).

Le fonctionnement oligarchique de la démocratie apparaît ainsi comme la conséquence nécessaire de l'illusion initiale de la démocratie : la construction du social à partir d'une entité sans existence concrète, l'Individu. C'est bien pourquoi le jacobinisme est emblématique aux yeux de Cochin. S'il incarne par son principe le fondement de la démocratie, il en dévoile aussi, à l'apogée de son influence, le mensonge: la dictature d'une minorité prétendant énoncer la Volonté générale au nom du peuple mais à la place du peuple. La tyrannie de l'an II, ou la démocratie sans masque.

[...] Plus les citoyens sont investis d'un pouvoir théorique important, moins ils exercent d'influence réelle: ce qu'avait bien compris Cochin.

[...] Dans la réalité, [...] [l]es électeurs sélectionnent ceux qui décideront en leur nom sans réellement les choisir - puisque la sélection des candidats leur échappe - et sans exercer une véritable influence sur les décisions qui seront prises ultérieurement. »

 

***

Ci-dessous voici la dernière video de Sacr Tv  sur le "processus révolutionnaire", consistant à créer un "homme nouveau"  ou "le processus génocidaire de la Révolution de 1793 à aujourd'hui" :

Extrait:

 

"Nous sommes le seul pays au monde à avoir voté des lois d'extermination et d'anéantissement. On ne les a ni retirées, ni abrogées. [...] Et nous avons toujours ces lois d'extermination et d'anéantissement dans notre arsenal juridique.

 

[...] En conscience partagée, ceux qui se sentent les héritiers de la Révolution française vont créer un système de pensée qui va faire que le bourreau va devenir la victime et la victime le bourreau. Et donc on a créé toute une mécanique qui a été établie de toute pièce les 17 et 18 octobre 1793, avec une inversion qui va être amplifiée par les hommes politiques, par les historiens officiels, ou pas, et qui donne le discours officiel à l'heure actuelle." (Reynald Secher, sur Radio courtoisie, le 4 juillet 2017)

 

***

Comment lutter efficacement contre les idées révolutionnaires ?

Principe du moteur de la Révolution

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4 décembre 2015 5 04 /12 /décembre /2015 19:35

Le professeur Xavier MARTIN, dans son ouvrage "Régénérer l'espèce humaine", cite quelqu'uns de nos humanistes philanthropes de la Révolution, dont les déclarations littéralement stupéfiantes, éclairent le contre-sens affligeant de malhonnêteté donné en ce moment au sujet de l'expression "qu'un sang impur abreuve nos sillons".

 

Il est bon de faire oeuvre de pédagogie. Face à la version tout aussi ridicule d'un "sang impur" désignant des étrangers et faisant de l'hymne républicain un hymne raciste et xénophobe, des désinformateurs et intoxicateurs répondent en tentant de présenter une "Marseillaise" expurgée de son sens premier, et que les enfants à l'école devraient apprendre. Cette interprétation, incohérente, prétend que le "sang impur" à la Révolution en 1792 serait non pas celui des "Rois conjurés" et des "traîtres" (les nobles, les "Brigands" Vendéens, les "récalcitrants" au nouveau régime), mais serait le sang des Patriotes eux-mêmes (par opposition au "sang pur" des nobles) qui, en quelque sorte, verseraient leur sang pour la Patrie. Ils iraient à la guerre en chantant : "pourvu que notre sang impur coule dans nos sillons !". Cette interprétation, en plus d'être ridicule, est mensongère. Décontextualisée, elle nous vient de nationaux souverainistes, qui oublient que le mot "purge" est passé, d'une manière choquante, du lexique médical au XVIIIe siècle, au lexique politique, pour aboutir au XXe siècle chez les communistes et les nazis à la justification des crimes politiques totalitaires.

 

Il ne faut pas croire que la véritable interprétation du "Sang impur" qui doive couler n'ait plus lieu ou ne soit plus de mise. A notre époque encore, il y a des humanistes parmi nous qui connaissent parfaitement le sens premier de l'expression "qu'un sang impur abreuve nos sillons" : Jean-Paul Sartre, qui regrettait que les révolutionnaires n'eussent "pas assez tué". (Nous citerons les déclarations de ce fou furieux un peu plus bas.) Jean-Paul Sartre ne croit, lui, pas du tout à l'explication du sang versé des Patriotes eux-mêmes. Sartre, c'est à notre époque, et c'est très proche. Il faut insister là-dessus. Car à tout moment les bourreaux peuvent revenir et justifier, à nouveau, leurs crimes par la nécessité de la purge. L'épée de Damocles de la Marseillaise "qu'un sang impur abreuve nos sillons", constitue donc encore aujourd'hui une véritable menace pour le Bien public, une menace qui plane toujours au-dessus de nos têtes. A tout moment, un gouvernement dépassé par des évènements graves, par exemple, peut être tenté de réactiver le sens premier de la Marseillaise, au nom du Peuple souverain, de la "république", de la "Patrie en danger", etc.

 

On relira donc avec profit les explications du professeur Xavier Martin, souvent empruntes d'ironie, au sujet de la "pulsion exterminatrice" qui se trouvait au coeur du projet révolutionnaire en 1792. Une pulsion qui animait les révolutionnaires qui voulaient éliminer le "virus aristocratique et sacerdotal", les récalcitrants, les "aristocrates", le "clergé", la "noblesse", les "ennemis de la Patrie", mais aussi les "égoïstes", les "lâches", les "traîtres" et les "fripons". Il s'agissait de les "purger du sol de la Patrie", d'éliminer de la Convention, tout ce qui s'y trouvait d'"impur". Et cela, pour notre bien, le bien du "Peuple" et de l'"intérêt public", "au nom de la Liberté". Le "sang impur" était répandu "par humanité" (Fouché) :

"Qu'un sang impur abreuve nos sillons" (suite)
Chapitre II La Révolution : un discours politique « chirurgicalisé »

 

Cannibalisme encouragé médicalement

 

La médecine est présente, dans l'atmosphère de la Révolution : elle l'est plus, à vrai dire, que les médecins eux-mêmes. Quelques-uns, c'est vrai, s'y sont distingués. Comment ne pas songer tout d'abord à Marat, lequel selon Vovelle tient « une place unique (…) comme théoricien du mouvement révolutionnaire » ? Effectivement, nul plus que lui sans doute n'est le symbole de la haine sanguinaire délirante en Révolution. Esprit non cloisonné – on allait presque dire : « pluridisciplinaire » - ce médecin ne craint pas d'effleurer au besoin la boucherie, lorsqu'il dit par exemple au sujet du nanti, dans les premiers mois révolutionnaires, que le nécessiteux « a droit de l'égorger et de dévorer ses chairs palpitantes. » Ce n'est pas un propos fugitif de beuverie : c'est consigné, dès le mois d'août 1789, dans son propre projet de « déclaration des droits de l'homme et du citoyen » [1]. Un droit fondamental de dévorer citoyennement des chairs d'hommes palpitantes : l'amorce est prometteuse. Il est permis de saliver.

 

Rééditer l'espèce humaine améliorée ?

 

[…] Est-il besoin de le préciser ? Assimiler l'entité sociale à un organisme ne peut qu'ouvrir la voie aux ressources lexicales de la science des maladies quant à l'expression des imperfections et dysfonctionnements du corps politique.

 

[…] Sans doute le pressent-on : l'assimilation révolutionnaire de la société à un organisme, en corrélation avec une approche de type médical matérialisante, n'est pas sans rapport avec la violence révolutionnaire. L'un des maîtres mots de la décennie – régénération – nous semble voué très spécialement à incarner ce phénomène. Le terme est porteur d'une forte charge de radicalité, en connexion avec l'aspect fondamental de table rase, donc de fondation, de refondation simplificatrice d'un donné social vétuste et complexe que va présenter, de façon notoire, le processus inauguré en 1789 [169], et puissamment accéléré en 1792. C'est de façon logique que l'esprit fondateur de la Révolution justifie la violence initiale, laquelle techniquement est nécessitée par un besoin fondamental de « déblaiement ». Adressant à Carrier l'arrêté du Comité de Salut public déterminant sa mission à Nantes, Hérault de Séchelles joint cet avis d'encouragement : « Nous pourrons être humains, quand nous serons assurés d'être vainqueurs. » [170]

 

[…] On a là, d'évidence, un élément majeur de la virulence révolutionnaire, et d'autant plus que l'intention qui la sous-tend ne saurait être qu'excellente. Raynal et Diderot en avaient prévenu : « Une nation ne se régénère que dans un bain de sang », c'était quelques lignes après avoir dit, d'un fondateur archétypal (ou re-fondateur) de société : « [C]'est un médecin qui tente la guérison d'un cadavre gangréné. » [175]

 

[…] Et Benjamin Constant ne s'estimera-t-il pas fondé, par l'expérience, à récapituler : « Le mot de régénération nous a poussés à tout détruire » ? [186] C'était pour le bien : « [L]es bourreaux qui coupaient le cou des enfants et des vieillards, les bénins spectateurs qui assistaient au guillotiner des femmes s'attendrissaient sur les progrès de l'humanité. » [187]

 

[…] On connaît l'expression suivante de Saint-Just : « Ce qui constitue une République, c'est la destruction totale de ce qui lui est opposée. » [197] Si nous nous purgeons, dit sous peu son collègue Garnier de Saintes, c'est pour avoir le droit de purger la France. Nous ne laisserons aucun corps hétérogène dans la République. » [198]

 

Couthon bientôt, membre au surplus du Comité de salut public, ne dit guère moins lorsqu'il préconise, pour l'accomplissement du régime nouveau, « la résolution d'exterminer tous ceux qui ne veulent pas de la République. » [199]

 

[…] Oui, la perspective régénératrice porte donc en elle – et fort heureusement c'est pour la bonne cause – une pulsion exterminatrice des récalcitrants.

 

Portrait de Marat par Joseph Boze (1793), musée Carnavalet.Selon le docteur Marat, « cinq ou six cents têtes abattues » auraient suffi fin 1789 ; un an plus tard, estimera-t-il, « il en faudrait abattre dix mille », bientôt cent mille si l'on diffère ; de toute façon, les « ennemis de la Patrie », il les faudra « extermine[r] jusqu'au dernier rejeton. » [201] Jusqu'au dernier rejeton, ce sera dit également en Vendée ; il s'agit bien ici de massacre d'enfants pour raison politique. On sait que Marat aura la sagesse d'en venir au souhait exterminateur de cinq à six cent mille têtes, palmarès idéal des « exécutions populaires ». Sans l'interférence de Charlotte Corday l'on se fût hissé en sa compagnie, assez probablement, à cinq ou six millions, et à ce rythme d'emballement l'espèce humaine à bref délai y fût passée, « retirés tous de dessus le globe », eût dit Manuel.

 

[…] Ce type d'achèvement, - l'extinction totale de la race humaine », - au moins pour la France, au moins par certains et par rhétorique, n'était pas loin d'être assumé. On connaît le mot splendide de Carrier sur l'opportunité de transformer la France en cimetière national : « Nous ferons un cimetière de la France plutôt que de ne pas la régénérer à notre manière, et de manquer le but que nous nous sommes proposé. » Ce trait plutôt martial d'un des grands visionnaires de la philanthropie, mis au grand jour par son procès [204], eut quelque audience.

 

[…] Saint-Just, quant à lui, pour qui « c'est l'indulgence qui est féroce », a l'élégance du détachement philosophique : « Peu importe que le temps ait conduit des vanités diverses à l'échafaud, au cimetière, au néant, pourvu que la liberté reste. » [206]

 

[…] C'est pour son bien que le corps politique est à purger, saigner, etc., à amputer de certaines des « petites vies particulières » qui le composent, lesquelles sont vues comme des menaces pour sa santé ou sa survie.

 

[…] D'autres orateurs à la Convention ou aux Jacobins, quelques citations : ce dont « il s'agit », c'est « de faire éprouver au corps politique la sueur immonde de l'aristocratie ; […] aristocratie qualifie ici un état d'esprit. [219] Ou bien ceci : « Le virus aristocratique et sacerdotal circule encore dans les veines de bien des hommes » ; ce sont des « contagieux qu'il faut séparer de la foule, de peur que [leur] mal ne devienne épidémique. » [220]

 

Joseph Fouché[…] Il se trouve que c'est sous la Terreur que le mot purge, médical, est étendu dans notre langue au politique, où la civilisation communiste, en surenchérissant sur celle des Jacobins, saura lui assurer une enviable fortune. On parle aussi à cette époque, de vomitif (ou d'émétique), pour viser bien sûr l'élimination, l'extermination des récalcitrants – ou de saignée, naturellement. Purge, émétique ? La charge de violence qui leste ces concepts trouve par exemple une admirable illustration dans tel propos de Fouché terrorisant la Nièvre. La République, telle qu'il la voit ? « Il ne doit entrer dans sa compostion que des éléments purs » (cette annonce est chimique). « Dans ses premiers moments de fermentation elle a déjà vomi […] le clergé et la noblesse, il lui reste encore à se purger des égoïstes, des lâches, des traîtres et des fripons. » [NdCR. En gros tout le monde !] [224] Vocables efficaces, adaptés à l'esprit du discours.

 

Portrait de Georges Couthon, par François Bonneville, Musée Carnavalet.Couthon s'émerveillera d'un vomissement civique : « La Convention nationale est sublime dans ce moment ; elle vomit de son sein tout qui s'y trouve d'impur. » [225]

 

[…] Du représentant en mission Francastel, cette gaillarde incitation pour fouetter le zèle des commis d'abattoir assumant en Vendée, sans lésine incongrue, l'oeuvre républicaine de régénération : « Purgeons, purgeons à jamais le pays de cette race infâme (…). Purgeons, mes amis, saignons jusqu'à blanc. », il faut, « purger, saigner jusqu'au blanc cette génération vendéenne ». [228] Ce ne sont pas la vaillance, ni les bonnes intentions, qui font défaut à ce philanthrope dévoré de zèle pour le bien public.

 

[…] Simple parenthèse : un médecin d'Auschwitz, confronté au souvenir du serment d'Hippocrate (par une détenue médecin elle-même), expliquait ceci : « Par respect pour la vie humaine, je pratique l'ablation des appendices purulents. » [236]

 

[…] « C'est par principe d'humanité » que Carrier « purge » la France des asociaux (donc sous-humains) du Bas-Poitou : il l'annonce en précisant fièrement qu'il fait massacrer « par centaines » les naïfs qui se rendent. [237]

 

Jean-Baptiste Carrier,estampe de François Bonneville,Paris, BnF, département Estampes et photographie, 1796.Fouché, de Lyon, en dit autant : « Oui, nous devons l'avouer, nous faisons répandre beaucoup de sang impur, mais c'est par humanité, par devoir. » [238] Fouché dit « par humanité » ; Carrier dit « par principe d'humanité » ; le médecin du camp (nazi) exprime-t-il autre chose lorsque disant éradiquer « un appendice purulent », il déclare agir « par respect pour la vie humaine » ?

 

[…] Notable précision : avec le recul, un autre « excellent coeur » et grande intelligence de la philosophie moderne, l'humaniste Jean-Paul Sartre, ne dissimulera guère certaine inclinaison à faire sien ce point de vue raisonnable : « [U]n régime révolutionnaire doit se débarrasser d'un certain nombre d'individus qui le menacent, et je ne vois pas là d'autre moyen que la mort. […] Les révolutionnaires de 1793 n'ont probablement pas assez tué », d'où « un retour à l'ordre, puis la Restauration » [241]. … [L]a dialectique de l'humaniste Jean-Paul Sartre est explicite et cohérente : il eût fallu qu'on massacrât plus ardemment sous la Terreur. 

 

Notes

 

[1] Marat, La Constitution ou Projet de Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, suivi d'un Plan de Constitution juste, sage et libre, Paris (fin août) 1789, rééd., dans les Oeuvres politiques, 1789-1793, t. 1, publ. J. De Cock et C. Goetz, Bruxelles, 1989, [p. 69-105], p. 74.

[169] Voir M. Ozouf, L'Homme régénéré, Essais sur la Révolution française, Paris 1989 ; et A. de Barecque, Le Corps de l'Histoire..., op. Cit., p. 166-194.)

[170] Hérault de Séchelles à Carrier, 29 septembre 1793 : lettre citée de troisième main d'après C.-L. Chassin, La Vendée patriote, t. 3, Paris 1894, reprint Mayenne, 1973, p. 559.

[175] Raynal, Histoire philosophique et politique des établissements du Commerce des Européens dans les deux Indes, 10 vol., Genève 1780-1781, t. 6 (1780), p. 21 et 20-21.

[186] B. Constant, De l'Esprit de Conquête et de l'Usurpation dans leurs rapports avec la civilisation européenne (ajout de juillet 1814), Paris 1986, p. 251.

[187] Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe (écr. 1811-1833), 4 vol., Lausanne, 1968, t. 4, p. 453 (passage écrit en 1833).

[197] Saint-Just à la Convention, 8 ventôse an II, 26 février 1794 : dans ses Oeuvres complètes, publ. A Kupiec et M. Abensour, Paris 2004, p. 659 ; et Arch. Parlem., 1ère série, t. 85, p. 517., col. 1.

[198] Garnier de Saintes aux Jacobins, 16 germinal an II, 5 avril 1794 : Aulard, La Société des Jacobins, Recueil de Documents..., t. 6, Paris, 1897, p. 47.

[199] Couthon aux Jacobins, 6 messidor an II, 24 juin 1794 : ibidem., p. 188.

[204] Témoignage de François Lamarie au tribunal criminel révolutionnaie, 21 frimaire an III, 11 décembre 1794 : Moniteur, n° 97, 7 nivôse an III, 27 décembre 1794, p. 401, col. 3. C'est ce que Carrier disait : « à qui voulait l'entendre ». « Carrier nie les faits, et répond par des injures. »

[206] Saint-Just à la Convention, 11 germinal an II, 31 mars 1794 : Arch. Parlem., 1ère série, t. 87, p. 638, col. 1.

[219] Aulard, La Société des Jacobins..., op. Cit. t. 6 (mars-novembre 1794), Paris 1897, p. 80-81, à la date du 28 germinal an II, 17 avril 1794.

[220] J.-B. Leclerc à la Convention, 18 décembre 1792 : Arch. Parlem., 1ère série, t. 55, p. 145, col.1.

[224] Fouché aux habitants de la Nièvre, 10 octobre 1793 : Arch. Parlem., 1ère série, t. 76, p. 686, col. 1.

[225] Propos du 29 messidor an II, 17 juillet 1794 : cité de seconde main d'après M. Braconnier, notice « Couthon », dans A. Soboul, dir., Dictionnaire de la Révolution française, Paris, p. 310.

[228] Lettre des 22 et 20 décembre 1793 : cf. notre livre Sur les Droits de l'Homme et la Vendée, éd. DMM, Bouère, 1995, p. 60.

[236] E. Klee, [Auschwitz. Die NS-Medizin une ihre Opfer, Francfort, 1997], La Médecine nazie et ses victimes (trad. O. Mannoni), s.l. (Actes Sud), 1999, p. 293 ; suite : « Les Juifs sont un appendice purulent sur le corps de l'Europe » (p. 293-294) (p. 424 : déposition d'Ella Lingens, 19 septembre 1960). - Napoléon, quant à lui, s'estimait fondé à appliquer aux Juifs la qualification de « masse de sang vicié » : cf. infra., p, 229.

[237] Lettre de Carrier à la Convention, 30 frimaire an II, 20 décembre 1793, lue à l'assemblée le 6 nivôse, 26 décembre ; Moniteur, n° 98, 8 nivôse, 28 décembre, (« à la une ») p. 393, col. 1 : « C'est par principe d'humanité que je purge la terre de la liberté de ces monstres. » « J'invite mon collègue Francastel à ne pas s'écarter de cette salutaire et expéditive méthode ». … - Sur la logique intellectuelle qui peut conduire la répression républicaine à méconnaître effectivement les qualités d'hommes et de citoyen chez les insurgés, ou à tendre à le faire, voir notre ouvrage Sur les Droits de l'Homme et la Vendée, Bouère, 1995 ; il s'articule intégralement sur cette problématique. - Sur tout cela voir également A. Gérard , « Par principe d'humanité... » La Terreur et la Vendée, Paris, 1999.

[238] Lettre de Fouché à la Convention, 27 décembre 1793 : cité de seconde main d'après A. Gérard, op. cit., p, 25.

[241] Interview de J.-P. Sartre, dans Actuel, 28 février 1973, p, 76, col. 2.

 

Xavier MARTIN, Régénérer l'espèce humaine. Utopie médicale des Lumières (1750-1850), Dominique Martin Morin édition, Mayenne 2008

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24 juin 2015 3 24 /06 /juin /2015 08:01
La république dite "française" ou la loi du plus fort

La Volonté générale envisagée comme la source de tout droit et de tout pouvoir implique une masse d’individus ayant des droits absolument égaux en dehors de toute hiérarchie naturelle ou sociale, en dehors du respect de leurs droits naturels ; l’État impose à tous Sa Volonté de Leviathan ; aucun organisme intermédiaire entre l’individu et l’État n'est toléré, aucune loi morale ne prime la loi républicaine émanant de la Volonté générale : c'est l’oppression en haut, la servitude en bas, l’antagonisme partout et l’union nulle part...

L'objectif ? Diviser pour régner... Supprimer les droits et garanties des faibles contre les forts, des petits contre les grands ; mettre les pauvres et les faibles à la discrétion des riches, la loi du plus fort.

L’idée fondamentale de la Révolution française en matière économique est contenue dans cette maxime économique de Turgot, tant applaudie à la fin du siècle dernier

La source du mal est dans la faculté même accordée aux artisans d’un même métier de s’assembler et de se réunir en corps.

Turgot, Édit du 12 mars 1776

On croit rêver en lisant aujourd’hui de pareilles inepties tombées de la plume d’un homme d’esprit. Ce que Turgot, fidèle interprète des opinions de son temps, appelait la source du mal n’est autre chose qu’un principe rigoureux de droit naturel. Car il est dans la nature des choses que les artisans d’un même métier et les ouvriers d’une même profession aient la faculté de s’assembler pour débattre et sauvegarder leurs intérêts ; ou bien il faut renoncer à toutes les notions de la solidarité et de la sociabilité humaines.

 

C’est ce qu’on avait parfaitement compris jusqu’à la veille de 1789. Après avoir proclamé les principes qui devaient amener graduellement l’esclavage au colonat et au servage, puis enfin à l’affranchissement complet du travailleur, l’Église avait fini par faire triompher dans la classe ouvrière, comme ailleurs, la loi si éminemment féconde de l’association.

 

Sous l’influence des idées de rapprochement et de charité fraternelle qu’elle répandait dans le monde, il s’était opéré pour chaque métier, pour chaque profession, un groupement des forces et des volontés individuelles autour d’un seul et même centre d’action. L’on avait senti que pour être fort, il fallait s’unir, et que, dans cette union morale des travailleurs d’un même ordre, il y avait une garantie et une protection pour tous : Vincit Concordia fratum, selon l’antique devise des arts et métiers de Paris. Sans absorber l’individu dans le corps social et tout en lui laissant la liberté de se mouvoir et d’agir à son gré, le travail devenait plus ou moins une chose commune à laquelle chacun apportait son énergie propre, en même temps qu’il y trouvait sa fortune et son honneur. Des hommes aussi étroitement unis par les liens professionnels ne pouvaient qu’être solidaires les uns des autres, soit que leur intérêt fût en jeu ou leur réputation.

 

Dans un tel état de choses, il y avait place pour les faibles à côté des forts ; et la richesse ou l’intelligence, au lieu d’être une cause de ruine pour personne, tournait au profit de tout le monde. Bref, le même métier était dans une même ville, pour ceux qui l’exerçaient, un signe de ralliement et le principe d’une association où tous se rencontraient, se respectaient et s’aimaient. Tel a été, six siècles durant l’aspect de cette grande et belle institution qui s’est appelée, dans l’histoire de l’économie politique et sociale, la corporation ouvrière.

 

Les corporations sacrifiées sur l’autel de l’égalité

 

À vrai dire, — et c’est la condamnation la plus formelle des doctrines économiques de la Révolution française, — ils ne pouvaient agir autrement sans renoncer à tout ce qui fait le fond du système. Appliquant avec une rigueur de logique que je suis loin de méconnaître, les idées du Contrat social de Rousseau, la Révolution française ne conçoit que deux facteurs dans l’ordre économique comme dans tout le reste : l’individu et l’État. Pas de corps intermédiaires entre l’un et l’autre, pas de groupes particuliers possédant leur autonomie, pas d’organismes sociaux vivant de leur vie propre, pas d’associations autres que celles qui émanent de la volonté générale envisagée comme la source de tout droit et de tout pouvoir, en d’autres termes, une masse d’individus ayant des droits absolument égaux, en dehors de toute hiérarchie naturelle ou sociale, et l’État leur imposant à tous sa volonté ; voilà toute la théorie imaginée et formulée en 1789 et en 1791.

 

La Révolution crée l’oppression de la classe ouvrière

 

Les conséquences allaient en découler d’elles-mêmes ; et nous les avons sous les yeux. Oubliant que le principe de la liberté du travail, appliqué d’une façon absolue, sans le complément et le correctif de l’association, dans laquelle Turgot plaçait « toute la source du mal », ne saurait avoir d’autre résultat que de mettre, les pauvres et les faibles à la discrétion des riches et des forts, les théoriciens de 1789 s’étaient absolument mépris sur les conditions du problème social.

 

Sous une apparence de liberté, c’est l’isolement qu’on apportait à l’ouvrier, et, avec l’isolement, la faiblesse. L’individu seul restait en face de lui-même, n’ayant plus aucune des ressources matérielles ou morales qu’il tirait auparavant d’un corps dont il était le membre.

 

Dès lors, plus une ombre de hiérarchie ; plus de paternité sociale ; plus de charge d’âmes ; plus de fraternité professionnelle ; plus de règles communes ; plus de solidarité d’intérêt, plus d’honneur et de réputation plus de rapprochement entre les maîtres, les ouvriers et les apprentis ; plus de garanties pour les faibles contre les forts ; plus de protection des grands à l’égard des plus petits.

 

Une concurrence effrénée, une lutte pour la vie où chacun, réduit à ses seules forces, cherche à l’emporter sur les autres, au risque d’entraîner leur ruine ; une mêlée où l’on se coudoie, où l’on s’écrase, où l’on se foule aux pieds, c’est-à-dire, en résumé, l’oppression en haut, la servitude en bas, l’antagonisme partout et l’union nulle part : telle est la situation que la Révolution française est venue créer à la classe ouvrière.

 

Des tentatives de résistance

 

Oui, malgré les anathèmes de Turgot et des autres économistes de 1789 contre le régime corporatif, nous avons vu se former successivement des sociétés de secours mutuels, des caisses de pension de retraite, des banques populaires, des associations coopératives, et même des syndicats professionnels, forçant, pour ainsi dire, la tolérance des pouvoirs publics en attendant la sanction légale. Puis, enfin, nous avons vu un parlement obligé, sous la pression de l’opinion, d’abroger la loi du 27 juin 1791 et de rétablir le principe de l’association dans la loi du 21 mars 1884.

 

Mais toutes ces réactions en faveur du principe d’association si étrangement méconnu en 1789 sont autant de conquêtes sur la Révolution française dont c’est l’erreur fondamentale de ne concevoir et de n’admettre aucun organisme intermédiaire entre l’individu et l’État.

 

Le sophisme de l’amélioration des conditions matérielles

 

[…] Voyez, nous dira-t-on, quel progrès économique s’est réalisé depuis la fin progrès du siècle dernier : l’ouvrier est mieux vêtu, mieux nourri, mieux logé que par le passé : pur bienfait de la Révolution française.

 

Pur sophisme, dirons-nous à notre tour ! Si les conditions économiques, du temps actuel sont meilleures à certains égards que celles de l’âge précédent : cela est dû à des causes toutes différentes : cela est dû au progrès des sciences naturelles, physiques et chimiques, aux inventions et aux découvertes de l’industrie, à l’application de la vapeur et de l’électricité aux diverses catégories du travail humain, à une plus grande facilité dans les moyens de communication, à la multiplication des relations commerciales, à l’amélioration des routes, à la création des chemins de fer, au mouvement général de l’art et de la pensée.

 

[…] Laissons donc là ce sophisme et disons ce qui est l’évidence même : la Révolution française n’a rien fait pour améliorer la condition des classes laborieuses ; bien au contraire, elle a jeté le trouble et la confusion dans le monde du travail ; elle a détruit, sans y rien substituer, ces corporations ouvrières, ces groupes sociaux si bien organisés, où petits et grands, faibles et forts, pauvres et riches étaient unis entre eux par les mêmes liens professionnels, dans une vaste hiérarchie de services et de fonctions ; elle n’a pas su donner à la liberté du travail, dans la liberté d’association, un correctif et un complément indispensables ; elle a désagrégé les masses ouvrières, en les soustrayant à la direction de leurs chefs naturels, pour les livrer sans défense à l’action des sociétés secrètes, de ces ligues ténébreuses où elles deviennent la proie de politiciens sans aveu et sans scrupule ; elle a créé l’antagonisme du capital et du travail, cette grande plaie des temps modernes ; et chaque fois qu’il est question de remédier à un état de choses si lamentable, on est obligé de remonter le courant de la Révolution, pour reprendre une à une les œuvres qu’elle a détruites, et pour corriger les erreurs de son symbole économique et social.

 

Source : Mgr Freppel, La Révolution française, à propos du centenaire de 1789, A.Roger et F.Chernoviz éditeurs, 7 rue des grands-augustins, Paris 1889. 23e édition. Vive le Roy

via Démocratie royale

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9 juin 2015 2 09 /06 /juin /2015 07:53

Vexilla Galliae et le Centre d'Etudes Historiques sont heureux de vous convier à la conférence du

Mercredi 24 juin 2015 à 19h00

Placée sous le haut patronage de Monseigneur le prince Louis, duc d'Anjou

«Mohammed VI, le Roi stabilisateur »

avec

Jean-Claude Martinez

 

Maisons des ingénieurs - 15, rue Cortambert, 75016 Paris

2035 : le dernier baril de pétrole sortira d’Algérie avec le dernier m3 de gaz. Le sort du pays basculera alors, si ce n’est fait bien avant. Pour la Libye, l ’Irak et la Syrie, c’est déjà le cas. Le Mali, lui, est en sursis, la Tunisie en répit et l’Egypte à la dérive. Quant au territoire de Gaza, il sera bombardé, comme il a toujours été bombardé.
Dans cet espace de bruit et de fureur, le seul pôle de stabilité, c’est le Maroc, avec son Roi profondément enraciné dans la nation alaouite.
On devrait s’en réjouir. Eh bien non ! Paris n’a eu de cesse de critiquer le Maroc, son patriarcat, son Roi et son Sahara, au nom évidemment des droits de l’homme et du temple européen des libertés.
Ce discours convenu sur la monarchie chérifienne qui aurait le tort de ne pas être républicaine, a été porté par une avalanche de livres.
Ici, ce n’est pas un ouvrage de plus « sur le Roi », mais un livre sur les défis que la France et l’Europe ne peuvent relever qu’ « avec le Roi ».

Pourquoi ?
Mais parce que le roi du Maroc sera toujours là quand cinq ou six présidents se seront succédé à l’Elysée. Comme il a donc ainsi la durée pour que des mutations de fond soient réalisées, l’objet de ce livre est de les lui suggérer.

Jean-Claude Martinez, professeur à l’Université Paris II, a été directeur des études à l’ENA du Maroc, conseiller particulier du ministre de l’intérieur du Maroc et coordonnateur du premier Code Marocain des impôts. 20 ans député au Parlement européen, il a une vision globale des problèmes politiques du monde.

____________________________________________

Rendez-vous :  

Maison des ingénieurs ETP - 15, Rue Cortambert - 75016 Paris

Métro : ligne 6 ou 9 Trocadéro ou Rue de la pompe

RER : Boulainvilliers

Bus: 63, 32, 22

Voiture : Parking possible au 78 rue de Passy – 75116 Paris

Participation aux frais : 8 euros ou 5 euros (ecclésiastiques, étudiants, chômeurs)

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28 mars 2015 6 28 /03 /mars /2015 10:05
« Il faut être d’une naïveté confondante pour tenir le système capitaliste pour conservateur ! » (Alain de Benoist)

Dans un entretien réalisé par Nicolas Gauthier pour Boulevard Voltaire, Alain de Benoist explique "l’inconséquence tragique de ces conservateurs ou « nationaux-libéraux » qui veulent à la fois défendre le système du marché et des « valeurs traditionnelles » que ce système ne cesse de laminer". Extrait :

 

On se souvient de la déclaration de François Hollande quand il était en campagne électorale : « Mon ennemi, c’est la finance ! » Aujourd’hui, elle est apparemment devenue son amie, comme en témoigne l’arrivée aux manettes du banquier Emmanuel Macron. Quant à la loi portant le nom de ce dernier, le MEDEF devait en rêver, le PS l’a faite. Cela vous surprend ?

 

"Pas du tout. Depuis qu’il s’est officiellement rallié, sinon à la société de marché, du moins au principe du marché, en 1983, le PS n’a fait que dériver toujours plus loin vers un libéralisme social… de moins en moins social. Cela confirme et illustre le propos de Jean-Claude Michéa, selon qui le libéralisme économique et le libéralisme « sociétal » ou culturel sont voués à se rejoindre, puisqu’ils procèdent tous deux d’une même matrice idéologique, à commencer par une conception de la société perçue comme une simple addition d’individus qui ne seraient liés entre eux que par le contrat juridique ou l’échange marchand, c’est-à-dire le seul jeu de leurs désirs et de leurs intérêts.

 

« Le libéralisme économique intégral (officiellement défendu par la droite) porte en lui la révolution permanente des mœurs (officiellement défendue par la gauche), tout comme cette dernière exige, à son tour, la libération totale du marché », écrit encore Michéa. Inversement, la transgression systématique de toutes les normes sociales, morales ou culturelles devient synonyme d’« émancipation ». Des slogans de Mai 68 comme « Jouir sans entraves » ou « Il est interdit d’interdire » étaient des slogans typiquement libéraux, interdisant de penser la vie humaine selon son bien ou selon sa fin. La gauche, aujourd’hui, donne d’autant mieux dans le libéralisme sociétal qu’elle s’est entièrement convertie au libéralisme économique mondialisé. [Le libéralisme économique n'est pas partout, il est dans les échanges commerciaux, la libre circulation des marchandises, de moins en moins dans la liberté d'entrependre compte tenu du niveau d'imposition des entreprises, et surtout pas dans l'interventions de la banque centrale dans l'économie digne de l'époque soviétique. NDLR]

 

Le néo-capitalisme financiarisé et mondialisé, que certains s’entêtent à considérer comme « patriarcal et conservateur », ne serait-il pas finalement plus révolutionnaire que notre « socialisme » français, manifestement à bout de souffle ?

 

Il faut être d’une naïveté confondante pour voir dans le système capitaliste un système « patriarcal » ou « conservateur ». Le capitalisme libéral repose sur un modèle anthropologique, qui est celui de l’Homo œconomicus, un être producteur et consommateur, égoïste et calculateur, censé toujours chercher à maximiser rationnellement son utilité, c’est-à-dire son meilleur intérêt matériel et son profit privé, et sur un principe ontologique qui est celui de l’illimitation, c’est-à-dire du « toujours plus » (toujours plus d’échanges, toujours plus de marché, de profits, etc.). Cette propension intrinsèque à la démesure le conduit à considérer tout ce qui peut entraver l’extension indéfinie du marché, la libre circulation des hommes ou la marchandisation des biens comme autant d’obstacles à supprimer, qu’il s’agisse de la décision politique, de la frontière territoriale, du jugement moral incitant à la mesure ou de la tradition qui rend sceptique vis-à-vis de la nouveauté.

 

N’est-ce pas en cela que le système capitaliste rejoint l’idéologie du progrès ?

 

Marx avait déjà constaté que l’avènement du capitalisme avait mis un terme à la société féodale traditionnelle, dont il avait noyé toutes les valeurs de solidarité communautaire « dans les eaux glacées du calcul égoïste ». Observant que la montée des valeurs bourgeoises s’était opérée au détriment des valeurs populaires comme des valeurs aristocratiques (« tout ce qui avait solidité et permanence s’en va en fumée, tout ce qui était sacré est profané »), il écrivait que « la bourgeoisie ne peut exister sans révolutionner en permanence les instruments de production, donc les conditions de production, donc l’ensemble des rapports sociaux ».

C’est à ce titre qu’il parlait du « rôle éminemment révolutionnaire »» joué au cours de l’Histoire par le capitalisme, à commencer par l’expulsion des paysans des sociétés rurales par un processus de dépossession de masse qui a vu la destruction du lien immédiat entre le travail et la propriété, afin de créer un vaste marché où, transformés en salariés, ils achèteraient désormais les produits de leur propre travail.

 

Plus proche de nous, Pier Paolo Pasolini disait que, du point de vue anthropologique, « la révolution capitaliste exige des hommes dépourvus de liens avec le passé […] Elle exige que ces hommes vivent, du point de vue de la qualité de la vie, du comportement et des valeurs, dans un état, pour ainsi dire, d’impondérabilité – ce qui leur permet d’élire comme le seul acte existentiel possible la consommation et la satisfaction de ses exigences hédonistes. » Le capitalisme libéral exige en effet des hommes hors-sol, des hommes interchangeables, flexibles et mobilisables à l’infini, dont la liberté (à commencer par la liberté d’acquérir, d’échanger et de consommer) exige qu’ils soient déliés de leurs héritages, de leurs appartenances et de tout ce qui pourrait, en amont d’eux-mêmes, les empêcher d’exercer leur « libre choix ». Dans cette perspective, rompre avec les traditions héritées du passé, rompre avec l’humanité antérieure équivaut nécessairement à un bien. D’où l’inconséquence tragique de ces conservateurs ou « nationaux-libéraux » qui veulent à la fois défendre le système du marché et des « valeurs traditionnelles » que ce système ne cesse de laminer.

 

Outre cette inconséquence au plan économique et sociétal, une autre inconséquence, fatale, des "nationaux-libéraux" au plan moral et spirituel cette fois-ci est celle qui consiste à contester mai 68, à déplorer la "crise de l'autorité", mais à ne jamais remettre en question la source et la cause de cette crise : la "Souveraineté nationale" [1] à la place de la Souveraineté de Dieu. Concrètement donc, ils vivent "comme si Dieu n'existait pas", comme dans une "apostasie silencieuse", pour reprendre l'expression de St Jean-Paul II (Ecclesia in Europa, 9). C'est-à-dire, pour beaucoup, ils veulent organiser catholiquement la société tout en en sapant le fondement (le Christ "pierre angulaire". Cf. Actes des Apôtres, 4, 8-12.)

 

Un exemple concret de cette inconséquence des "nationaux-libéraux" au plan moral et spirituel concerne l'encouragement au vote et à la participation. L'abstention tend pourtant à être revendiquée - et cela depuis le Comte de Chambord - comme un acte politique de résistance civique libre par excellence, une "affirmation et une protestation éclatante", l'étendard raisonné de la résistance au Nouvel ordre mondial antichrist. Il est encore temps pour eux de jeter leur force dans cette grande bataille civique. Par exemple s'agissant de l'abstention en en expliquant les ressorts moraux et intellectuels.

 

Quoiqu'il en soit, s'il y a bien une chose que le système redoute c'est la convergence trans-courants, la "coagulation", la fédération, la réunion, la solidarité en dehors des balises et des clivages partisans communautaristes et victimaires que contient la virtualité abstentionniste, et donc l'organisation de la vie sociale et politique en dehors des cadres définis par les maîtres Jacobins. Il y a une vie en-dehors de la plantation esclavagiste.

Notes

 

[1] La "souveraineté nationale" est cette monstruosité antidivine inscrite dans l'article 3 de la Déclaration des droits de l'homme: "Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation". Ce qui revient à supprimer le principe d'autorité et à placer l'inférieur au-dessus du supérieur (à placer l'homme au-dessus de Dieu). D'où par effet domino la crise de l'autorité partout.

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8 janvier 2015 4 08 /01 /janvier /2015 08:29

 

Ce n'est pas au Front national chaupradisé qui soutient l'intervention contre l'état islamique et prône la laïcité républicaine, ni chez les catholiques nationaux prompts à se mettre à la remorque des républicains et des libres censeurs dès qu'ils entendent le mot "islam"..., que vous trouverez une note discordante ces jours-ci sur l'attentat commis hier contre "Charlie Hebdo" qui a tué les dessinateurs Charb, Cabu, Honoré, Tignous, Wolinski, et arrive à point pour ressouder nationalistes et républicains. Comme en 14 ! A croire que ces gens n'apprennent rien... Ou font le jeu du système ?

Le dernier dessin de Charb paru dans "Charlie Hebdo" du 7 janvier 2015 montre un islamiste fou disant "On a jusqu'à la fin janvier pour présenter ses voeux".

Le dernier dessin de Charb paru dans "Charlie Hebdo" du 7 janvier 2015 montre un islamiste fou disant "On a jusqu'à la fin janvier pour présenter ses voeux".

Cette caricature vient après une longue série de provocations offensantes, tournées tant contre l'islam que contre le catholicisme :

 

Charlie Hebdo : la "riposte laïque" et la "résistance républicaine", des réponses adéquates ?
Charlie Hebdo : la "riposte laïque" et la "résistance républicaine", des réponses adéquates ?

Sans compter d'autres que la décence ne permet pas de présenter ici.

 

Charlie Hebdo, RIP.

 

Le 12 septembre 2014, sur BFMTV, Dominique de Villepin, lucide et clairvoyant avait estimé que la décision de Barack Obama d'engager une grande coalition sur le terrain était «absurde et dangereuse» et qu'elle aurait pour conséquence de « multiplier » les foyers de terrorisme :

 

« Il serait temps que les pays occidentaux tirent les leçons de l'expérience. Depuis l'Afghanistan, nous avons multiplié les interventions militaires, pour quel résultat? Il y avait en 2001 un foyer de terrorisme central? Un. Aujourd'hui? Une quinzaine... L'État islamique, c'est l'enfant monstrueux de l'inconstance et de l'arrogance de la politique occidentale».

 

Le site Les-Crises.fr revient sur cet avertissement de Dominique de Villepin :

 

Alors, ce 22 septembre, merci M. Hollande !

Et en plus, ça marche, personne ne se dit que les gouvernements du Paraguay, d’Inde, d’Afrique du Sud, de Corée, du Vietnam, d’Indonésie ne voient pas l’urgence d’aller bombarder l’Irak… :

Le Français sont des veaux inconscients ?

 

Source: http://www.les-crises.fr/irak-villepin-denonce-une-guerre-absurde-et-dangereuse/

Traiter les causes de cet attentat contre "Charlie Hebdo", plutôt qu'apporter des réponses inadaptées aux conséquences de nos erreurs, c'est avant tout dire que la laïcité version républicaine n'est pas la réponse adéquate pour éviter la guerre sur notre territoire, portée dans la capitale de la France...

 

Le vide laissé par la laïcité est un laïcisme qui ne permet pas le développement harmonieux et complet de la nature humaine et par tant du premier droit de l'homme qui est le droit de croire en Dieu.

 

Les républicains n'ont pas d'anthropologie, ou du moins ils ont une conception amputée de l'homme, ils manquent d'un vrai humanisme qui prenne en compte la totalité de la nature humaine, matérielle et spirituelle. Sans une prise de conscience généralisée des lacunes républicaines c'est en vain que les "Charlie Hebdo" manifesteront leur tristesse. C'est en vain qu'ils parleront d'"unité nationale", de "vivre ensemble", et de leur "monde nouveau"...

 

Il faut le dire, la république n'est plus un gage de paix, elle est devenue notre insécurité quotidienne. Ce laïcisme républicain, anti-religieux, provocateur, méprisant pour les croyants, de combat contre les religions tant musulmane que catholique (en fait les religions dogmatiques insupportables pour les "illuminés"... depuis un certain Adam Weishaupt) qui a fini par engendrer des réponses, il est vrai, disproportionnées..., doit être stoppé. La liberté d'expression ne signifie pas la liberté d'insulter les personnes.

 

Dans ce contexte, la "riposte laïque", la "résistance républicaine" sont autant de mots d'ordre du chaos institutionnalisé qui ne font que jeter de l'huile sur le feu, sans apporter de vraies solutions.

 

Le soutien à l'intervention contre l'état islamique est une erreur depuis le début.

 

Puissent les esprits éclairés et les personnes de bonne volonté se rencontrer et porter cette voix différente (et cette voie...)

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16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 13:28

Breiz Atao a publié le 8 décembre dernier un article décrivant le "communisme racial" ou la société sans race et sans foi, métissée. On peut y ajouter le communisme sexuel (théorie du genre) :

 

 

Communisme-racial---khmer_rouge.jpg

Le communisme racial comme totalitarisme : de l’oppression à la libération et à l’épuration

 

 

Published On: Mon, Dec 8th, 2014

 

L’Etat Français adopte depuis 35 ans et très progressivement une forme radicale de collectivisme.

La France prédisposée au communisme

Le proto-communisme est historiquement né en France durant la Révolution Française, en 1793. Le jacobinisme a prédisposé mentalement les populations françaises a se faire inoculer le virus idéologique du communisme qu’est l’égalitarisme. Le jacobinisme a rapidement accouché du socialisme et du communisme au XIXème siècle, une forme de société égalitaire fondée sur un homme nouveau, débarrassé de tous les héritages découlant supposément de “l’ordre exploiteur ancien”.

L’ecole de Francfort et le Néo-communisme

Après la Seconde Guerre Mondiale, les idéologues juifs marxistes de l’Ecole de Francfort considérèrent le stalinisme comme une forme d’échec du communisme dans son versant sémitique. Pour eux, l’URSS n’était qu’une incarnation du “fascisme”. Ils estimèrent qu’avant de mener la révolution politique permettant de contrôler l’état, il fallait d’abord mener la révolution dans la société. Et détruire les mêmes cellules déterminantes que sont sexualité, famille, communauté ethnique, nation, religion. Ce communisme non-économique, entend détruire l’individu à son épicentre selon le principe révolutionnaire de la table rase, condition préalable indispensable à l’adoption de nouvelles valeurs et conceptions.

Ce collectivisme et ce constructivisme politique ont engendré dans les années 60 la formation de différentes strates du néo-communisme : le féminisme, l’antiracisme et ses corollaires que sont ethno-masochisme et métissage, l’anti-patriotisme, le combat contre la cellule familiale et le Pater Familias, la sexualité libre, etc.

Cette destruction par atomisation des structures sociales traditionnelles forment aujourd’hui le corpus idéologique de tous les états occidentaux, subvertis par la génération 68 qui est le vecteur essentiel de ces conceptions judéo-marxistes.

Le précédent Khmer Rouge

Aujourd’hui, nous retrouvons des manifestations actuelles de fanatisme révolutionnaire comme on en trouve dans des régimes communistes pourtant non-inspirés par les judéo-trotskystes de l’Ecole de Francfort. A titre d’exemple, les Khmers Rouges, tenants d’un maoïsme agrarien radical, avaient entrepris de créer une entité totalitaire dénommée “Angkar”, le nom du Parti Communiste du Kampuchéa Démocratique (Cambodge). L’Angkar était devenu la matrice se substituant à tout ce qui avait préexisté : la famille, la religion, les corps de métiers, etc.

Dans les camps de concentration communistes cambodgiens, les enfants apprenaient à rejeter l’idée “bourgeoise” de la famille. Celle-ci était présentée comme étant le foyer contre-révolutionnaire par excellence. La haine de ses propres parents était inculquée dès le plus jeune âge.

Actuellement, en France et dans de nombreux pays occidentaux, l’idéologie néo-communiste triomphante entend de la même façon abolir la famille. Cela a bien sûr commencé par la libéralisation du divorce et de l’avortement comme de la contraception. Déliés de tout lien permanent entre eux, les individus ont pu recombiner les relations sexuelles et matrimoniales avec la bénédiction du régime. D’abord et avant tout pour livrer corps et âmes les enfants au régime, la famille ayant implosé et ne pouvant plus opposer la protection imperméable des valeurs traditionnelles.

Le Régime ne se réduit pas à strictement parler à “l’état” – qui n’en est qu’un mécanisme – mais s’étend également aux “partis de gouvernement”, aux médiats et factions de gardes rouges – les  membres d’associations – ou encore aux grands entreprises qui n’ont rien à envier aux coopératives d’URSS. On y ajoutera les ingénieurs sociaux que sont les nombreux “spécialistes” chargés de façonner l’esprit des masses.

Communisme racial

Aussi radicale que le génocide cambodgien, l’entreprise de destruction du corps biologique des peuples blancs subjugués par des régimes néo-communistes.

L’exemple cambodgien est ici d’une grande utilité. Le régime communiste du Cambodge a en effet mené, avec l’aide de nombreux membres de la société khmère, une campagne révolutionnaire nécessitant l’élimination de près de 1,5 millions d’individus. Contrairement au génocide rwandais par exemple, cette entreprise de destruction a été menée au sein d’un même peuple pour des motifs idéologiques, politiques et pratiques.

Il faut ici bien y réfléchir : à chaque niveau de la société cambodgienne, il a fallu des cadres, des exécutants, des délateurs, des bourreaux, des traîtres, des gardes-rouges fanatisés pour pouvoir faire fonctionner la machine totalitaire, préalable indispensable au génocide.

Aujourd’hui en Europe, et singulièrement en France, l’entreprise de destruction des peuples blancs est menée de la même façon depuis l’intérieur même de ses peuples. Ceci pour des motifs idéologiques. Contrairement aux moyens primitifs en usage au Cambodge, le régime procède en se donnant plus de temps, mais avec la même volonté de destruction des opposants à la refondation de la société. La conviction centrale du régime néo-communiste est que la race blanche doit être progressivement éliminée au profit d’autres groupes raciaux jugés idéologiquement compatibles avec le projet précité.

Ce projet d’une société nouvelle reposant sur un homme nouveau, nécessairement métissé, est aussi criminel que celui mené au Cambodge. Comme dans le cas cambodgien, nombre d’éléments au sein de la société sont convaincus de la nécessité de mener ce programme, du ministre au simple garçon de café. Par adhésion ou par conformisme. Ceci par le travail permanent du régime, de ses médiats, de ses ministères, de ses factions politiques que sont les associations stipendiées en charge de l’agitation.

La destruction de la religion chrétienne, de l’ordre naturel, de l’identité des populations forment le préalable à la société néo-communiste en cours d’édification.

La société sans race et sans foi, succédant à la société sans classe, forme le nouveau totalitarisme dans lequel nous évoluons. Il faut en avoir conscience.

Comprendre la psychologie révolutionnaire

Nombreux sont ceux qui, n’étant pas familiers de la lèpre marxiste, ne comprennent pas la psychologie révolutionnaire. La psychologie révolutionnaire a ceci de particulier qu’elle modifie en profondeur la structure mentale d’un individu en le convainquant de ce qu’il doit abolir son bon sens pour se conformer à l’idéologie révolutionnaire. Délié de ses obligations morales et éthiques, un tel individu devient un rouage dans la machine totalitaire du parti ou du régime.

La psychologie révolutionnaire est un subjectivisme radical qui transforme n’importe quel individu en psychopathe. Le communisme, ancien comme nouveau, non seulement repose sur une négation de l’individu comme de la société dans ce qui les fonde naturellement, mais par là même le délivre de toute obligation morale afin de les détruire.

On gardera à l’esprit que la mentalité révolutionnaire ne sous-entend absolument pas qu’un révolutionnaire devienne systématiquement un auteur de meurtres de masse. Ce développement ne dépend que des conditions objectives  à un moment donné. Le révolutionnaire adoptera en revanche, quelque soit le lieu et l’époque, une volonté d’anéantissement de l’ordre ancien avec les moyens dont il dispose. Son but demeurera invariablement le même : détruire. Qu’il soit garde-rouge de la Chine maoïste en 1970 ou parlementaire socialiste embourgeoisé français.


Source: http://breizatao.com/2014/12/08/le-communisme-racial-comme-totalitarisme-de-loppression-la-liberation-et-lepuration/

 

 

Note de Christ-Roi. A ce communisme sans race et sans foi succédant au communisme sans classe s'ajoute le dernier avatar marxiste emmené par la théorie du genre, la société sans sexe dans laquelle l'hétéro (communisme sexuel), blanc (communisme racial), est le nouvel ennemi à éliminer et où la raison elle-même aura été abolie.

 

. 150e anniversaire - De Gettysburg à Goldman Sachs: D'un monde libre à un monde communiste

. Le 100e anniversaire de la FED: D'un monde libre à un monde communiste

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22 novembre 2014 6 22 /11 /novembre /2014 11:03

Trouvé sur Vexilla Galliae, Media royaliste, cet excellent article de Julien Ferréol au sujet des jeunes français (d'origine européenne ou extra-européenne) partis se battre pour l'état islamique. L'auteur rejoint ce que nous répondions aux bellicistes qui appelaient à une simple réponse armée (voir ici lorsque nous parlions de la "gestion en amont de nos relations avec les pays arabes" et à propos de la guerre qui "ne règle aucun problème en amont...") Il préconise de "réfléchir à la manière dont on éradique l'endoctrinement initial. Sans ce travail en amont, le sang pourrait bien couler très prochainement en métropole."

 

Djihadistes-francais--Cayenne-ou-la-Veuve.jpeg

Djihadistes français : Cayenne ou la Veuve ?

 

Que faire des jeunes français (d'origine européenne ou extra-européenne) qui se sont engagés dans les rangs de Daech ?

 

La question remue les pensées de nos politiciens. Le ministre de l'Intérieur rappelle la possibilité de la déchéance de nationalité pour les titulaires de la double nationalité (on aime jamais faire des apatrides). Cette procédure veut être élargie par la députée Marion Maréchal-Le Pen, mais dans quel but ? Qu'est-ce qu'un djihadiste fanatique fera d'une notification de déchéance de la nationalité, si ce n'est une décoration ?

 

Alors les grands patriotes rivalisent d'imagination pour sévir face aux petits jeunes de France qui vont en Orient pour décapiter leur prochain face caméra. Quand il s'agit de l'Etat Islamique, tout est permis, et certains se lâchent...L'influent Julien Rochedy, ancien président du FNJ suggère sur Twitter le retour de la peine de mort, selon lui « encore possible en cas de haute trahison ». Assertion fausse, mais son courage a le mérite de porter la voix de millions de français qui verraient bien le retour de la guillotine.

 

Nicolas Dupont-Aignan, lui, fait dans une fibre plus subtile, plus originale, plus traditionnelle : la réouverture de « Cayenne ». Selon Le Figaro, Nicolas Dupont-Aignan souhaite un centre de détention pour les revenants de Syrie, à l'instar des quartiers d'isolement des musulmans radicaux dans certaines prisons françaises (ce projet est à l'étude et à l'essai, dans le but d'éviter l'endoctrinement carcéral).

 

La république pourrait bien ressortir ses muscles. On avait pas vu ça depuis longtemps. Il conviendrait juste, tout en traitant avec extrême sévérité les djihadistes revenus au pays, de réfléchir à la manière dont on éradique l'endoctrinement initial. Sans ce travail en amont, le sang pourrait bien couler très prochainement en métropole.

 

Julien Ferréol

 

Source: Vexilla Galliae http://www.vexilla-galliae.fr/actualites/politique/1075-djihadistes-francais-cayenne-ou-la-veuve

 

 

 

Note de Christ-Roi. La pauvre laïcité républicaine qui n'est que l'effacement du christianisme et l'organisation du vide spirituel et du relativisme philosophique ne sera pas d'un grand recours devant l'islam qui, lui, restera droit dans ses bottes face aux anti-valeurs maçonniques.

 

La seule solution n'est effectivement dans un traitement a posteriori des jeunes français partis se battre pour l'Etat islamique ("élimination" préconisée par le totalitaire jacobin Aymeric Chauprade, déchéance de la nationalité, etc.), mais dans l'affirmation identitaire de ce que nous sommes et de ce qu'est la France.

 

Ce résultat, c'est un peu la faute des parents contaminés par la société laïciste et athée qui n'ont pas donné d'éducation catholique traditionnelle à leurs enfants et c'est la faute à l'état maçonnique libéral qui a programmé de longue date la corruption des moeurs et la société cupide de l'Argent-Roi que rejettent précisément ces jeunes.

 

Que ces jeunes aient un idéal est plutôt positif : cela montre que l'endoctrinement maçonnique ne fonctionne pas complètement... La société matérialiste basée sur la consommation, le confort et la liberté des moeurs n'est définitivement pas ce que recherche ces jeunes. Au moins ne sont-ils pas complètement avachis et endormis par cette société. Ils ont trouvé un idéal dans leur vie (mais qui est perverti par des assassins). Dans les années 60-70, ils eurent été communistes, comme ils sont aujourd'hui djihadistes.


Sans la rechristianisation et une revirilisation des européens, désabusés et désenchantés par la société libérale post-moderne, ces jeunes se tourneront vers le monisme islamique (pas de distinction entre les pouvoirs temporel et spirituel).

 

Enfin, désendoctriner ces jeunes ne doit pas aboutir à museler les lanceurs d'alerte catholiques qualifiés facilement de "complotistes" et plus largement tout le travail de réinformation d'internet contre le projet mondialiste (complot mondialiste) des élites cosmopolites athées et relativistes contre lesquels s'élèvent ces jeunes. Leur désendoctrinement ne doit pas être un moyen pour le gouvernement républicain de faire des lois de plus en plus liberticides.

 

La théorie du genre développée au plan mondial montre que l'Humanité entière est attaquée. Il s'agit de trouver une réponse qui transcende les religions en vue de défendre la loi naturelle qui si elle devait disparaître nous plongerait dans un monde mille fois plus barbare que n'importe quel état islamique... L'avortement, la location des ventres, l'achat d'enfants, la marchandisation de l'humain, l'esclavage moderne, l'assassinat économique et le terrorisme financier, sont aussi des formes de barbarie mais bien plus sophistiquées et donc bien plus coupables.


 

. Etat islamique : « Les terroristes c’est nous »

. Etat islamique / AVIS AUX BELLICISTES ! "Vous ne savez pas comment les générations futures vont vous maudire" (Mgr Yousif Habash)

. Le Pape demande l'arrêt des soutiens aux djihadistes et dénonce des "formes d'agression tout aussi réelles et graves" du système financier

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24 septembre 2014 3 24 /09 /septembre /2014 10:40

Un article publié sur Boulevard Voltaire le 23 septembre par Pierre Hillard et intitulé " Mouvements sécessionnistes en Europe et aux États-Unis" nous laisse sceptique. L'auteur soutient que les mouvements sécessionnistes seraient le fruit d'une politique de longue date arrêtée par les mondialistes. La régionalisation des Etats européens s'insérerait dans l'objectif d'une sécession des peuples européens de leurs Etats centraux, objectif voulu par la "finance apatride et son clergé".

Sur Christ-Roi, nous avons plutôt regardé la revendication sécessionniste écossaise comme un affaiblissement de l'impérialisme britannique et c'est bien pour cela que nous avons vu tous les partis liés à l'impérialisme britannique se liguer pour repousser la vague indépendantiste écossaise.

Nous pensons que depuis 1789 le mouvement de centralisation des Etats européens au XIXe et XXe siècles a été voulu et a été organisé par la finance apatride pour mieux domestiquer les peuples européens. Tout pouvoir dictatorial nécessite un Etat central fort pour pouvoir relayer ses directives. La multiplication des centres de décisions au niveau local empêchent le relai rapide des directives de l'Etat central dans les territoires locaux et sont plus un handicap qu'autre chose.

 Etant royaliste décentralisateur, nous ne pouvons qu'être sceptique devant la vision conservatrice jacobine et centralisatrice de Pierre Hillard. Tout indique au contraire que  les mouvements sécessionnistes à travers le monde répondent à une tendance lourde largement répandue parmi la jeunesse et à laquelle s'oppose la gérontocratie compromise dans le système qui a dilapidé et hypothéqué l'avenir de ses propres enfants.

 

Ci-dessous vous trouverez l'article de Pierre Hillard défendant l'unité des Etats modernes centralisés, et plus bas nos commentaires :

Secessions.jpg

 

Mouvements sécessionnistes en Europe et aux États-Unis

 

La majorité en faveur du « non » au référendum écossais, le 18 septembre, est une victoire à la Pyrrhus pour Westminster. En effet, les partis conservateurs, libéraux et travaillistes avaient promis une « devo-max » (une méga-régionalisation) à l’Écosse, dans une déclaration commune, à condition de rester dans le giron britannique. La défaite du parti indépendantiste écossais (le SNP) a semblé fermer la porte de la sécession. (Cependant, des cas de fraudes ont été relevés durant ce référendum.) En fait, les promesses des dirigeants politiques britanniques à l’Écosse ne peuvent s’accomplir qu’en accordant les mêmes droits d’autonomie politique et fiscale à l’Irlande du Nord, au pays de Galles et à l’Angleterre. La boîte de Pandore est ouverte.

Les députés écossais présents à Westminster votent sur des sujets concernant l’Angleterre. La réciprocité n’existe pas pour les députés anglais à l’égard de l’Écosse. Le Premier ministre veut établir une scission constitutionnelle permettant à chaque député élu du pays (Angleterre, Écosse, pays de Galles et Irlande du Nord) de voter uniquement pour les affaires propres à sa nation. Une telle mesure consterne les travaillistes qui, avec l’appoint de 40 députés écossais du Labour, ne pourraient plus obtenir la majorité lors des élections, en particulier celle de mai 2015. Les profondes réticences du Parti travailliste font monter la tension en Écosse au point que les dirigeants du SNP brandissent la menace de proclamer une indépendance unilatérale.

Le travail de sape de l’Union européenne, imposant des mesures fédéralistes et ethno-régionalistes, structure le mental des peuples. Inexorablement, cela ne fait qu’aviver les rapports entre les quatre nations constituant le bien fragile Royaume-Uni. Le zoologue Konrad Lorenz, spécialiste de l’éthologie (science du comportement), désignait ce phénomène d’imposition d’un modèle par l’expression « principe d’imprégnation ». Dans le cas d’une fédéralisation complète du pays, les nations composant l’ensemble britannique seraient psychologiquement prêtes pour passer à la vitesse supérieure : l’indépendance totale.

Ce phénomène est général en Europe, notamment en Catalogne. Son président, Artur Mas, a fait adopter un texte par 106 voix contre 28 permettant le lancement d’un référendum pour le 9 novembre. Cette action est résolument combattue par Madrid… pour combien de temps ? Même les régions purement technocratiques comme « Rhône-Alpes » ou « Centre », traitant continûment avec Bruxelles aux dépens des États, échappent de plus en plus à l’autorité nationale. Il est vrai, aussi, que les Fonds structurels (manne financière) distribués par Bruxelles aux régions de 2014 à 2020 ­— 350 milliards d’euros — font baver d’envie tous les féodaux des régions d’Europe. Il faut s’attendre à des politiques sociales régressives en tout genre entre régions : création de salaires régionaux de plus en plus réduits et des remboursements de médicaments à la baisse et/ou annulés. En effet, dans le cadre d’un marché transatlantique, les multinationales sauront faire jouer les rivalités entre régions en liaison avec Bruxelles afin d’obtenir les conditions les plus avantageuses à leurs ambitions. Les peuples et leurs langues régionales seront méchamment tondus.

Cette situation de décomposition des États européens est similaire aux États-Unis. Elle avait déjà été annoncée par des visionnaires comme Leopold Kohr dans les années 1950 1. Récemment, un rapport de Reuters a présenté un document révélant les velléités d’indépendance des États fédérés composant les États-Unis. On peut relever des similitudes entre ce document présentant les scissions territoriales et le livre de Kohr. Ainsi, près d’un Américain sur quatre tournerait le dos à l’État fédéral. La montée en puissance d’une « Communauté nord-américaine » succédant à l’ALENA – lancée dans les années 2000 et comprenant les États-Unis, le Canada et le Mexique – vide de leurs substances ces États. La déliquescence de l’autorité étatique, incapable d’établir la sécurité, la prospérité et la justice, pousse ces États fédérés des États-Unis et du Canada ainsi que toutes les régions de l’Union européenne à se gérer eux-mêmes dans un cadre supranational grandissant. Comme au temps de la féodalité en l’an mil, les peuples mus par leur instinct de survie recherchent confusément une plus grande sécurité dans un cadre régional qui, en fait, a été directement concocté par le système. Cette évolution ne peut que combler de bonheur la finance apatride et son clergé.

  1. Voir Carte des Etats-Unis décomposés [PDF], Source : Leopold Kohr, Green Books, Dartington Space, 2001.

 

 

Source: http://www.bvoltaire.fr/pierrehillard/mouvements-secessionnistes-en-europe-aux-etats-unis,105703

 

 

"Cette évolution ne peut que combler de bonheur la finance apatride et son clergé", affirme Pierre Hillard.

 

Or, le premier message entendu aux infos le lendemain, une fois que le résultat du "Non" à l'indépendance a été : "Ce matin, les marchés financiers sont soulagés…". Soulagés du non à l'indépendance.

 

La veille au soir, BFM-TV affirmait que les marchés étaient confiants dans le résultat "non" au referendum organisé le lendemain. Des informations circulaient déjà selon lesquelles le résultat était connu d'avance... et qu'il serait favorable au maintien de l'Ecosse dans le Royaume-Uni de Grande Bretagne. Compte tenu que le referendum a subi un trucage massif, ces marques de bon espoir de la classe politico-médiatique la veille au soir ne sont pas étonnantes.

 

Le marché ne peut pas à la fois vouloir une fédéralisation et un éclatement des nations tout en se soulageant de l'échec de cette évolution en Ecosse. C'est l'un ou l'autre.

 

Ci-dessous, vous trouverez deux articles prouvant que le Marché s'oppose aux mouvements sécessionnistes en Ecosse :

 

Les marchés financiers britanniques soulagés après le non écossais

 

Bourse.lesechos.fr, 19/09/14 à 09:40

 

Après le non à l'indépendance de l'Ecosse, c'est le soulagement sur les marchés. A londres, le Footsie est à la hausse. La livre poursuit son rebond tandis que les taux se tendent.

Les investisseurs sur les marchés financiers britanniques manifestent leur soulagement ce vendredi après la victoire du "non" au référendum sur l'indépendance de l'Ecosse organisé la veille.

 

L'indice FTSE 100 de la Bourse de Londres a ouvert en hausse de 0,7%, emmené par les valeurs basées en Ecosse comme Royal Bank of Scotland ou le groupe de services aux collectivités SSE qui progressaient de plus de 3% dans les premiers échanges.

 

La livre sterling, qui avait déjà repris des couleurs jeudi aorès des sondages montrant que le camp du "non" allait l'emporter a touché un plus haut de deux ans et demi contre l'euro, la devise européenne se traitant jusqu'à 78,10 pence . Contre le dollar, le sterling a cédé une partie de ses gains initiaux pour revenir à 1,6453 après un point haut à 1,6525.

 

Les taux se tendent de nouveau

 

Les taux d'intérêt à court terme se sont tendus, les investisseurs considérant que la levée de l'hypothèque écossaise dégage la voie pour une hausse de ses taux directeurs par la Banque d'Angleterre, peut-être dès le début de l'année prochaine.

 

Les rendements des gilts à deux et dix ans ont progressé d'environ deux points de base, à 0,90% et 2,61% respectivement .

 

"S'il y a encore de nombreuses questions politiques en suspens, en ce ce qui concerne le renforcement de l'autonomie, les questions économiques vont de nouveau graviter autour de la politique monétaire", adéclaré Sam Hill, économiste de RBC.

 

Source: http://bourse.lesechos.fr/infos-conseils-boursiers/infos-conseils-valeurs/infos/les-marches-financiers-britanniques-soulages-apres-le-non-ecossais-1000339.php

 

 

Les marchés financiers britanniques soulagés après le non écossais

 

Reuters, vendredi 19 septembre 2014 09h39

 

LONDRES (Reuters) - Les investisseurs sur les marchés financiers britanniques ont manifesté leur soulagement vendredi après la victoire du "non" au référendum sur l'indépendance de l'Ecosse organisé la veille.

 

L'indice FTSE 100 de la Bourse de Londres a ouvert en hausse de 0,7%, emmené par les valeurs basées en Ecosse comme Royal Bank of Scotland ou le groupe de services aux collectivités SSE qui progressaient de plus de 3% dans les premiers échanges.

 

La livre sterling, qui avait déjà repris des couleurs jeudi après des sondages montrant que le camp du "non" allait l'emporter a touché un plus haut de deux ans et demi contre l'euro, la devise européenne se traitant jusqu'à 78,10 pence. Contre le dollar, le sterling a cédé une partie de ses gains initiaux pour revenir à 1,6453 après un point haut à 1,6525.

 

Les taux d'intérêt à court terme se sont tendus, les investisseurs considérant que la levée de l'hypothèque écossaise dégage la voie pour une hausse de ses taux directeurs par la Banque d'Angleterre, peut-être dès le début de l'année prochaine.

 

Les rendements des gilts à deux et dix ans ont progressé d'environ deux points de base, à 0,90% et 2,61% respectivement.

 

"S'il y a encore de nombreuses questions politiques en suspens, en ce qui concerne le renforcement de l'autonomie, les questions économiques vont de nouveau graviter autour de la politique monétaire", déclaré Sam Hill, économiste de RBC.

 

(Patrick Graham, Sudip Gar-Gupta, Lionel Laurent, David Milliken, Marc Joanny pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

 

Source: http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRKBN0HE0ON20140919

 

Une explication à cette satisfaction du Marché devant le résultat NON à l'indépendance de l'Ecosse pourrait être que le Marché concocte une régionalisation et un éclatement des nations pour toutes les autres nations, mais pas pour le Royaume-Uni, coeur de l'Empire depuis le XVIIIe siècle. Mais cet argument nous semble tiré par les cheveux. Car une fois l'indépendance gagnée par d'autres peuples, la contagion se fera rapidement.

 

D'autre part, au lendemain du résultat NON à l'indépendance, "on aurait pu s'attendre à ce que l'euro et la livre se reprennent ensemble à la menace de mort du séparatisme écossais. Au lieu de cela, la livre s'est repris modérément, mais pas l'euro. C'est que le capital est clairement conscient que le jeu est toujours en mouvement." Source (traduction): ZERO HEDGE, Was Scottish Vote Rigging Caught On Tape?


Quoiqu'il en soit, on peut dors et déjà tenir cinq choses :

 

(1) Ce sont bien des régimes jacobins qui sont actuellement au pouvoir partout en Europe, et ce depuis 1789 (et la propagation de la "démocratie" moderne à l'ensemble de l'Europe grâce aux armées de Napoléon Bonaparte.)

 (2) Ce sont bien ces régimes jacobins européens centralisés qui actuellement sont les plus farouches opposants à l'indépendance de l'Ecosse et à l'indépendance des autres peuples dans le monde quand cela sert leurs intérêts (Texas, Alaska, Catalogne, Bretagne, Pays Basque, Corse, Vénétie, entres autres) mais sont favorables à leurs indépendance quand cela sert aussi leurs intérêts : ainsi ils sont aujourd'hui contre l'indépendance des républiques autoproclamées de Nouvelle-Russie Lugansk et Donestk (pro-russes) mais ils ont été pour l'indépendance du Kosovo (anti-russe).

(3) Dans les faits, ce sont ces régimes jacobins qui politiquement et médiatiquement se montrent les meilleurs alliés de la "finance apatride et son clergé"

UERSS.jpg(4) La Commission dite "européenne" est le coeur de la Matrice financière en Europe. Elle a besoin d'Etats centraux vassaux qui appliquent à la lettre les directives de la "finance apatride".

 

Avec des Etats-nations évaporés entre leurs capitales et Bruxelles, ainsi que des peuples qui auraient gagné leur autonomie et leur indépendance, les directives de la Commission ne s'appliqueraient plus aussi bien.

 

Le contre-argument avancé est que les nouvelles nations qui auraient gagné leur "indépendance" traiteraient directement avec Bruxelles. Cet argument n'est pas réaliste compte tenu que l'indépendance gagnée aura été réalisée précisément par DEFIANCE à l'égard des institutions mondialistes (UE, FMI, Banques centrales, etc.) et donc contre Bruxelles. Cet argument implique une multiplication des centres locaux de décision, ce qui concrètement n'est jamais très bon pour tout pouvoir central autoritaire qui souhaite voir ses directives rapidement appliquées sur l'ensembles de son territoire.


En conclusion, nous pouvons nous tromper, mais contrairement à ce qu'avance Pierre Hillard, tout indique que l'Empire favorise le statu quo des Etats tels qu'ils sont aujourd'hui et ne favorise nullement les mouvements sécessionnistes dans le monde.

L'Empire n'a PAS besoin d'Etats éclatés en Europe parce que les Etats européens sont déjà des Etats éclatés et vassaux. Ils obéissent déjà aux directives centrales. L'Union Européenne a déjà détruit et démembré les Etats européens qui ont perdu leur autonomie et leur indépendance depuis longtemps (Banques centrales vassales depuis le XVIIIe siècle..., loi de 1973, Argent-dette). Un échelon supplémentaire d'Etats "régionalisés" à l'intérieur d'Etats centralisés et/ou même des Etats autonomes plus petits et indépendants ne ferait que compliquer la tâche de l'Oligarchie.

 

 

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10 septembre 2014 3 10 /09 /septembre /2014 10:18

Alors que les banques ont averti hier que le vote oui à l'indépendance de l'Ecosse serait désastreux pour l'économie, la reine Élisabeth II du Royaume-Uni a tenu ce matin un langage énergique étonnant : "Ne me glissez pas dans le débat !" La monarchie britannique sent confusément que les Ecossais comme les autres peuples d'Europe sont en train de secouer le joug des institutions mondialistes. Son sort est lié à l'oligarchie financière et maçonnique depuis la fondation de la première banque centrale en Angleterre au XVIIIe siècle en 1694. Élisabeth II prend les devants et se met tout simplement à l'abri au cas où les évènements tourneraient mal !

 

Elisabeth-II--Ne-me-glissez-pas-dans-le-debat.jpg

 

Ne me glissez pas dans le débat, dit la Reine. Buckingham Palace, résidence des souverains britanniques, a pris la décision sans précédent d'avertir les politiciens de ne pas faire glisser la Reine dans la bataille sur l'indépendance écossaise.

 

Dans un langage exceptionnellement énergique trahissant une irritation au plus haut niveau, un porte-parole du palais a rejeté les appels du pieds des députés au monarque pour intervenir et aider à maintenir ensemble l'Union, y compris ceux de Simon Danczuk et du conservateur Henry Bellingham.

 

« L'impartialité constitutionnelle du souverain est un principe bien établi de notre démocratie et que la reine a démontré tout au long de son règne. En tant que tel, le monarque est au-dessus de la politique ».(1)

 

http://img.over-blog.com/598x463/0/51/99/49/Images-2014/Revoil-Genod-Pharamond.jpgVous noterez l'oxymore apparent entre l'emploi par la reine du mot « souverain », terme qui désigne le fait que la souveraineté réside dans la personne du roi et l'emploi du mot « démocratie », terme qui désigne le fait qu'en théorie la souveraineté réside dans le peuple. C'est l'un ou c'est l'autre, cela ne peut être les deux à la fois est un argument souvent mis en avant par les ennemis de la monarchie. Cet argument ne tient pas compte du fait que depuis toujours en Europe le roi (ou la reine en Angleterre) est une émanation de la souveraineté du peuple qui se désigne à sa tête un roi pour le diriger, le représenter comme collectif et comme groupe historique. En France, c'était la pratique des gaulois de se désigner un chef en le montant sur le pavois, puis plus tard ce sera l'acclamation faite lors des sacres des rois de France.

 

Cette déclaration de la reine Élisabeth II du Royaume-Uni est intéressante. Elle fournit une explication à une contradiction apparente entre souveraineté monarchique et souveraineté démocratique.

 

Toutefois il sera utile de préciser aussitôt que la "démocratie" telle que pratiquée en Angleterre ou en France depuis 1789 est une imposture, vous lirez avec profit l'article "Changer les institutions pour une vraie alternative politique" : il y avait plus de démocratie en France avant 1789 qu'après..., "la modernité est une époque qui est moins démocratique que celle d'avant" (Francis Dupuis-Déri).

 

Pour aller plus loin sur ce que le monde doit à la France et sur la pratique de la démocratie en plein "Moyen Âge", vous vous reporterez aux deux articles suivants : " Les Plantagenêt et l'influence française en Angleterre", "Le 800e anniversaire de la bataille de Bouvines embarrasse l'Oligarchie".


« Aucune nation, aucune démocratie ne peut écrire sa propre histoire sans reconnaître à la France une dette ou une influence directe. »

(Théodore Zeldin, Histoire des passions françaises, 1848-1945, tome 5, Points Histoire, Paris-Mesnil 1981, p. 446.) 

 

 

 

Rappelons quelques-unes de nos propositions : un roi, la sortie du système de l'argent-dette et du financement des politiques des gouvernements par la dette..., un retour à la saine gestion des finances publiques par un bon père de famille prévenant..., la fin du pouvoir des lobbies, la déclaration d'appartenance maçonnique et d'appartenance à un lobby devant l'assemblée du peuple..., une démocratie sincère comme en 1789 avec de nouveaux états généraux et leurs mandats directs au sein de chaque groupe réel de la nation (familles, employés, salariés, artisans, paysans, commerçants, professions libérales, patrons, etc.)

 

Etats-generaux-reunis-le-5-mai-1789-a-Versailles--dans-.jpg

Etats généraux réunis le 5 mai 1789 à Versailles, dans la salle de l'hôtel des Menus Plaisirs

 

 

Notes

 

(1) Don’t drag me into the debate, says the Queen, The Times, September 10 2014,  http://www.thetimes.co.uk/tto/news/uk/article4201777.ece

 

. Indépendance écossaise : le vote oui sera désastreux pour l'économie, avertissent les banques

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26 juillet 2014 6 26 /07 /juillet /2014 15:39

Cahiers de l'Université Saint-Louis 2014

Les Cahiers de l'Université Saint-Louis de l'UCLF 2014 sont désormais téléchargeables à cette adresse : Cahiers de l'université Saint-Louis 2014.

http://www.viveleroy.fr/IMG/pdf/cahiers_universite_saint_louis_2014.pdf

 

Table des matières

 

1 Principes de légitimité

 

2 Autorité et liberté sous la monarchie française

 

3 Antigone, héroïne de la loi naturelle

 

4 La Monarchie de France, par Claude de SEYSSEL (1519)

 

5 Le Ta Hio, traité de politique et de morale naturelle, par Confucius (500 av. JC)

 

6 L'abolition de l'homme, par C.S. LEWIS (1898-1963)

 

7 Qui a inspiré René Guénon ?

 

8 Groupes réducteurs et noyaux dirigeants (1973)

 

9 Lexique

 

Chapitre 1 Principes de légitimité

L'autorité ou l'obéissance libre

 

Qu'est-ce qu'un bon régime politique légitime ? Quelle est, plus précisément, la finalité de la politique ? L'activité politique étant propre à l'être humain, la réponse à ces questions se trouve probablement dans la connaissance de ce qui constitue l'humanité elle-même. Peut-être saurons-nous alors dégager des principes de légitimité susceptibles d'une adhésion la plus universelle.

 

Sommaire

 

1.1 L'homme est un animal rationnel

. . . . . . . . . . . . . . . .

 

1.2 Agir selon la raison c'est agir vertueusement et parvenir ainsi au bonheur

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

 

1.3 L'homme est par nature un animal politique

. . . . . . . . .

 

1.4 La loi naturelle est la loi de la nature humaine

. . . . . . . .

 

1.5 Le droit naturel découle de la loi naturelle

. . . . . . . . . .

 

1.6 De l'Intelligence à l'origine de la loi naturelle : origine du droit divin

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

 

1.7 Rôle de la politique, conservation du bien commun

. . . . .

 

1.8 Autorité et légitimité du prince

. . . . . . . . . . . . . . . . .

 

1.9 Le gouvernement organique et ses principes de finalité et de subsidiarité

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

 

1.10 Le roi est le justicier

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

 

1.11 Légitimité institutionnelle et lois fondamentales

. . . . . . .

 

1.12 Monarchie indépendante et gouvernement de conseil

. . . .

 

1.13 La royauté chrétienne

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

 

1.14 Termes d'une Charte légitimiste

. . . . . . . . . . . . . . . .

 

OBJECTIFS DE CE DOCUMENT :

 

Objet du document : Énoncer les principes qui fondent la Monarchie traditionnelle.

 

Contraintes : Montrer les caractères naturel, rationnel et transcendant de la Monarchie

traditionnelle.

 

 

Merci à M. M. pour le lien.

http://www.viveleroy.fr/Les-Cahiers-de-l-Universite-d-ete

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22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 10:09

http://www.herodote.net/Images/todd.jpg

Il arrive un moment où ce qui était civique jusqu'à aujourd'hui (le fait de voter pour participer à la vie politique) se retourne totalement pour devenir un signe anticivique lorsque le fait de voter devient une "caution" dont se sert l'oligarchie contre les peuples.
Dans un entretien pour Herodote.net le 12 mai 2014, l'historien Emmanuel Todd, dit son intention de ne pas aller voter le 25 mai aux élections européennes, pour la première fois de sa vie. Un choix raisonné et, de son point de vue, civique.


Todd explique pourquoi "ce parlement (européen) ne sert à rien". "C’est la Commission européenne qui détient le droit d’initiative alors que, dans toute véritable démocratie, il revient au Parlement."

Bien que partisan de l'Union européenne, Todd a voté non à Maastricht qui lançait la monnaie unique. Dans son livre L'invention de l'Europe, en 1990, il explique qu'il avait "pris conscience de l'extrême diversité anthropologique de notre continent" et qu'il y a "vu l'illusion de réduire l'Europe à une construction étatique. Gardons-nous de sacrifier notre diversité car elle est la clé de notre dynamisme." Et dans une réédition de ce livre, il dit s'être hasardé à écrire dans la préface : "Soit la monnaie unique ne se fait pas, et L'Invention de l'Europe apparaîtra comme une contribution à la compréhension de certaines impossibilités historiques. Soit la monnaie unique est réalisée, et ce livre permettra de comprendre dans vingt ans pourquoi une unification étatique imposée en l'absence de conscience collective a produit une jungle plutôt qu'une société."

 

Il explique néanmoins avoir voté oui au référendum sur le Traité constitutionnel en 2005 parce qu'il avait "voulu faire preuve d'optimisme". Mais maintenant que "la réalité nous a rattrapés", il dit avoir été "scandalisé par le viol du suffrage universel qu’a représenté le passage en force du traité constitutionnel sous le nom de Traité de Lisbonne... L’oligarchie s’assoit sur le suffrage universel…"


Todd condamne donc "une institution non démocratique et proprement illégitime" à laquelle il ne veut justement pas apporter sa "caution". Aujourd'hui, "participer aux élections européennes n’a pas plus de sens pour moi que de voter aux États-Unis"...

 

Pierre-Manent--Cours-famililer-de-philosophie-politique.jpgLa réalité est que le mythe lui-même de la "conquête de haute lutte du droit de vote en 1789" dont on nous rabat les oreilles est une imposture. Ce vote existait sous multiples formes au Moyen Âge... et l'Ancien Régime en 1789 a vu les députés être dotés de mandats directs en pleine monarchie absolue...

De sorte qu'aujourd'hui, « dès que nous étudions de plus près le mécanisme de la représentation, dès que par exemple nous considérons le système électoral - loi électorale, organisation et financement des partis - et plus généralement le système politique électif (issu de 1789 Ndlr) - pouvoirs financiers, médias, pouvoirs "idéologiques"-, nous avons des doutes sur la réalité de la démocratie. Et ces doutes sont confirmés par des experts en sociologie politique qui expliquent que sous l'apparence de la démocratie, prospère en réalité une oligarchie : la minorité des détenteurs du capital matériel et culturel, disent-ils, manipule les institutions politiques à son profit. » (Pierre Manent, Cours familier de philosophie politique, Tel Gallimard, Mesnil-surl-l'Estrée 2009, p. 24.).

 

Si Todd poussait plus avant son raisonnement, il pourrait bientôt boycotter ici-même en France les élections pour ne plus être selon ses termes "la caution à une institution non démocratique et proprement illégitime"...

 

Quoiqu'il en soit des affinités d'Emmanuel Todd avec la gauche et donc avec le système oligarchique mis en place en 1789, poursuivi par la "révolution" de 1830, la "2e république" de 1848, la "3e république" de 1870, la "4e république" de 1946 et la "5e république" du nom de 1958..., voici un extrait de l'entretien qu'il a donné à Herodote.net :

 

Herodote.net : Nous y voilà ! Vous avez donc aussi voté Non au référendum sur le Traité constitutionnel en 2005 ?

 

Emmanuel Todd : Eh bien, pas du tout ! Quand la monnaie unique est arrivée, j’ai voulu faire preuve d’optimisme en bon citoyen européen et j’ai voté Oui au référendum. Mais la réalité nous a tous rattrapés…

 

Cela dit, j’ai été scandalisé par le viol du suffrage universel qu’a représenté le passage en force du traité constitutionnel sous le nom de Traité de Lisbonne. J’y vois un tournant historique avec le basculement dans une forme de post-démocratie. L’oligarchie s’assoit sur le suffrage universel… comme en Afghanistan où l’on affecte de prendre au sérieux des scrutins dont on sait pertinemment qu’ils sont massivement truqués. Nos parlementaires sont certes mieux élus mais ils n’ont pas plus de respect pour leurs électeurs et n’ont rien à faire de leur avis. Quand la révolte des Bonnets rouges a éclaté en Bretagne, les élus locaux n’ont rien vu venir et ils ont choisi de détourner les yeux ou de condamner les manifestants. Les discours sur la « fracture sociale » ou le « monde de la finance » ne servent que le temps d’une campagne. Rien à voir par exemple avec les débuts de la IIIe République en France.

 

Ce fossé entre les élus et les électeurs est bien plus grand encore au Parlement européen en raison du scrutin de liste à la proportionnelle, qui fait qu’on ne choisit pas une personne mais une étiquette, et plus encore parce que ce Parlement ne sert à rien !

 

Herodote.net : Le Parlement européen ne sert à rien ? Vous exagérez ?

 

Emmanuel Todd : Pas du tout. Voyez donc. Qu’il s’agisse de la crise financière ou des enjeux géopolitiques en Ukraine ou en Afrique, c’est au Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement, à la Banque Centrale Européenne et à la Commission européenne que se prennent toutes les décisions. Et c’est la Commission européenne qui détient le droit d’initiative alors que, dans toute véritable démocratie, il revient au Parlement.

 

Nous avons affaire à un « Parlement Potemkine », un vernis démocratique pour un système qui ne l’est pas. En toute confidence, les députés eux-mêmes ne se font pas beaucoup d’illusions. En réunion autour d’un verre avec d’anciens députés, ceux-ci ne m’ont parlé que de la maison qu’ils avaient pu acheter grâce à leurs indemnités !

 

Je constate que la Nation demeure le seul lieu au sein duquel nous pouvons faire valoir nos opinions par le vote. Et c’est le seul lieu où nos votes peuvent encore peser sur les choix de société.

 

Participer aux élections européennes n’a pas plus de sens pour moi que de voter aux États-Unis… quoique, si l’on me permettait d’échanger mon droit de vote au Parlement de Strasbourg contre un droit de vote aux présidentielles américaines, je choisirai ce dernier car, par son pouvoir de décision, le président américain a plus d’influence sur ma vie que les députés européens !

 

En conséquence, j’ai choisi de ne pas aller voter le dimanche 25 mai. Je ne veux pas apporter ma caution à une institution non démocratique et proprement illégitime.

 

Herodote.net : Comment ? Mais s’abstenir, ce n’est pas un comportement civique ! Et ce n’est pas comme ça que vous ferez bouger les choses ! Au moins, vous pourriez choisir de voter avec un bulletin blanc.

 

Emmanuel Todd : Voter blanc, c’est signifier que l’on croit en ce système et qu’il suffirait de changer le personnel pour l’améliorer et le démocratiser. Mais c’est une illusion. Même Le Monde, porte-parole des européistes, l’admet : tout ce qu’on peut attendre des élections, c’est de passer d’une orientation de centre droit à une orientation de centre gauche ! Que l’on vote ou non, cela ne changera rien au fonctionnement des institutions européennes, de la BCE comme de la Commission. Celles-ci continueront de tourner au-dessus nos têtes en ignorant le Parlement, ses députés et ses électeurs, de quelque parti qu’ils soient.

 

... S’abstenir, c’est signifier que l’on n’est pas dupe de la mascarade. C’est dénoncer l’européisme béat des partis classiques. C’est aussi dénoncer le Front National en mettant en évidence son appartenance au système. L’abstention massive aux élections européennes, si elle se vérifie, aura une conséquence pour le moins positive : elle témoignera de ce que la nation demeure le seul échelon démocratique au sein duquel peuvent s’affirmer les solidarités.

 


Source: http://www.herodote.net/Todd_Non_je_n_irai_pas_voter_-article-1466.php

 

* Emmanuel Todd a prédit la faillite du système soviétique du fait de la hausse du taux de mortalité infantile en URSS depuis le début des années 1960 (il y vit le signe indubitable d'une faillite majeure du régime et de son prochain effondrement : on peut pardonner beaucoup de choses à un régime mais pas de laisser mourir les enfants, de plus en plus nombreux d'une année sur l'autre !...) L'analogie frappante avec l'oligarchie qui en France assassine les enfants dans le ventre de leur mère... cette "culture de mort" devrait s'effondrer aussi rapidement que l'Urss.

 

 

. Pourquoi il est inutile d'aller voter aux élections européennes du 25 mai

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18 avril 2014 5 18 /04 /avril /2014 21:39

Un article inattendu publié sur "blogs.mediapart" par Pierre-Antoine, intitulé "Le caractère aristocratique des éléctions", évoque la nécessité de changer les institutions pour obtenir enfin un vrai changement, une vraie alternative politique. L'auteur dénonce le régime ploutocratique (sans le mot) de la démocratie moderne et conclut avec raison : "aucune alternative politique réelle n'est possible sans changement de ces institutions." Voilà qui est dit !

Vous trouverez ensuite plus bas, deux videos illustrant bien le propos, une du philosophe Jean SALEM et une de Francis DUPUIS-DERI, professeur en sciences politiques, qui explique bien l'histoire politique du mot "démocratie moderne", un système qui explique-t-il, a été inventé par des gens qui haïssaient la démocratie comme pouvoir et souveraineté du peuple et ont conçu un système leur permettant d'empêcher le peuple (jugé irrationnel et dans l'obscuritisme) de se gouverner seul... L'imposture démocratique éclate au grand jour, tend de plus en plus à être connue, discutée et commentée.

F. DUPUIS-DERI soutient également qu'il y avait plus de démocratie avant 1789 qu'après... : "La modernité est une époque qui est moins démocratique que celle d'avant !"

 

Extrait :

 

Il faut donc le dire encore : l'élection est aristocratique dans son principe et construit une oligarchie en pratique. Si on peut concéder le caractère partiellement démocratique de l'élection tel que l'a montré Bernard Manin, pour citer celui qui a le mieux systématisé et approfondi la théorie des « principes du gouvernement représentatif », ce n'est qu'en comparaison aux systèmes de cooptation, d'achat des charges ou d'héritage de celles-ci (Bernard MANIN, « Principes du gouvernement représentatif », Flammarion, réédition 2012). La seule chose qui donne à l'élection son caractère démocratique, ce n'est pas l'élection mais l'universalité du suffrage.

 

[Note de Christ-Roi. Cette assertion de l'auteur nous semble bien hâtive. En effet, en 1793 par exemple, l'universalité du suffrage n'a pas empêché le génocide vendéen... ni n'a été une garantie contre "la première logique totalitaire de l'histoire" (Stéphane Courtois). Le suffrage universel a même autorisé l'apparition de régimes totalitaires en 1793 et en 1932 avec l'arrivée du nazisme au pouvoir. En 1932, Hitler  comprit à la suite de son putsch raté en 1923, qu'il ne pourrait accéder au pouvoir que par la voix démocratique et il fit le pari du suffrage universel. En revanche, en Russie, inversement, la première assemblée élue au suffrage universel en mars 1917 fut aussi la dernière avant 1991... Lénine comprit, lui, en 1917-1918, "que jamais il ne pourrait réussir cette prise de pouvoir en participant au processus démocratique inauguré en Russie depuis mars 1917 et que sa seule chance résidait précisément dans la destruction de cet embryon de démocratie." Ce qu'il fit dans la nuit du 18 janvier 1918 : "l'Assemblée est dispersée par la force. Sa mort officialise la naissance du régime totalitaire (communiste)" (Cf. Stéphane Courtois, "Communisme et Totalitarisme", Tempus, Paris 2009, p. 80, 86.)

 

En fait, le suffrage universel n'est pas une protection ou une garantie de la démocratie : "[L]a possibilité donnée aux citoyens d'élire leurs gouvernants n'est pas en elle-même démocratique. Ce qui démocratise le gouvernement représentatif, c'est plutôt la possibilité pour les citoyens de renouveler à intervalles réguliers, donc de juger, leurs dirigeants (B. MANIN, Principes du gouvernement représentatif, Paris, Calmann-Lévy, 1995). C'est la seconde élection, et non la première, qui constitue le système démocratique (P. AVRIL, "Essais sur les Partis", Paris, LGDJ, 1986.) (P. Gueniffey, Histoire de la Révolution et de l'Empire, Perrin Collection Tempus, Paris 2011, p. 77,78.)

 

Il n'est pas non plus interdit de réfléchir aux liens entre l'élection de la Convention dite "nationale" en France en 1792, une assemblée élue pour la première fois au suffrage universel masculin afin de donner une nouvelle Constitution à la France, rendue nécessaire par la déchéance de Louis XVI lors de la "Conspiration du 10 août 1792" (Abbé Barruel), ourdie par Brissot [Voir  Lucien Jaume dans Le Discours jacobin et la démocratie : l'auteur parle d"insurrection" qui "n'est pas spontanée", "une collusion supposée entre Lafayette et les amis de Brissot".., un "Directoire secret" dont les "manifestants" "ont été préparés politiquement et militairement", dont "une synthèse a été fournie par G. Maintenant" : Les Jacobins, coll. Que sais-je? PUF, Paris 1984, p. 52-58.], et la Terreur qui s'en suivit avec le génocide vendéen..., difficilement compatibles avec la "démocratie" entendue comme pouvoir du peuple...]

 

... Lorsque le suffrage est universel, poursuit l'auteur, il y a une base démocratique au processus de dévolution des pouvoirs, MAIS le résultat de ce processus - les élus - lui n'est pas démocratique.

Si le mot démocratie est utilisé, c’est pour sa fonction de légitimation. Elle joue comme une onction dont le caractère rituel est évident (ce caractère rituel n’est pas nouveau, voir Olivier Christin, « Vox populi. Une histoire du vote avant le suffrage universel », Seuil, p. 66). Un politiste canadien a récemment publié sa thèse dans laquelle il démontre comment le mot démocratie a été complètement détourné de son emploi par les républicains à partir des révolutions américaine et française (cf. Françis Dupuy-Déri, « Démocratie, Histoire politique d'un mot ») [Voir videos ci-dessous NdCR.]. Les candidats américains aux élections se sont rendu compte qu'ils se faisaient élire lorsqu'ils se disaient démocrates, et comme par magie, ils sont nombreux à être devenus démocrates.

Nous ne sommes pas tous égaux dans l'élection, nous le sommes uniquement devant le vote... L'égalité est alors simple illusion, et le caractère démocratique plus qu'insuffisant pour être accordé au régime politique qui utilise principalement ce procédé comme moyen de désignation des gouvernants. Aussi, il faut réfuter l'idée selon laquelle l'élection est l'instrument de réalisation de la démocratie. Cette présentation n’a pas simplement pour vocation d’être une présentation « jolie » ou « ordonnée » des régimes politiques, mais elle permet d'expliquer un ensemble de phénomènes que certains attribuent à des complots plus ou moins étendus.

Argent-Roi.jpgOn constate, c'est flagrant aujourd'hui, que les élus ne sont pas représentatifs (ni sociologiquement -hommes de plus de 50 ans issus de classe non-populaires - ni idéologiquement - surreprésentation des deux partis dits de gouvernement que sont l'UMP et le PS par rapport à leurs forces réelles aux premiers tours, on peut aussi rappeler la distorsion flagrante à propos du Traité constitutionnel européen) ou qu'ils sont des carriéristes, des professionnels de la politique quand ils ne sont pas tout simplement corrompus ou malhonnêtes. On constate d’ailleurs la naissance d'une oligarchie au niveau mondial dont les liens sont étroits entre représentants politiques et finance. Hervé Kempf a fait une synthèse saisissante de cette « oligarchisation » du monde (H. KEMPF, « L'oligarchie, ça suffit, vive la démocratie ! », Seuil).

 

En faisant ce constat, on est tenté de croire qu'il y a un "système" à faire tomber, comme le scande le Front national. Ce parti se dit d'ailleurs régulièrement "anti-système". Mais qu'est-ce que ce système ? Dans la pensée du Front national, il s'agit d'un ensemble d'hommes et de femmes, de clans, celui de "l'UMPS". Comme c'est un système, il suffit au FN et à ses affidés de dire "tous pourris", et de prétendre qu'il suffit de les mettre à leur place pour que cela aille mieux.


Il ne suffirait ainsi de remplacer les gens actuellement au pouvoir pour que le système disparaisse. Or, ce n'est pas une question de personnes, mais une question d'institutions [C'est ici rapporté à la "démocratie", le point de vue du royalisme légitimiste: ce n'est pas la personne du roi qui prime, c'est les institutions. Même avec un roi mauvais, la qualité des institutions entraîne un cycle vertueux du pouvoir. NdCR.]: ce sont les institutions qui prédéterminent les caractères les plus courants des personnes désignées pour gouverner (comme le dit Bernard Manin, « Parce que l’élection est un choix, elle comporte ainsi une dynamique interne qui fait obstacle à la désignation de citoyens semblables aux autres », in « principes du gouvernement représentatif » op. cit., p. 182). Évidemment, cela ne signifie pas que tous les élus sont dépourvus de vertu, mais que ceux qui sont vertueux ne peuvent être élus que de manière marginale, parce que l'élection est une compétition dans laquelle la vertu réelle n'est pas un atout (puisqu'elle n'est pas déterminable ; et la vertu peut se feindre), mais plutôt un handicap (pour être élu, il faut être prêt à jouer les jeux d'appareils, les trahisons et reniements). C'est en cela que l'élection n'est pas démocratique : il faut un titre particulier pour gouverner.  La démocratie, elle, est « le pouvoir propre à ceux qui n’ont pas plus de titre à gouverner qu’à être gouvernés » (Jacques Rancière, « La haine de la démocratie », Éd. La Fabrique, 2005, p. 54).

L'enjeu est de taille : aucune alternative politique réelle n'est possible sans changement de ces institutions.

Pour aller plus loin :
Françis DUPUY-DERI, « Démocratie, Histoire politique d'un mot », Lux Editeur, 2013
Hervé KEMPF, « L'oligarchie, ça suffit, vive la démocratie ! », Seuil, 2011
Bernard MANIN, « Principes du gouvernement représentatif », Flammarion, réédition 2012
Jacques RANCIERE, « La haine de la démocratie », Éd. La Fabrique, 2005, p. 54
Jean SALEM, « Election piège à cons », Flammarion, 2012

On peut égalemment consulter le site d'Etienne Chouard.

 

Source: http://blogs.mediapart.fr/blog/pierre-antoine/240314/le-caractere-aristocratique-des-elections

 

 

 

 

 

Extrait de "Ce soir ou jamais" du 27-03-2012 de Frédéric Taddeï.

 

Jean SALEM : « Comme le dit Tocqueville, il ne faut surtout pas croire que du vote universel sortent nécessairement les meilleurs. 37,3% premier parti de l'Allemagne en 1932, le NSDAP. Cela a été enfin dit ce soir sur le plateau ... il est bon de se rappeler que tout ne coule pas à l'élection et tout n'en dérive pas, notamment la vertu et le bon droit".

 

JEAN-SALEM--Elections-piege-a-cons.jpgEn disant cela, Jean SALEM qui dit qu'il "n'appelle pas à l'abstention" mais "au premier tour votera Jen-Luc Mélenchon à reculons" et "au deuxième tour blanc-blanc", jette néanmoins une pierre dans la mare révolutionnaire de 1789 : "D'une certaine façon, les hommes de 1789 se font une haute idée de l'élection. Trop haute... Ils voient en elle une protection et une garantie. Ils la croient capable d'assurer que les élus aurront un intérêt identique à celui de leurs électeurs. Ils lui prêtent même la vertu de supprimer toute distinction entre représentés et représentants, de telles sorte que les premiers gouverneraient réellement à travers les seconds", explique Patrice Gueniffey in La Politique de la Terreur, Tel Gallimard, Mesnil-sur-l'Estrée 2003, p. 60.) Le mythe est ... condamné à un démenti permanent, dans la mesure où l'élection produit toujours et nécessairement une différence réelle entre le peuple et ses élus" (ibid., p. 60.)

 

Jean SALEM poursuit en dénonçant le «cirque électoral».

 

«Le cique électoral, ce sont les popoms girls et les pluies de confettis sur des conventions pliées à l'avance dont l'Empire nous donne le modèle, le parti républicain, le parti démocrate aux Etats-Unis. Ce sont les dynasties électives. Ce qui est le plus fort, c'est qu'elles sont électives ! Je dresse la liste d'une vingtaine de chefs d'Etat dans le monde. Elles sont électives parce que par le canal du suffrage universel ou du vote, on arrive à faire que les peuples reconduisent monsieur en général, rarement madame, qui a été fils de monsieur l'ex-président.»

 

 

Le pouvoir confisqué.

 

«Le citoyen a l'impression que tout se décide ailleurs. Rousseau disait déjà le peuple anglais croit qu'il est libre, il ne l'est que durant l'élection de son parlement. Si tôt qu'il est élu (ce parlement), le peuple n'est plus rien, il est esclave, poursuit Jean SALEM.

 

...Quand les peuples votent bien, les beni oui oui les encensent, quand il vote mal on fait revoter les peuples, ou on déjuge les peuples puisque une chambre haute ou une chambre basse, ou un Congrès quelconque défait ce qu'ils ont décidé : France 2005, mais aussi Pays-Bas, Irlande, etc. L'hyper abstention : 60% des gens sont restés à la maison dans l'Europe des 27 à l'occasion des élections européennes (2009 NdCR.), et dans le contexte national, on a vu lors de l'affaire du quinquennat en 2000 près de 70% d'abstention. Donc on en est là, le désert à l'américaine, le fait qu'un président aux Etats-Unis est élu avec 25% des voix, 30% des inscrits quand c'est un vote triomphal comme dans le cas d'Obama. Tout cela mérite une inquiétude» (étant donné le taux d'Abstention complète l'animateur Frédéric Taddeï.)

 

Le cirque de l'élection ininterrompue. [Voir notre article du 2 février 2007 "Le gouvernement gouverné"]

 

«Au cirque néolibéral de la réforme ininterrompue s'adjoint son compère qui est le cirque politico- médiatique de l'élection ininterrompue, c'est-à-dire notamment le sondage, les courbes qui montent et qui descendent et qui se croisent, choses qui n'ont à l'évidence que de moins en moins d'intérêt puisqu'on fait des grosses majorités relatives avec des fractions du corps électoral de plus en plus petites.

 

... La première farce c'est que le Parti socialiste ait voulu nous vendre le directeur du Fonds monétaire international comme candidat de la gauche en pensant qu'au 2e tour les foules de gauche allaient reporter leurs voix pour des gens comme ça qui nagent dans l'argent.»

 

Pour Francis Dupuis-Déri, la démocratie n'est pas celle que l'on croit et son histoire est encore plus méconnue. Détestée et ridiculisée pendant des siècles, la démocratie était vue comme le pire des régimes pendant des générations en Occident. Dans Démocratie. Histoire politique d'un mot (Lux éditeur, 2013), le professeur au Département de science politique de l'UQAM conclut avec fracas : "le Canada n'est pas une démocratie et ne l'a jamais été".

 

"Au XVIIIe siècle, la démocratie dans les textes ou discours à l'assemblée de ceux qu'on va appeler les fondateurs de la "démocratie moderne", c'est un terme péjoratif, c'est négatif. Personne ne se dit démocrate... Ils ne veulent absolument pas que le peuple puisse se gouverner seul.(Francis Dupuis-Déri)

 

 

 

 

 

 Francis Dupuis-Déri, professeur de science politique à l'UQAM :

 

«La question que je me suis posée au départ de ma recherche, c'était un mystère ou une énigme -je n'étais pas le premier à m'en rendre compte-, j'essaie de comprendre pourquoi quand on retourne dans les textes de l'époque, au XVIIIe siècle, ceux qu'on va appeler les fondateurs de la démocratie moderne (aux Etats-Unis, ce sont des gens comme George Washington, en France, on peut parler des révolutionnaires comme Robespierre ou Danton), dans leurs textes, ou discours à l'assemblée, c'est un terme péjoratif, c'est négatif. Les démocrates ce sont toujours les autres et personne ne se dit démocrate. Ceux qui ont fondé la démocratie moderne sont en fait anti-démocrates. Deux générations plus tard, vers les années 1830-40, les élites politiques ont commencé à dire, dans ces deux pays, "finalement on vit dans une démocratie, on est démocrates." Et c'est un mot qui résume bien la fiction de notre système politique qui est de nous faire croire que les gens qui sont élus, qui nous gouvernent, gouvernent en fait en notre nom et que c'est le peuple qui est le vrai pouvoir. Ce qui est évidemment un mensonge. Ce n'est pas parce que l'on vote que l'on a le pouvoir. Choisir qui a le pouvoir ce n'est pas avoir le pouvoir.

 

On vit dans des aristocraties élues puisque c'est une petite minorité qui nous gouverne. On peut considérer que c'est une bonne idée, que c'est génial, que c'est mieux qu'une vraie démocratie, mais en tous les cas ce n'est pas une démocratie.»

 

Francis-Dupuy-Deri-democratie-histoire-d-un-mot.jpg

 

« Selon moi et selon d'autres, poursuit  Francis Dupuis-Déri, le peuple n'a pas vraiment le pouvoir dans nos régimes .

 

... Dans l'histoire de la philosophie politique en Occident, dès l'Antiquité mais avec la modernité aussi avec des gens comme Spinoza ou Rousseau (Rousseau c'est bien connu) et Montesquieu et d'autres, ils distinguent l'élection de la démocratie. Pour eux, l'élection, si l'on doit voter pour se donner des maîtres, des chefs, des dirigeants, c'est qu'on veut identifier les meilleurs logiquement, c'est que l'on constate que nous ne sommes pas tous égaux pour décider et on doit s'en nommer quelques uns et donc l'élection est un processus aristocratique.

 

L'élection, c'est un processus par lequel on nomme une petite clique de personnes qui vont nous diriger et cela ne relève pas de l'esprit démocratique, cela relève de l'esprit de l'aristocratie. Evidemment ce n'est pas une aristocratie comme on l'entend traditionnellement, de père en fils, une aristocratie héréditaire par le sang, mais c'est une aristocratie élective, une aristocratie élue, et donc c'est ce que l'on a par exemple en ce moment à Québec avec 125 députés. 125 députés sur 7 millions d'habitants, on peut s'entendre que c'est une toute petite clique qui dirige le Québec, en termes politiques.

 

Le referendum, c'est un processus que l'on perçoit comme plus démocratique justement parce que là, le peuple peut directement se prononcer sur une décision ou un choix clair, pas simplement se nommer des dirigeants ou des chefs. Ceci dit, au Québec les référendums sont consultatifs, ils n'ont jamais force de loi. Dans notre système ici c'est "up down", du haut vers le bas.  

 

En fait la fameuse question en philosophie politique, c'est qui décide ? Quel est le meilleur régime ? Et la question du meilleur régime c'est "qui peut prendre les meilleurs décisions" ?

 

Dans la philosophie politique dans l'histoire, il n'y a finalement que trois ou quatre solutions. Soit c'est une seule personne qui décide, c'est ce que l'on va appeler une monarchie. Evidemment les critiques de la monarchie vont dire que c'est plutôt une dictature; il peut y avoir une minorité de gens qui décident, ce sera une aristocratie : cela peut être des grands prêtres, des chevaliers, des guerriers, des nobles, cela peut être des élus (les députés par exemple, ça c'est une aristocratie élective, une minorité qui décide); on peut avoir la majorité qui décide, donc là vous avez la démocratie; et puis on pourrait dire qu'il y a un quatrième type de régime qui serait l'anarchie où là, c'est tout le monde vraiment qui s'entend sur chaque décision, c'est un système consensuel, il n'y a pas d'imposition de la décision par la majorité par exemple, comme en démocratie. Et donc ce qui est important de voir, c'est comment on fait fonctionner le processus de prise de décision. Qui participe en fait.

 

Pourquoi-l-on-a-fait-1789.jpg

 

Dans la Déclaration d'Indépendance américaine des Etats-Unis de 1787 on ne retrouve aucune fois le mot "démocratie".

 

Ce que j'essaie de démontrer dans le livre, ce que l'on va appeler les "pères fondateurs" de nos "démocraties modernes" ou en tous les cas ce que l'on va appeler "démocraties modernes" (soit aux Etats-Unis, soit en France), constatent que Athènes est un mauvais modèle. Pour eux, si l'on a un modèle à imiter de l'antiquité c'est probablement Rome, peut-être Sparte, mais en tout cas certainement pas Athènes parce qu'ils ne veulent absolument pas que le peuple puisse se gouverner seul.

 

En fait, le mot démocratie n'est jamais utilisé ou très rarement utilisé au moment de la Révolution française ou de la Guerre d'Indépendance aux Etats-Unis. Et quand il est utilisé c'est presque toujours pour critiquer un adversaire et le délégitimer. Donc on ne se revendique pas démocrate mais on accuse l'autre d'être démocrate. Démocrate était en soi un mot dénigrant. Le démocrate c'était par définition le jeune de 20-22 ans, un peu idéaliste qui n'avait pas encore de responsabilité dans la vie, et qui voulait trop de liberté, un peu d'aventures et qui n'était pas très sérieux politiquement. Des politiciens comme John Adams (2e président des Etats-Unis) et d'autres disent : "C'est normal d'être démocrate à 20 ans mais franchement à 40 ans ce n'est pas sérieux."

Et les démocrates, c'est ceux qui sont considérés comme voulant des transformations trop radicales au niveau politique, et surtout aussi, au niveau économique. Ce que l'on a oublié un peu aujourd'hui, c'est que au XVIIIe siècle, le démocrate c'est celui qui est du côté de pauvres et contre les riches, c'est celui qui veut un système économique égalitaire. Et les élites républicaines sont contre l'égalité économique, elles sont d'ailleurs généralement membres de l'élite financière, et donc elles se sentent menacées par la démocratie en fait et donc elles fondent un régime anti-démocratique [au sens que ce n'est pas la majorité réellement qui décide... mais des minorités, NdCR.].

 

Le roi au Moyen Âge ne sert pas à grand chose : une histoire de la démocratie médiévale qui est complètement oubliée

 

Il y a une forme de démocratie qui persiste justement (durant "les mille ans de monarchie"), dans les villages, dans les communes. Rien de comparable entre Athènes où s'assemblaient, 4, 5, 6000 personnes pendant une journée pour prendre des décisions directement et dans le cas du Canada,  les personnes qui le soir regardent la télévision. C'est deux systèmes complètement différent. Mais ce que l'on oublie, ce que je ne savais pas avant de commencer cette recherche, c'est que par exemple au Moyen Âge en Europe il y a une vie démocratique absolument extraordinaire. Le Moyen Âge, c'est en fait des milliers de petits villages qui fonctionnent de façon auto-gestionnaire par assemblées d'habitants. La communauté d'habitants de tels villages, est une entité juridique. Elle a en partage des terres communales, un bois, peut-être un moulin, un puits, des terres, des Etats, etc. Et elle gère ce patrimoine commun dans des assemblées. Il peut y avoir dix, quinze assemblées dans l'année. Et ces villages, en fait, n'ont à peu près aucun contact avec le "roi". Le roi au Moyen Âge ne sert pas à grand chose. Il fait des fêtes, il fait la guerre, il fait la chasse, et surtout il veut des taxes, des impôts. Mais il ne connait à peu près pas sa population, il n'offre aucun service. Il n'y a pas de ministère d'Education populaire, il n'y a pas de ministère de la culture, pas de ministère des sports, pas de ministère des transports. Donc il ne fait à peu près rien, c'est vraiment les communautés qui se gèrent. Et donc ça, c'est une histoire de la démocratie médiévale qui est complètement oubliée.

 

La modernité est une époque qui est moins démocratique que celle d'avant.

 

La modernité est antidémocratique. Et elle détruit la démocratie en fait, ou elle s'installe en fait à travers le colonialisme et l'impérialisme. Mais je ne suis pas le seul à le dire, poursuit  Francis Dupuis-Déri. Ce qui est à l'origine de mon travail par rapport à l'histoire du mot démocratie, c'est que je suis tombé sur des textes du XVIIIe siècle de ce que l'on appelle les "fondateurs de la démocratie moderne", aux Etats-Unis et en France, et leurs propos, quand ils utilisent le mot démocratie, ils sont contre la démocratie. Donc j'ai vraiment eu une interrogation. C'était pour moi un mystérieux. Je me disais comment comprendre que des régimes qu'on pense, que l'on associe nous aux plus grandes démocraties occidentales, comment comprendre qu'elles aient été fondées par des antidémocrates, qui étaient explicitement antidémocrates. C'était cela que je cherchais, je voulais savoir quand le mot change de sens, devient un terme positif et qu'il ne décrit plus des assemblées populaires mais il décrit un régime parlementaire électoral. C'était cela ma recherche et ma façon de trouver la réponse cela a été d'aller dans les textes de l'époque. Et au fur et à mesure qu'on va dans les textes, on trouve des réponses. Puisque on voit bien que les acteurs de l'époque changent le sens des mots pour des raisons politiques.

 

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La signature de la Constitution par Christy. Washington, qui préside la Convention et le couple Hamilton/Franklin au centre de la composition

 

  La démocratie c'est associé aux pauvres. Les pauvres pour eux sont associés à un problème à plusieurs niveaux en termes politiques. Les pauvres seraient irrationnels. À la limite ils sont capables de gérer leur quotidien, mais justement ils sont trop pris dans la gestion de leur quotidien. Et puis ils ne seraient que passion, ils ne seraient qu'émotion. Ils ne seraient animés seulement que par ces passions les plus basses, et donc on ne peut pas lui faire confiance non plus. Et puis (le pauvre) il serait plus facilement manipulable par les démagogues. Parce qu'il n'est qu'émotion il se laisse facilement influencé. Et puis en fait, il vient dans les assemblées pour défendre son intérêt individuel, catégoriel, particulier, et non pour penser au Bien commun. Et l'élite, elle, a la prétention - c'est plutôt arrogant - de dire que elle, elle est rationnelle, elle comprend le Bien commun et qu'elle est en fait la mieux placée pour prendre les bonnes décisions pour tout le monde.

 

La république et la démocratie ne sont pas des synonymes.

 

Abigail-Adams-par-Gilbert-Stuart.jpgComment sont accueillies les femmes dans la Révolution française ? Elles sont mal accueuillies. Bien évidemment, il y a des femmes des deux côtés. Du côté des forces républicaines et révolutionnaires, ... elles ont des clubs, des sociétés où on se rassemble pour parler de politique. Elles écrivent et elles veulent des droits. Elles veulent en fait les mêmes droits (que les hommes). Vous avez la même chose aux Etats-Unis, dont l'épouse de John Adams (premier vice-président des Etats-Unis et 2e président. NdCR.)  Abigail Adams. Elles lui écrit (dans une célèbre lettre de mars 1776, adressée à son mari qui siège alors au Congrès continental. NdCR.), elle lui dit "John, n'oubliez pas les femmes... quand vous créerez votre nouveau système politique." Et John Adams lui répond : "Chère Abigail, je ne peux que rigoler en entendant tes réclamations. On ne peut pas faire cela pour plein de raisons".

 

Si on regarde ce qui s'est passé aux Etats-Unis et en France, on voit que l'élite politique était tout à fait consciente que des femmes demandaients des mêmes droits. Donc ce n'est pas un oubli. Et même à cette époque, les femmes voyaient bien qu'il y avait un problème. Et donc dans le cas de John Adams, il dit que si on commence à donner des droits aux femmes, après les femmes vont commencer à en vouloir plus, puis après cela on sait bien ce qui va arriver, les autochtones vont en vouloir, les esclaves vont en vouloir et les jeunes vont en vouloir et les pauvres vont en vouloir. Et donc là cela va être le chaos complet. Donc on crée une république où ce sont les hommes propriétaires blancs qui vont gérer la politique.

 

Drapeau-americain-20-etoiles--1818-19-.gif

Drapeau américain 20 étoiles (1818-19)


Donc John Adams est intéressant à suivre parce qu'il s'exprime très clairement sur la démocratie. Lui avec d'autres comme James Madison, il dit qu'il ne veut pas fonder une démocratie. Il associe la démocratie aux pauvres et constate que dans une société bien ordonnée il faut que ce soit les membres de l'élite, la mieux éduquée, et les gens qui ont une certaine richesse qui doivent être ceux ou celles qui prennent les décisions. Et évidemment, il faut que cela soit des hommes et pas des femmes. Et donc en ce sens-là il est un très bon exemple de ces pères fondateurs de ce qu'on pense être des démocraties et qui n'étaient en fait qu'antidémocrates.

 

Comment expliquer qu'un régime fondé par des gens qui disent ne pas fonder une démocratie en vient à être dénommé démocratie par sa propre élite ? 

 

Quand on cherche aux Etats-Unis comme en France, vers 1830 environ (cela commence aux Etats-Unis mais cela se déplace très rapidement en France, c'est le même processus dans les deux cas), vous allez avoir au niveau des élections, des candidats (dans le cas des Etats-Unis, cela va être Andrew Jackson qui va être le premier à se dire "démocrate") parce que cela parle aux électeurs de la classe moyenne et plus pauvre, et cela permet de se présenter comme défenseur des petites gens contre les grands, les grands aristocrates, les grands riches, les grands politiciens, contre l'élite. C'est une sorte de discours un peu populiste finalement et qui fonctionne. Et donc en 10-15 ans, vous allez avoir aux Etats-Unis et bientôt en France, à peu près tous les candidats des campagnes électorales importantes qui vont se dire "démocrates", qui commencent à se battre entre factions, entre camps, entre partis finalement (qui a vraiment le droit de se dire "démocrate" et qui a volé l'étiquette de démocrate aux autres ?) Et ils ont tout à fait conscience à l'époque que c'est un jeu de mots finalement, c'est un jeu rhétorique pour séduire les électeurs...  

 

Si vous regardez le profil socio-économique des gens qui sont à l'Assemblée nationale aujourd'hui, il n'y a pas de pauvres. Ce sont généralement des gens qui sont riches.

 

... Et donc ce que l'on appelle aujourd'hui la démocratie, qui est le régime parlementaire, le régime électoral, est un régime où les pauvres ne participent pas à la prise de décision. Si vous regardez le profil socio-économique des gens qui sont à l'Assemblée nationale aujourd'hui, il n'y a pas de pauvres. Ce sont généralement des gens qui sont riches, qui ont des moyens, qui ont une profession libérale. Ce sont des avocats, des notaires, des notables. »

 

 

. Règne de la "démocratie" dans le monde : Près de la moitié des richesses mondiales est détenue par 1% de la population...

. L'imposture démocratique

. Le gouvernement gouverné

. La Mutinerie - Entretien avec Etienne Chouard (complet)

. 1789 : Une aristocratie en chasse une autre, naissance de la bourgeoisie d'affaires et de l'Argent-Roi, la ploutocratie

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21 décembre 2013 6 21 /12 /décembre /2013 16:24

Le nationaliste F. Rouanet, dont nous relayons parfois quelques-unes de ses videos intéressantes avec Philippe Ploncard d'Assac sur le mondialisme, nous adresse sa dernière vidéo "L'unité doctrinale contre les faux amis", tirée d'un discours qu'il a donné le 7 décembre 2013 à Lyon, à l'occasion du "XVIe Forum de la Nation". Il présente les "faux amis" des nationalistes, dont "le royalisme".

Nous faisons une réponse ci-dessous.  

 

 

 

 

Publiée le 21 déc. 2013

 

F. Rouanet évoque tout à tour :

 

- L'illuminati prussien Anacharsis Cloots, qui fut fait "citoyen de la république" dite "française" le 26 août 1792.

En février 1792, ce régicide publia un livre : "La République universelle"... Tout un programme !

Comme la plupart des frères trois points esclavagistes du XVIIIe siècle (Cf. Voyez notamment concernant le port esclavagiste de Bordeaux où la plupart des francs-maçons étaient négriers :  Hugh Thomas, La Traite des Noirs 1440-1870, Bouquins Robert Laffont, Lonrai 2006, p. 309), Anacharsis Cloots défendit le statu quo esclavagiste et ségrégationniste dans les colonies en 1791... Il sera brièvement président du Club maçonnique des Jacobins fin 1793. Le "processus de violence cumulative" de la Révolution, décrit par Patrice Gueniffey dans "La Politique de la Terreur" devait l'emporter dans son tourbillon, le 24 mars 1794.

 

- De Gaulle et le gaullisme qui s'est allié avec les communistes, les francs-maçons et l'impérialisme anglo-saxon pour organiser sa Ve république. (La franc-maçonnerie avait été abolie par le Maréchal Pétain en 1940. Cf sur ce sujet: "Etude critique de la loi contre la F.M. du 13 août 1940" in Léon de PONCINS, La Franc-maçonnerie d'après ses documents secrets.)

De Gaulle a pourchassé les nationalistes Pierre Sidos, Jean Haupt, Jacques Ploncard d'Assac.

 

Charles VI de France représenté par le maître de Boucicaut en 1412- Le royalisme. F. Rouanet explique que dans la doctrine du nationalisme, "les principes priment sur les princes". C'est juste, mais de quels principes parlons-nous ? Certainement pas ceux de la monarchie traditionnelle française, gouvernement par autorité plutôt que gouvernement par opinion, fusse-t-elle celle des "nationalistes".

 

Si un prince n'a pas les principes du nationalisme, "s'il n'est pas compatible, c'est à la porte", explique F. Rouanet.

 

Questions : qui définit les limites de la compatibilité et de la non-compatibilité ? Ces limites ne sont-elles pas déjà définies dans les lois fondamentales du Royaume, valables tout de même de 496 à 1792 ? Pour quelles raisons des hommes prétendraient-ils aujourd'hui (re)faire ce qui a fonctionné pendant treize siècles, et (re)faire ce que Dieu a établi en 496 au baptême de Clovis comme l'alliance du trône et de l'autel, deux pouvoirs temporel et spirituel distincts mais alliés en vue de réaliser le Bien commun ? N'y a-t-il pas là une sorte d'orgueil ?


Sur Christ-Roi, c'est l'occasion de préciser à nos lecteurs ce en quoi les royalistes se différencient des nationalistes au sujet des "principes" portés par ces derniers. Nous pensons que même si un prince est mauvais, même si par exemple un Charles VI le Fou (1380-1422) trahit la France (prenons l'exemple extrême et unique dans l'histoire royale - à comparer avec les nombreuses trahisons réalisées sous les présidents de la république en 1992, 2005, 2013... - la signature du désastreux traité de Troyes en 1420 qui offrit la Couronne de France aux Anglais en déshéritant le dauphin Charles VII au profit du prince anglais Henri V), la qualité des principes monarchiques traditionnels (lois fondamentales du royaume et notamment le principe d'indisponibilité de la Couronne qui interdit toute "succession" illégitime) l'emportent sur les princes, fussent-ils mauvais, la qualité des institutions (les principes politiques traditionnels inclus dans la doctrine politique légitimiste) l'emportent toujours et nous préservent l'avenir dès lors que des défenseurs de ces principes, comme Sainte Jeanne d'Arc, savent les rappeller et les tenir fermement.

Voilà ce en quoi nous différencions des nationalistes qui n'ayant pas (ou plus) les mêmes principes politiques que les nôtres, en sont à mettre leur espoir, non plus dans les mêmes principes que nous, mais dans d'autres principes, définis par un homme, dans un parti politique... La discussion est ouverte en commentaires.


Sur la critique "les princes se disent plus démocrates que les démocrates, le Prince Jean en premier" : nous ne parlerons pas ici pour les Orléans, mais s'agissant des Bourbons il va de soi que la "démocratie" qui peut parfois être, tactiquement défendue, parce que pratiquée sous l'Ancien Régime jusqu'à la Convocation des Etats généraux de 1789, est celle dont la désignation des "représentants" émanait réellement du peuple en ses corps constitués et non de la désignation oligarchique qui a suivi à partir de 1791. Parler de cette "démocratie"-là, une démocratie organique n'a rien d'outrageant, tout au contraire, c'est la seule qui défend le peuple avec le Roi à sa tête.


Sur la critique "une monarchie peut être libérale" : certainement pas la monarchie traditionnelle fondée sur le respect du droit divin et du Décalogue qui, par principes, s'oppose au libéralisme politique moderne des Lumières tendant progressivement à la négation du droit divin et de la loi naturelle divine (Décalogue) pour lui favoriser une autre légitimité politique fondée en l'homme ("souveraineté nationale", "souveraineté populaire", "volonté générale", principes faux, variables, incertains, destructeurs et totalitaires, qui conduisent à l'actuelle loi Taubira, constitutionnalisés par l'article 3 de la Déclaration des droits de l'homme de 1789 "le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation"), principes auxquels les nationalistes ne s'opposent finalement pas tant que ça, vu que pour eux, c'est l'opinion, c'est l'homme, bref c'est le parti qui définit les limites de la compatibilité à leurs principes, et non plus l'autorité des lois fondamentales (Cf. Manifeste Légitimiste).


Ce que n'ont toujours pas compris les "nationalistes", c'est que la nation ne se définit pas par ce qu'elle rejette. Les révolutionnaires de 1789 sont ceux qui ont inventé cette politique du rejet au travers de l'imaginaire du "complot aristocratique". L'ennemi était pour eux le "conspirateur", le "Brigand", le "terroriste", "l'ennemi de la Révolution". L'obsession de ce soit-disant "complot", les conduisit à la Terreur avec la mise en place d'"Argus", "Surveillants", "Dénonciateurs", "Sentinelles" et même "Aveugles clairvoyants" : telles étaient les publications qui se bousculaient sur les étalages des libraires de l'époque... (Cf. Patrice Gueniffey, "La Politique de la Terreur", Tel Gallimard, Mesnil-sur-l'Estrée, p. 70.) La nation française c'est quand même bien plus que le rejet et la dénonciation !

Ce qui importe c'est non pas de dénoncer les "ennemis" ou les "faux amis" (vous l'avez compris, il s'agissait-là du passe-temps favori des "Patriotes" francs-maçons de 1789 qui ont inventé le "diviser pour régner"), mais de ne pas rentrer dans ce jeu-là,  système que l'on peut comparer à une machine, la "machine révolutionnaire" qui a toujours besoin d'un opposant, d'un "adversaire" pour avancer, d'un carburant (partis politiques fonctionnant sur la dénonciation des "ennemis", diabolisation-culpabilisation-victimisation, la haine dans la différence et la division, et un courant : le suffrage "universel"). Cf. "Principes du moteur de la Révolution".

Dérobez-vous, refusez le "débat", refusez purement et simplement leur théorie du gender au nom du Décalogue, et leur Révolution s'effondre.

 

- Le bonapartisme. F. Rouanet explique que "cet empire napoléonien, et cela a continué avec Napoléon III a exporté" la franc-maçonnerie. Ce qui est exact. Lire: "Napoléon était-il franc-maçon ?"

S'agissant de Napoléon III, il évoque les liens entre cet empereur et les Carbonari et la Haute-Vente, "qui est la plus haute maçonnerie italienne, la plus puissante, et qui a pris le relai des Illuminés de Bavière d'Adam Weishaupt".

 

- La "Nouvelle droite" dont le pape est Alain de Benoist, et l'européisme qui proclame un "nationalisme européen" alors qu'il n'y a pas de "nation Europe". C'est une posture universelle.

 

- Les "Patriotes", "une nébuleuse", "souvent gaulliste", "ils emploient ce terme parce qu'ils ont peur de ce terme de nationaliste". Ont donné les révolutionnaires de 1793 qui ont massacré les Vendéens.

En réalité, ces "Patriotes" étaient les agents conscients ou inconscients de la franc-maçonnerie. Ils le sont toujours.

 

- Les "nationaux", la même chose que les "Patriotes". Ca donne "Riposte laïque" et les "apéros saucissons pinards" contre lesquels sur Christ-Roi nous avions mis en garde en juin 2010 pour leurs liens avec les officines mondialistes maçonniques (comme "Pro Choix" de Fourrest ou le "B'Nai B'Rith Paris"..), et qui firent un bide complet.

 

 

 


. Le combat légitimiste. Gouvernement par autorité contre gouvernement par opinion

. Les deux types de "démocratie", le moderne et l'organique

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4 octobre 2013 5 04 /10 /octobre /2013 21:06

La science politique moderne enseigne que les parlements modernes sont faits pour voter les impôts, et par ce biais contrôler l'affectation des impôts par "le peuple". Ce serait même là une des prérogatives historiques des parlements. Or, en France, rien n'est plus faux. La fermeture des services publics aux Etats-unis le 1er octobre ne pourraient pas se produire chez nous, si tant est qu'elle aille jusqu'au bout aux Etats-Unis.

 

 

 

Source video: http://www.bfmtv.com/video/chronique/bfmbusiness/doze-nettoyeur/nicolas-doze-parlement-n-est-pas-un-contre-pouvoir-efficace-02-10-149754/

 

Nicolas Doze, le 2 octobre sur BFM Business, a ainsi remis en question l'efficacité du parlement français en tant que "contre-pouvoir", c'est-à-dire la "séparation des pouvoirs" dont tout le monde sait qu'elle n'est qu'une confusion des pouvoirs dans les "démocraties".

 

"Le Parlement français n'a pas le pouvoir aujourd'hui d'imposer une fermeture administrative à l'Etat. La seule chose qu'il pourrait faire, la seule arme dont il disposerait serait de ne pas voter le budget, mais cela ne s'est jamais produit", explique-t-il. ... "On passe notre temps finalement à faire une saignée dans le bras gauche pour mettre une perfusion dans le bras droit. ... Le Parlement n'est pas un contre-pouvoir efficace. Dans une démocratie normale il le serait. Notre parlement vote des trous, alors que la vocation du parlement est d'éviter de voter des trous... On n'a pas de solutions aujourd'hui sous la main pour sortir de ce cercle vicieux infernal qui nous emmène éternellement dans les mêmes discours et les mêmes gadins", ajoute-t-il.

 

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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 08:30

 

Dans l'imagerie oligarchique, l'"extrême-droite" renvoie à l'intolérance, au sectarisme, à la guerre, au fascisme, au nazisme, etc. Pourtant, aujourd'hui, les va-t-en guerre belliqueux, arrogants et sectaires se trouvent au gouvernement et nulle part ailleurs! Dès lors se pose une question : l'"extrême droite" est-elle encore l'"extrême droite" ? La question mérite d'être posée du point de vue géopolitique, social et économique.

 

1) Géopolitique : L'électorat nationaliste, dans la crise syrienne, est en grande majorité pro russe et donc contre le suivisme derrière les Etats-Unis. La Russie dans cette histoire pourrait bien voir son président décorer du prix Nobel de la Paix et Obama et Hollande du prix de la guerre, renvoyés devant la Cour pénale internationale... pour "crime d’agression".

 

Photo

Or, l'extrême gauche (PCF et satellites trotskystes Front de gauche, etc.), alliée du gouvernement socialiste, ne dit strictement rien quant à l'intervention "française" possible en Syrie, réclamée par les Fabius, Valls, Moscovici, Kouchner, BHL, qui, désirant exporter la "laïcité", la "démocratie et les droits de l'homme", comme une "religion républicaine" à la terre entière, sont les représentants bellicistes d'un néo-fascisme extrêmement dangereux pour la paix dans le monde. L'extrême gauche, communiste, historique qui se voulait "anti-impérialiste" et anti-américaine (tout en ne voyant pas qu'elle l'était tout autant avec sa "démocratie" et sa religion des "droits de l'homme" à exporter dans le monde, ce qui via le "communisme" fit des millions de morts dans le monde entre parenthèse) est aujourd'hui à l'"extrême droite" où se retrouvent les anti-impérialistes dans l'"arc républicain" (les authentiques anti-impérialistes sont les royalistes français pour qui la France capétienne a toujours lutté contre les prétentions impérialistes: ils ne participent pas au jeu républicain afin de ne pas alimenter le moteur révolutionnaire. Lire : Le combat légitimiste. Gouvernement par autorité contre gouvernement par opinion et  Principe du moteur de la Révolution).

 

 

Mais si l'extrême-gauche anti-impérialiste se retrouve désormais à l'"extrême-droite", l'inverse n'est pas vrai : l'"extrême droite" dans les relations internationales est restée à la même place. Celle de l'affirmation du caractère et de l'identité propre de la France face à un monde unipolaire anglo-saxon et maçonnique belliciste qu'il s'agit d'endiguer (nous ne rentrerons pas ici dans le débat de l'infiltration maçonnique de ce parti, infiltration évidente, déjà analysée par ailleurs. Lire par exemple : Front National, histoire d'une trahison (Florian Rouanet)).

 

2) Social et economique : tous les analystes s'accordent à le dire, l'"extrême droite" est plus proche des intérêts des pauvres, des déclassés et des petites gens que ne l'est l'extrême-gauche ralliée depuis toujours à l'Oligarchie mondialiste, capitaliste, "libérale" et exporatrice de "démocratie" par la guerre, dès le départ.

http://mariefb.pagesperso-orange.fr/vieux%20metiers/images/charron.jpgExemple : l'abandon de la classe ouvrière française par la gauche révolutionnaire à la remorque de la franc-maçonnerie "libérale" et "adogmatique" pour détruire la société et prospérer sur son dos (invention de la pratique de la dette par les banques centrales européennes et américaines, dette soit-disant remboursée par l'invention au même moment de l'impôt sur le revenu... et par lequel nous sommes toujours exploités). Ainsi, après l'abolition des corporations en 1791 (corporations qui assuraient la sécurité de l'emploi... rappelle Marion Sigaut) - pour des raisons de meilleure exploitation du petit peuple...-, la gauche préféra, dans sa branche girondine brissotine, déclarer la guerre à l'Europe entière en 1792 plutôt que de perdre sa "révolution"! La gauche jacobine robespierriste préféra quant à elle (ne l'oublions pas!) génocider un peuple entier plutôt que de le voir refuser sa régénération !

Notez au passage qu'à cette époque, si le déficit public existait, ce que l'on appelle la dette "publique", c'est-à-dire le remboursement de nos emprunts avec intérêt n'existait pas: cette dette "publique" n'est apparue qu'après l'instauration des banques centrales dites "de France", "américaine", etc.... 

 

Cette trahison du peuple français par la guerre à l'extérieur (guerre à l'Europe de 1792 à 1815) et la guerre à l'intérieur (guerre civile, génocide vendéen, chômage, sous-emploi, misère ouvrière au XIXe siècle) continue aujourd'hui encore. C'est même la marque de fabrique de la gauche!

 

Aujourd'hui, cette guerre au peuple réel se traduit par son remplacement à l'intérieur, programmé dans les loges, par la classe immigrée afin que celle-ci vote pour elle (rapport du think tank "de gauche" Terra Nova en 2011 qui conseillait à la gauche de "d'assumer la mue d'une société française caractérisée par un déclin de la classe ouvrière et l'émergence de nouvelles populations - femmes, jeunes, diplômés, minorités des quartiers populaires, non-catholiques, habitants des grandes villes". Source). Et toujours pareil, la guerre à l'extérieur en Libye, en Syrie, etc.

Aujourd'hui comme en 1791, les blancs (royalistes) que l'on retrouve en nombre à l'"extrême-droite", tentent de défendre les intérêts du peuple réel contre la gauche oligarchique, socialiste, "libérale" et maçonnique, destructrice de la société réelle. En 2012, alors que F. Hollande mène une politique laïciste agressive et stigmatisante anti-musulmane, c'est entre 86 et 93% de musulmans qui ont voté pour lui. Si aujourd'hui le "mariage" homosexuel est passé en France, l'histoire retiendra que c'est "grâce" aux musulmans.

 

Conclusion: l'"extrême-droite" belliciste, violente, sectaire et intolérante, dans l'imagerie oligarchique, est davantage au Parti socialiste qu'au Front national.

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31 août 2013 6 31 /08 /août /2013 13:01

Nouvelle étude remarquable sur le site Vive le Roy: «le combat légitimiste».

 

Bien peu ont conscience de l’extrême fragilité des fondements théoriques des sociétés révolutionnaires et si ces constructions artificielles semblent pourtant triompher sur toute la planète, c’est que jusqu’ici, elles ont réussi à fuir ou à étouffer le débat théorique où elles se savent vulnérables. En effet, pour détourner les hommes des questions essentielles de loi naturelle, de légitimité, d’autorité, de droit divin, d’une part on les enivre par un flux continu d’informations futiles qui font écran avec la réalité, et d’autre part on ne leur propose qu’un modèle d’action politique s’adressant aux passions avec des techniques de manipulation bien rodées. C’est donc sur le terrain efficace du débat théorique sur le fondement des sociétés que les légitimistes portent le combat politique et remporteront la victoire.

 

 

Table des matières

 

. Qu'est-ce que la légitimité ?

. Le principe de la Modernité

. Savoir qui on est et qui est l'autre

. Le combat des légitimistes de l'UCLF

 

Qu’est-ce que la légitimité ?

 

La légitimité est l’application du droit royal français tel qu’il est défini dans la théorie statutaire et les lois fondamentales du Royaume. [Guy Augé, « Du légitimisme à la légitimité », in La Légitimité, N°2, janvier 1975.]

 

écrit l’historien du droit Guy Augé.

 

Ces lois, qui obligent à la fois les sujets et leur roi, ont permis l’agrégation de peuples très différents au Royaume tout en respectant leurs identités et leurs libertés. L’État de droit qu’elles garantissent a rendu possible la pérennité du bien commun à travers les siècles et c’est ainsi que l’institution a généré ce « vivre ensemble » qu’est la Cité (n’en déplaise aux nationalistes, l’institution est bien première et non l’expression d’un pseudo « génie national »).

 

La genèse empirique des Lois Fondamentales du Royaume au gré des difficultés ne laisse pas d’étonner : rien de prémédité, aucun a priori, mais le simple principe de la soumission au réel, à la nature des choses et en fin de compte à l’Auteur de cette nature. De fait, toute monarchie est fondée sur la transcendance et un monarque n’est obéi que si lui-même est soumis à un ordre qui n’est pas le sien. C’est bien ce principe essentiel de la soumission au Christ Roi des rois que Louis XIV enseigne au Dauphin :

 

Et à vous dire la vérité, mon fils, nous ne manquons pas seulement de reconnaissance et de justice, mais de prudence et de bon sens, quand nous manquons de vénération pour Celui dont nous ne sommes que les lieutenants. Notre soumission pour Lui est la règle et l’exemple de celle qui nous est due. [Louis XIV, Mémoires pour l’instruction du dauphin, année 1661, livre second, deuxième section, cité par Alexandre Maral, Le Roi-Soleil et Dieu, Essai sur la religion de Louis XLV, Perrin, Paris, 2012, p. 7.]

 

PMaral-2006.jpglus loin, le Roi-Soleil prend soin de souligner que cette dévotion ne doit pas être feinte, à telle enseigne que l’historien Alexandre Maral n’hésite pas à le surnommer « l’Anti-Machiavel » [Nicolas Machiavel, en véritable fondateur de la modernité politique, déclare :

Il [le prince] doit aussi prendre grand soin de ne pas laisser échapper une seule parole qui ne respire les cinq qualités que je viens de nommer ; en sorte qu’à le voir et à l’entendre on le croie tout plein de douceur, de sincérité, d’humanité, d’honneur, et principalement de religion, qui est encore ce dont il importe le plus d’avoir l’apparence : car les hommes, en général, jugent plus par leurs yeux que par leurs mains, tous étant à portée de voir, et peu de toucher. Tout le monde voit ce que vous paraissez ; peu connaissent à fond ce que vous êtes, et ce petit nombre n’osera point s’élever contre l’opinion de la majorité, soutenue encore par la majesté du pouvoir souverain. (Machiavel, Le Prince, Chap. XVIII, in Œuvres politiques de Machiavel, Ed. Charpentier, Paris, 1881, pp-76-77.)].


Ainsi, un roi ne conserve sa légitimité que s’il obéit à la feuille de route divine : permettre aux sujets de réaliser leur nature d’animal raisonnable, leur assurer au mieux les conditions générales nécessaires pour vivre conformément à leur raison — ce qui n’est rien d’autre que vivre vertueusement, diraient un Confucius, un Cicéron ou un saint Thomas [L’Ancienne Chine enseigne en effet :

C’est pourquoi un prince doit, avant tout, veiller attentivement sur son principe rationnel et moral. S’il possède les vertus qui en sont la conséquence, il possédera le cœur des hommes […] (Thseng-Tseu (disciple de Confucius), L’explication, chapitre 10, in Doctrine de Confucius ou les quatre livres de philosophie morale et politique de la Chine, trad. M.G. Pauthier, Librairie Garnier Frères, Paris, 1921.)].

 

La raison, enseigne Bossuet au Dauphin, est cette lumière admirable, dont le riche présent […] vient du ciel […] par laquelle Dieu a voulu que tous les hommes fussent libres. [Bossuet, Œuvres de Bossuet, Tome 1, Firmin Didot frères fils et Cie, Paris, 1860, p.13-16.]

 

 

Le principe de la Modernité


 

Le dix-huitième siècle marque une rupture radicale avec l’antique sagesse et Bonald présente cette modernité comme « l’art de tout expliquer, de tout régler sans le concours de la Divinité  [Louis de Bonald, Mélanges littéraires, politiques et philosophiques, t.1, Ed. A. Le Clere, Paris, 1819, p.105-106.] ». Plus encore, le réel lui même devient gênant et un Rousseau ne craint pas d’écrire :

 

Commençons donc par écarter tous les faits, car ils ne touchent point à la question [Jean-Jacques Rousseau, deuxième Discours, Œuvres complètes, t. III, Gallimard, Bibliothèque de La Pléiade, 1964, p. 132-133.].

 

L’intelligence étant affranchie de la réalité, plusieurs explications, plusieurs sens du monde sont alors possibles et constituent ce que l’on appelle les idéologies. Le célèbre historien François Furet définit l’idéologie comme « un système d’explication du monde à travers lequel l’action politique des hommes a un caractère providentiel, à l’exclusion de toute divinité » [François Furet, Le passé d’une illusion, Ed. Livres de poche, 1995, p.17.] ; ailleurs il précise qu’elle a « pour fonction de masquer la réalité, et donc de lui survivre » [François Furet, Penser la Révolution française, Foliohistoire, Paris, 1978, p. 144.].

Selon notre ministre de l’Éducation nationale Vincent Peillon, la forme politique qui réalise le mieux cet idéal moderne d’autonomie de l’homme par rapport à Dieu et à sa Création est la république ; ce régime se pose d’ailleurs en véritable religion :

 

La religion républicaine est une religion des droits de l’homme, c’est-à-dire de l’Homme qui doit se faire Dieu, ensemble avec les autres, ici-bas, et non pas du Dieu qui se fait homme à travers un seul d’entre nous […] il faut donc […] déraciner l’empreinte catholique, qui ne s’accommode pas de la République. [Vincent Peillon, Une religion pour la République, la foi laïque de Ferdinand Buisson, Éditions du Seuil, Janvier 2010, p-34-35-36.]

 

Comment, en effet, la religion catholique pourrait-elle admettre cet article III de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 :

 

Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément  [Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789, Art. III.].

 

Il n’est surement pas anodin que le Christ — figure archétypale du roi [Jésus est le Roi de l’univers ; sa royauté ne vient pas de ce monde mais du Père céleste.] et du gouvernement par l’autorité — ait été condamné à mort par un Pilate recourant au gouvernement par l’opinion avec une foule subvertie par les prêtres du temple.

Ainsi les contorsions intellectuelles auxquelles se livrent les autorités religieuses depuis le XIXe siècle pour faire admettre l’idée d’une « bonne république » et pour faire oublier l’existence d’une autorité politique qui tient directement son autorité de Dieu — à l’instar de celle d’un père de famille —, demeurent tragiquement vaines, voire suicidaires. En réalité, la « bonne république » n’a jamais existé malgré de multiples tentatives, et le nier c’est s’opposer à la réalité, c’est écarter les faits à la façon d’un moderne.



Savoir qui on est et qui est l’autre 


 

L’acculturation des catholiques et des monarchistes

 

On le constate, la subversion des esprits est profonde et se manifeste chez les catholiques par l’oubli de notre nature et de l’autorité qui lui est consubstantielle ; comme si la Révélation avait abrogé un ordre naturel pourtant lui aussi voulu par Dieu.
Cette acculturation, cette perte d’identité n’augurent pas un rétablissement rapide de la société traditionnelle. En effet, le général chinois Sun Tzu (VIe siècle av. J.C.) dans son Art de la Guerre met en garde :

 

Qui connaît l’autre et se connaît, en cent combats ne sera point défait ; qui ne connaît pas l’autre mais se connaît sera vainqueur une fois sur deux ; qui ne connaît pas plus Vautre qu’il ne se connaît sera toujours défait. [Général Sun Tzu, L’Art de la Guerre, traduit et présenté par Jean Lévi, Paris, Hachette, 2000, p.61.]

 

Le manque de connaissance de soi


Le manque de connaissance de soi engendre toutes sortes de dérives. S’il n’y a pas de vérité dans l’ordre naturel politique, celui-ci n’est que chaos, la raison demeure impuissante à le comprendre. Le providentialisme s’insinue alors dans les esprits qui déclare, selon un schéma quasi protestant : « Sola Gratia, sola Fide » (la Grâce seule, la Foi seule) ; on « court-circuite » la nature, la raison et l’Église pour se réfugier dans l’exégèse des messages que Dieu adresse directement à des âmes privilégiées (Dieu parle sans intermédiaire aux hommes, l’institution Église devient presque inutile). Or les révélations privées n’obligent jamais en matière de Foi ; à ce sujet, le très réaliste et traditionaliste cardinal Billot rappelle opportunément que

 

l’Église, en canonisant ses saints, ne se porte jamais garante de l’origine divine de leurs révélations […] il y a toujours place, en quelque hypothèse que ce soit, pour un mélange inconscient de ce qui vient de l’esprit propre avec ce qui est l’esprit de Dieu. [Cardinal Billot, Le Figaro, 4 mai 1918.]

 

Le Cardinal dénonce aussi ce millénarisme qui consiste à croire que la simple consécration d’un pays [ Le président Garcia Moreno avait consacré l’Équateur au Sacré Cœur ; pourtant un an après, il était assassiné et son pays retombait dans la Révolution.], et/ou l’apposition du Sacré Cœur sur son drapeau, suffiraient à écraser ses ennemis et à lui garantir la pérennité ; espoir d’autant plus chimérique que le drapeau en question symbolise justement la Révolte contre Dieu et sa Création.

Pareillement, Bossuet s’insurge contre ce quiétisme tout fènelonnien (laissons faire Dieu, Il s’occupe de tout), en rappelant au Dauphin que Dieu n’assiste pas les passifs et ceux qui agissent contre la raison :

 

Quiconque ne daignera pas mettre à profit ce don du ciel, c’est une nécessité qu’il ait Dieu et les hommes pour ennemis. Car il ne faut pas s’attendre, ou que les hommes respectent celui qui méprise ce qui le fait homme, ou que Dieu protège celui qui n’aura fait aucun état de ses dons les plus excellents. [Bossuet, Œuvres de Bossuet, Tome 1, Firmin Didot frères fils et Cie, Paris, 1860, p.13-16.]

 

Si le simple acte de consécration du Pays suffit à le sauver, on comprend alors la démobilisation générale, la passivité, ou le comportement purement réactionnaire des catholiques qui se réduit à essayer de ralentir la décadence pour restaurer la France… celle de leurs souvenirs un peu embellis, autrement-dit : la France révolutionnaire d’avant-hier.

 

Le manque de connaissance de l’ennemi

 

Ignorant tout de ses ennemis, le catholique moderne se satisfait des moyens que ceux-ci lui proposent et qui apparaissent d’ailleurs si séduisants : pas de contraintes, pas d’effort, surtout pas d’effort de raison, mais :

  •  . manifestation pour faire entendre sa voix et alerter l’opinion publique,
  •  . vote pour le « moins mauvais »,
  •  . soutien actif au parti « le moins mauvais » ou à un mouvement de lobbyisme, avec forcément à la clé de l’œcuménisme : il faut savoir accepter des compromis, même avec des antichrétiens, pour « faire masse », se faire entendre et remporter l’adhésion de l’opinion à coups de slogans.

C’est oublier que l’État moderne revendique précisément le gouvernement par l’opinion pour éliminer les dernières traces de gouvernement par l’autorité. Or le philosophe français Georges Fonsegrive rappelle cette vérité :

 

lutter révolutionnairement contre la révolution, c’est encore travailler pour elle. [Georges Fonsegrive (1852-1917), cité par Charles Maurras, Lettre du 08 septembre 1900 à Louis Dimier, Enquête sur la Monarchie, NLN, Paris, 1925, p. 238.]

 

L’histoire nous montre d’ailleurs cruellement, que les rares victoires de ce type de combat sont toujours éphémères et permettent immanquablement à la Révolution de rebondir avec plus de vigueur encore. Mais depuis longtemps le sociologue Augustin Cochin avait mis en garde contre l’illusion de la course à cette opinion publique apparue au XVIIIe siècle avec les « Lumières », à la fois alibi et marionnette des sociétés de pensée :

 

L’objet de la Société [de pensée] n’est pas limité ni d’ordre pratique, elle ne vise que l’opinion. Il s’agit d’éclairer les citoyens, de faire avancer le progrès des lumières, d’éveiller l’esprit public, d’intéresser les gens au bien public, c’est-à-dire à la politique. [Augustin Cochin, in La Révolution et la libre-pensée.]

 

Or, Cochin montre que le caractère éminemment subversif des sociétés de pensée est dû à leur seul principe de fonctionnement qui les distingue de toute autre association humaine : Liberté, Égalité, Fraternité, principe utilisé comme machine de guerre contre toute autorité. Inutile donc d’imaginer en constituer une pour contrer la Révolution, sans passer soi-même dans le camp ennemi.


Le désespérant combat des nouveaux réactionnaires

 

Certains donc, impatients de combattre et faisant l’économie de principes dont ils ignorent jusqu’à l’existence, se lancent à corps perdu dans l’action entendue comme la dénonciation du pouvoir en place.

 

Description de cette image, également commentée ci-aprèsOr, Démosthène disait à ce propos :

 

Il n’y a rien de si aisé que de monter les vices du gouvernement ; mais savoir indiquer ce qu’il faut faire, voilà la science de l’homme d’État. [Démosthène, cité par Joseph de Maistre, Lettres et opuscules, Librairie-éditeur A. Vaton, Paris, 1861, t.1, p. 518.]

 

À la remorque de la grande presse, les voilà devisant, raillant, s’improvisant experts en tout et vivant au rythme trépidant d’une actualité qu’ils commentent sans complexe. Ceux-là s’étourdissent dans le monde virtuel et artificiel planté par des médias nationaux dont l’objectif principal consiste à faire écran avec le monde réel.

Pourtant le sociologue Roger Mucchielli avait dénoncé les techniques de subversion et de manipulation de l’opinion par les journaux. Par exemple, pour passer d’un fait divers anodin au scandale de société, on utilisera

 

Description de cette image, également commentée ci-aprèstrois principes de base : premièrement paraître de bonne foi, ne pas laisser apercevoir le procédé, deuxièmement parler au nom du bon sens, chose du monde la mieux partagée, de façon à être lu et approuvé par la masse des lecteurs, troisièmement en appeler toujours à la justice et à la liberté, de façon à provoquer l’indignation du bon public. [Roger Mucchielli, La subversion, CLC, Paris, 1976, p.19.]

 

Pourtant le philosophe Éric Vœgelin rappelait fort à propos que l’ennemi redoute plus que tout le débat théorique, et le pouvoir démystificateur de la philosophie traditionnelle. Dans nos sociétés

 

[...] le débat théorique sur les problèmes qui concernent la vérité de l’existence humaine est publiquement impossible [...] Si bien protégées que puissent être les libertés constitutionnelles d’expression de la presse, quelle que soit l’intensité avec laquelle le débat théorique se manifeste dans des cercles restreints et trouve son expression dans les publications pratiquement privées d’une poignée d’érudits, le débat dans la sphère publique concernée par la politique se réduira toutefois essentiellement au jeu de dés pipés qu’il est devenu dans les sociétés contemporaines progressistes [...] La propagande gnostique consiste dans l’action politique et non pas dans une quête de la vérité au sens théorique. [Éric Vœgelin, La nouvelle science du politique, Seuil, Paris, 2000, p. 201 ;203.]

 

Dès lors, la paresse intellectuelle des catholiques et leurs tentatives pathétiques d’imiter leurs ennemis sont les plus sûres cautions de l’avancée révolutionnaire.


Le piège de l’individualisme

 

 

D’autres enfin, plus instruits des principes traditionnels et de ceux des adversaires, succombent malgré tout à la modernité par son individualisme. Refusant tout engagement au sein d’une association pour « préserver leur liberté », ils se persuadent de mener un combat actif en bavardant sur les forums, seuls, confortablement installés derrière leur écran, et se proclament « contre-révolutionnaire » pour avoir mis quelque menu adversaire en difficulté.

 


Le combat des légitimistes de l’UCLF


Étudier ces principes traditionnels et conformes au réel qui fécondent l’action et les jugements, les enseigner pour mieux les connaître et les faire connaître dans de petites structures à taille humaine, voilà ce que propose l’UCLF. Conversion individuelle des intelligences et des cœurs au sein de sociétés réalistes et concrètes en les animant ; travail continu pour se donner les armes de la résistance et de la victoire. Eh quoi ! Les « Lumières » ont réalisé leur œuvre de destruction grâce à un travail acharné de plus de soixante ans au sein de ces sociétés de pensée, et nous voudrions un retour à l’ordre naturel et divin sans effort : mais ce n’est pas naturel ! mais ce n’est pas juste ! La Grâce ne saurait aller contre la nature.

Évidemment, l’engagement exige des sacrifices — mais aurait-il une quelconque valeur s’il en était autrement ? Il faut assez d’humilité pour supporter une hiérarchie, une autorité ; il faut faire l’effort d’un apprentissage ; il faut se déranger pour témoigner, assister aux réunions, les organiser, prendre des responsabilités…
L’écrivain Jacques Perret — véritable intellectuel combattant, véritable icône contre-révolutionnaire — montre l’exemple de l’engagement concret, celui qui coûte. Non sans humour, il raconte sa campagne de Chouan des temps modernes pendant la guerre : abandonné par les princes, jamais il ne cesse de témoigner ni de lutter avec lucidité et raison. Par sa vie, il réalise cette profession de foi de tous les légitimistes que Jean-Louis Maral résume ainsi :

 

Nous œuvrons dans l’intemporel, mais c’est au fond notre force : de préserver l’avenir, en étant les gardiens, de raison et de foi, de ce qui ne meurt point. [Jean-Louis Maral, Encore quelques réflexions sur le légitimisme, in La Légitimité, Numéro spécial, Décembre 1980, p.9-11.]

 

Guy Augé précise :

 

Cette légitimité n’appartient à personne en propre, pas même aux princes qui peuvent la trahir. Mais elle est à tous ceux qui la souhaitent servir, et elle exprime, mieux sans doute que « monarchie », l’essence de l’institution royale, respectueuse de la transcendance, entée sur le passé, ouverte sur les finalités du bien commun, et respectueuse de l’ordre naturel. [Guy Augé, Du légitimisme à la légitimité, revue La Légitimité, No2, janvier 1975.]

 

 

Description de cette image, également commentée ci-aprèsConscient de la puissance extraordinaire de la pensée légitimiste, Joseph de Maistre écrit à son ami Louis de Bonald :

 

Ne vous laissez pas décourager par la froideur que vous voyez autour de vous ; il n’y a rien de si tranquille qu’un magasin à poudre une demi-seconde avant qu’il saute. Il ne faut que du feu ; et c’est nous qui l’avons. [Joseph de Maistre, Lettres et opuscules, Librairie-éditeur A. Vaton, Paris, 1861, t.1, p. 300-301.]

 

À leur exemple, dénonçons le gouvernement par l’opinion et ses techniques de subversion, rétablissons le gouvernement par l’autorité à notre échelle, transmettons cette flamme, et quand nous le pourrons, mettons le feu ...

 

 

Source: http://www.viveleroy.fr/?Le-combat-legitimiste

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